Qu’est ce qui va vous permettre de faire la différence dans votre vie? Le secret tient en un mot: opportunité. Il y a peu d’opportunités très grandes mais plusieurs opportunités moyennes. L’immobilier aux usa que j’ai partagé dès les débuts de ce blog a été l’opportunité qui m’a permis de faire x4 en 8 ans. Puis la bourse m’a permis de faire x3 en 5 ans. L’investissement n’est pas votre unique opportunité de gagner de l argent. Mais il peut rapporter gros et changer votre vie. Dépenser de l argent ne fait pas le bonheur mais avoir de l argent apporte la sécurité et la liberté dont nous avons besoin. Trouvez votre opportunité ! En ce moment je considère que les actions européennes en sont une avec leur rendement supérieur à 7%. Chacun doit trouver sa propre opportunité. Peut-être qu’il s’agit d’une changement de poste dans votre travail ? Ou de conseiller d’autres personnes dans un domaine que vous connaissez bien ? Retenez qu’une opportunité n est qu’une valeur potentielle. Il faut agir pour s’en saisir. Si je n avais pas dépassé ma peur d’envoyer 50 000 euros sur un compte aux USA pour y acheter ma première maison, vous ne seriez probablement pas en train de lire ces lignes. Le choix entre l’action et l’inaction est ce qui sépare ceux qui profitent des opportunités des autres. Si c’est la bourse qui vous intéresse. Il n a jamais été aussi facile et peu coûteux d’investir en bourse. Ce qui fera la différence demain c’est la volonté et la connaissance. En effet il y a des risques très importants qu’il convient d’appréhender avant de se lancer.
Voici un plan simple à appliquer qui vous permettra de faire mieux que 90% des gens. J’enseigne à mes élèves comment améliorer les rendements de leurs investissements, en appliquant la bonne méthode et en les aidant à gérer les aléas. Si vous débutez, chercher quelqu’un qui peut vous aider à passer au niveau suivant avec quelqu’un qui maîtrise ses investissements. Et soyez prêt à saisir la bonne opportunité.
FAITS MARQUANTS Mars 2019
Côté USA, le Warren Buffett ratio est rapidement remonté à 139%, effaçant ses pertes de l’hiver
L’euro-dollar a baissé à 1.12
PORTEFEUILLE
Le portefeuille est toujours majoritairement investi (65%) en immobilier US. Je suis propriétaire de 5 maisons. Sur ce mois le cash flow est de 3436 USD. Comme on me pose régulièrement la question, je reçois mes loyers nets en dollars sur un compte Bank of America
Le PEA progresse de 1 % ce mois ci soit une progression de 292% depuis juin 2014, soit une performance annualisée de 33%
J’ai renforcé ma position sur le tracker Europe Vanguard
J’ai reçu le dividende d’Easyet, représentant un rendement de 5% au cours actuel pour un taux de distribution de 50%
Le cash disponible est de 6%
L’or et l’argent représentent 9% de mon patrimoine. Je détiens l’or et l’argent via les sites aucoffre.com et goldmoney.com.
CE QUE J’AI APPRIS – Mes lectures
Le livre Heureux comme Crésus de Mickaël Mangot. J’ai pris ce livre par hasard à la bibliothèque et j’ai fait une très belle pioche. C’est un condensé de plusieurs leçons d’économie du bonheur, reposant sur des études réelles. Vous pouvez voir quels sont les choix qui vous permettent de tendre vers plus de bonheur. Car l’objectif de la vie n’est pas de devenir le plus riche du cimetière mais bien de vivre heureux. Selon l’auteur, se focaliser sur la réussite professionnelle n’est pas la meilleure stratégie du bonheur, d’autres opportunités sont clés comme le contact social et les loisirs.
Mes finances sont en mode pilote automatique et très passif ce qui me laisse du temps pour me faire plaisir. En particulier, je continue à courir et je vais participer au semi-marathon du Cap Ferret le 14 avril.
Le rachat de crédit prenant plus de temps que prévu, je vous en reparlerais dans un prochain article. Les taux bas aussi sont une opportunité !
