Les cycles sont omniprésents dans le monde économique avec des alternances de périodes de croissance et des périodes de récession. Certains économistes font même l’analogie avec les saisons, il y aurait ainsi une succession entre :
- Printemps : croissance économique
- Eté : croissance économique, forte inflation
- Automne : stagnation économique, diminution de l’inflation
- Hiver : récession économique, déflation
Le monde de l’investissement est lui aussi rythmé par des cycles, une alternance entre des périodes de boom et des périodes de baisse. Ces périodes sont plus ou moins longues dans le temps. Il est fondamental d’identifier ou l’on se trouve dans le cycle avant d’investir pour éviter d’investir au plus haut et essayer d’investir dans les creux. Chaque marché est spécifique :
- Le marché obligatoire a été dans un cycle haussier entre 1982 et 2012
- L’immobilier français a alterné un cycle baissier entre 1980 et 1997 et est depuis dans un cycle haussier. Voir mon article sur les cycles de l’immobilier français
- L’immobilier américain a termine son cycle haussier en 2007 puis a été baissier entre 2008 et 2010 puis est de nouveau haussier depuis 2013.
- Le marché action a été haussier entre 2003 et 2007 puis a été baissier entre 2007 et 2009, puis a été haussier depuis 2009. On entend souvent que les actions rapportent en moyennes 7%/an. La vérité est que tout dépend du timing. Le rendement d’un investissement en actions sur 15 ans est supérieur à 10%/an lorsqu’on investi dans les creux mais de 2%/an lorsque qu’on investi au sommet. Pour en savoir plus, voir mon article sur le cycle des actions
- L’or a été baissier entre 1980 et 2000 puis dans un cycle haussier depuis 2000.
Ces cycles d’investissement s’expliquent en parti par les cycles économiques mais ils ont aussi un caractère autoporteur c’est-à-dire qu’à un moment le cycle s’entretient:
- Ainsi dans l’immobilier la hausse des prix s’auto-entretient car la majorité des investisseurs cherche à suivre le mouvement pour « profiter de la hausse »
- A la fin de ce processus, il y a très souvent une bulle (lorsque tout le monde est positif) puis un krach lorsque la situation s’inverse (c’est-à-dire lorsqu’il n’y a plus d’acheteurs).
Schématiquement, cela donne cela (les différentes phases d’une bulle spéculative selon Jean Paul Rodrigue)
Pour certains économistes (comme Bob Prechter), c’est même cette alternance entre les phases d’euphorie et de pessimisme des investisseurs qui crée les cycles économiques.
[…] suis investisseur et auteur d’un blog, où je parle de cycles d’investissement, de bourse, d’immobilier aux USA mais aussi de mes mentors Jim Rogers et Warren […]
En fonction des cycles économiques et des environnements, les catégories d’actifs ne réagissent pas de la même manière.
Le gérant du hedge fund « Bridgewater », Ray Dalio, a été précurseur en ce domaine, et Alex Shahidi (qui a lui-même a travaillé avec chez Bridgewater) a écrit « Balanced Asset Allocation », qui explique son raisonnement.
Il y décrit les 4 « saisons » exprimées ci-dessus et y présente des actifs qui auront leur performance pendant chacune de ces saisons, l’objectif étant qu’une catégorie d’actif fonctionne bien lorsqu’une autre n’est pas dans sa saison de prédilection.
Il y ajoute la notion de volatilité, fondamentale lorsqu’on parle de catégorie comme les actions ou les matières, et comment un portefeuille peut être équilibré en toutes circonstances.
Merci Nicolas, intéressant je ne connaissais pas cet auteur. Effectivement cela ressemble à une version mise à jour de la théorie du portefeuille permanent, avec des backtests sur longue période.