Bons investissements
Pour apprendre comment j’ai mis en place ma stratégie d’indépendance financière, inscrivez vous à ma lettre d’information et recevez mon guide gratuit
L’assurance-vie est le placement préféré des Français. Mais il y a assurance-vie et assurance-vie. Certaines chargent des frais élevés sont offrir de service de qualité. Heureusement, cette industrie bouge. Elle bénéficie à présent de l’arrivée des robots advisors qui simplifie l’épargne, automatise ce qui peut l’être et améliore in fine le rendement. Après le succès de ses offres aux USA, des acteurs français l’adapte à notre environnement ce qui est une excellente nouvelle. Plus besoin de choisir entre une assurance-vie chargée en frais avec un conseiller ou une assurance-vie low cost sans service. Enfin un vrai service qualité, avec un servie humain utile pour des frais 3 fois moins chers qu’une assurance-vie classique. Pour en parler, j’ai eu le plaisir d’interviewer Guillaume Piard, le sympathique patron de Nalo.
A titre personnel je pense ouvrir une assurance-vie Nalo. Pourquoi ? Car Nalo propose d’investir pour une durée déterminée à l’avance en déterminant et en ajustant la bonne allocation dans le temps, ce qu’il serait possible mais fastidieux de faire soi-même. Par exemple, si je veux mettre de l’argent de côté pour 2030 lorsque mon année aura 20 ans et sera logiquement étudiante, je peux créer un projet sur Nalo et disposer à échéance de la somme nécessaire, sur des fonds liquides et sécurisés.
Grâce à l’invitation de Investir et devenir libre, investissez avec Nalo et bénéficiez de 3 mois de frais de gestion offerts, jusqu’à 500€.
Côté USA, le Warren Buffett ratio s’est redressé à 132%
L’euro-dollar est remonté à 1.15
PORTEFEUILLE
Le portefeuille est toujours majoritairement investi (65%) en immobilier US. Je suis propriétaire de 5 maisons. Sur Février le cash flow est de 1928 USD. Comme on me pose régulièrement la question, je reçois mes loyers nets en dollars sur un compte Bank of America
Le PEA progresse de 3 % ce mois ci soit une progression de 288% depuis juin 2014, soit une performance annualisée de 33%
Les pertes boursières de la fin 2018 ont été effacés par la reprise début 2019
Le dividende d’Easyjet de près de 4% sera versé le mois prochain, soit un taux de distribution de 50%, le reste des autres 4% étant réinvesti.
Le cash disponible est de 2%
L’or et l’argent représentent 9% de mon patrimoine. Je détiens l’or et l’argent via les sites aucoffre.com et goldmoney.com.
CE QUE J’AI APPRIS – Mes lectures
L’autobiographie du fondateur de Nike: Shoe Dog. Un livre inspirant sur l’histoire de Nike ou comment, partie de 0, Phil Knight a construit un empire de la chaussure. Le livre est très bien écrit et fait partie de la liste des livres préférés de Warren Buffet.
La lettre annuelle de Warren Buffett. Dans sa lettre, l’investisseur légendaire revient sur la prospérité américaines des dernières années. Bien sur il explique qu’un investissement en actions passif aurait été bien plus profitable que le cash, l’or ou les obligations. Mais il donne aussi cette vérité choquante (selon lui). Si ajoute 1% de frais de gestion, par rapport à une gestion sans frais, le gain aurait été divisé par deux ! C’est la différence sur 77 ans entre un gain de 11.8% par an (celui du SP 500, dividendes réinvestis) par rapport à un gain de 10.8%. C’est le même logique que j’expliquais dans cette vidéo sur les frais ! Ne vous faites pas tondre ! Et rendez vous le 4 mai pour l’assemblé générale annuelle de Berkshire Hattaway (retransmise via Yahoo)
PROCHAINES ÉTAPES
Je viens de signer mon rachat de crédit, avec une belle économie à la clé. Je reparlerais de ma stratégie dans un prochain article, en raison des taux bas, j’ai préféré maintenir une durée longue plutot que de rembourser par anticipation afin d’investir plus.
Bons investissements
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Le mois d’Octobre a comme souvent fait trembler les bourses. La montée des incertitudes en Europe inquiète l’investisseur, en particulier à cause de l’Italie et du Brexit. Faut il vendre l’Europe? Dans le fly to quality, l’investisseur à la recherche de stabilité a pourtant un choix évident en Europe: l’Allemagne. Et en particulier l’immobilier d’habitation, accessible via un fond immobilier allemand. C’est ce que nous explique en vidéo Fabrice Alvaro, mon ami et expert immobilier allemand !
Détenir de l’immobilier permet d’être plus serein lorsque la bourse baisse. Gagner de l’argent en bourse nécessite de l’estomac plus que de l’intellect. Je ne suis pas inquiet lorsque la bourse baisse car une part majoritaire de mon patrimoine est de l’immobilier. Sans sérénité, l’investisseur en bourse risque de paniquer et de vendre au pire moment. Le fond immobilier allemand bien géré continuera à générer des loyers de manière dé-corrélée de la bourse.
Sommes nous devant un krack boursier ? Je n’ai pas de boule de cristal mais je préfère investir en bourse lorsque les gens sont inquiets. Après tout la baisse de la bourse est une bonne nouvelle pour nous car nous savons qu’il s’agit en réalité de soldes. Au lieu de paniquer, nous en profitons méthodiquement pour acquérir des actifs de qualités (actions, immobiliers,..). Le fond immobilier allemand dont parle Fabrice Alvaro dans sa vidéo pourrait bien être un placement anti-crise
FAITS MARQUANTS Octobre 2018
Côté USA, le Warren Buffett ratio est stable à 144%, en baisse de 4 points
L’euro-dollar encore en baisse à 1,14 toujours sous pression du Brexit et de l’Italie
PORTEFEUILLE
Le portefeuille est toujours majoritairement investi (65%) en immobilier US avec 5 maisons. Sur Octobre, le cash flow est de 3671 USD. Comme on me pose régulièrement la question, je reçois mes loyers nets en dollars sur un compte Bank of America.
Le PEA recule de 7,0% soit une progression de 263% depuis juin 2014 et un rendement annualisé de 34%. Ce recul est en parti lié à Easyjet qui a chuté malgré de très bons résultats.
L’or et l’argent représentent 9% de mon patrimoine. Je détiens l’or et l’argent via les sites aucoffre.com et goldmoney.com.
A présent 49% de mon patrimoine est également composé de ma résidence principale à Bordeaux
CE QUE J’AI APPRIS – Mes lectures
Le livre Vouloir Toucher les étoiles de l’aventurier Mike Horn. Un explorateur hors du commun qui raconte son parcours. Au dela de ses exploits, c’est un homme qui a décidé de quitter sa confortable situation en Afrique du Sud pour vivre la vie de ses rêves. Inspirant !
Le livre Effondrement: Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie de Jared Diamond. Un ouvrage intelligent, documenté et instructif qui nous plonge dans les raisons qui ont conduit à la disparition des civilisations humaines (mayas, groenland, ile de paques, angkor,…). Notre défi actuel est clair: résoudre le désordre écologique sous peine d’en subir les conséquences. J’ai lu la version originale en anglais que je recommande chaudement.
La possible création d’un PEA Jeunes relayé par les Echos. Dommage qu’il soit réservé aux plus de 18 ans, j’en aurais bien ouvert pour chacun de mes 4 enfants. De plus le plafond par foyer fiscal n’évolue pas (150,000 euros par parent et 300,000 euros pour un couple). Les versements du PEA des enfants seraient décomptés de l’enveloppe des parents…
Je vais entamer des démarches pour renégocier mon prêt immobilier ou le faire racheter. Avec la baisse des taux, cela devient intéressant !
Pas de changements à venir pour mon portefeuille, je vais continuer à investir mes liquidités à venir dans mon remboursement d’emprunt de résidence principale et sur mon PEA.
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Aujourd’hui j’ai le plaisir d’interviewer le meilleur expert francophone de l’immobilier aux USA François Braine-Bonnaire, qui vit de ses investissements immobiliers aux USA. Dans ma précédente vidéo, j’expliquais comment mon premier achat immobilier aux USA m’avait permis de multiplier mon capital par 4 en 6 ans. J’ai eu plusieurs questions me demandant « Aujourd’hui faut-il acheter ou vendre l’immobilier aux USA ?
Dans cette interview, François va également nous expliquer en vidéo et dans le résumé écrit ci-dessous
Pourquoi les prix de l’immobilier ont remonté aux USA?
Faut-il acheter ou vendre l’immobilier aux USA ? Ce qu’il est préférable de vendre et les endroits ou il est encore temps d’acheter?
Quelle est sa stratégie pour acheter et vendre?
Quelles sont étapes pour vendre ?
Quelle est la fiscalité pour la vente et un moyen peu connu mais très efficace pour l’optimiser?
Tanguy: Bonjour François, est-ce que tu pourrais te présenter ?
François:
-Je suis Français & Américain, investisseur en immobilier locatif aux USA depuis 2010, et je vis de cela.
-Je suis aussi le fondateur et dirigeant d’USA-IMMO.com qui a facilité depuis 2011 l’achat de sensiblement plus de 500 maisons de ce type, dans 3 différents états aux USA. Et cela sans facturer le moindre honoraire aux investisseurs.
-Parmi les nombreux investisseurs francophones que j’ai accompagnés, j’ai eu le plaisir de le faire pour toi Tanguy.
Tanguy: Dans la précédente vidéo tu avais détaillé les étapes pour acheter de l’immobilier aux USA. Depuis plusieurs années, les prix ont remonté. Comment l’expliques-tu ?
François:
-Les prix de l’immobilier aux USA ont commencé à remonter de façons diverses dans les différentes villes et États que je pratique, cela depuis 2015 (ou un peu avant parfois).
-Cela s’est expliqué au début par la montée en puissance des investisseurs étrangers, ayant bien vu l’intérêt de ces placements : faible prix par bien, rentabilité très supérieure à ce que l’on peut connaître en Europe, et enfin un traitement fiscal très favorable aux USA, versus celui de la France par exemple.
-Actuellement la montée des prix est liée au fait que dans certaines villes, certains américains sont à nouveau, sous conditions, capables d’emprunter auprès des banques pour acheter ces maisons comme leurs résidences principales, versus comme des biens d’investissements.
-Donc maintenant les prix montent du fait d’une amélioration de l’économie américaine, alors qu’auparavant c’était plutôt un ajustement et des opportunités liés à une anomalie de marché profonde, liée la crise des sub-primes de 2008.
Tanguy: Que penses-tu du niveau des prix actuels ? Faut-il acheter ou vendre l’immobilier aux USA ?
François:
-C’est une bonne question, mais qu’il ne faut pas se poser en général ; mais marché par marché, et type de bien par type de bien.
-J’interviens, depuis des années donc sur 3 états voisins : Floride, Alabama, Géorgie, et 2 types de biens et quartiers : ceux ouvriers dits « C » dans notre jargon immobilier, et ceux de classe moyenne dits « B ».
-Il suffit de faire preuve de bon sens et de se demander : comment sont les prix actuels à la vente de maisons d’occasions, par rapport aux prix à la vente de bien neufs ?
-C’est ce qu’on appelle la notion de « replacement cost » (ou de coût de remplacement en Français), pour acheter un terrain et faire construire à neuf une maison dessus, versus acheter une maison d’occasion très bien rénovée.
-Si les prix de l’ancien sont proches des prix du neuf, alors il est judicieux de vendre ses maisons anciennes sans tarder car les acheteurs locaux, américains, risquent de les dénigrer au profit des maisons neuves.
-Par contre si les prix de l’ancien bien rénové bénéficient encore d’une forte décote sur le neuf, alors il est encore judicieux d’acheter ces biens, comme nous le faisons nous investisseurs.
-A mon avis, il est temps de vendre en Floride, car les prix sont très hauts, pour acheter à la place avec mon aide en Alabama et en Géorgie, où les prix sont bas et le potentiel encore bien là.
-On me pose souvent cette question et la réponse est clairement : oui, il est encore très judicieux d’investir aux USA. Cela en choisissant bien ses villes (par exemple, n’allez surtout pas faire la grosse bêtise d’investir à Detroit, ville promue par certains sans scrupules et incompétents), et en étant bien accompagné.
Tanguy: Ta stratégie est-elle d’acheter pour conserver ? Ou as-tu procédé à des achats / ventes, ou inversement des ventes / achats ?
François:
-Initialement, j’ai acheté pour conserver ces biens en locatifs pendant des années, et cela n’a pas changé.
-Mais je fais cependant évoluer et travailler mon propre portefeuille de maisons depuis 2015, cherchant à l’optimiser par rapport à mes propres objectifs de : rentabilité et stabilité de revenus, liquidité à la revente, et perspective d’appréciation, qui sont je le pense les 3 critères clés pour les investisseurs immobiliers.
-Et pour reprendre ce que je conseillais auparavant, j’ai pour ma part vendu une bonne partie de mes maisons à Tampa en Floride, avec des belles plus-values, et je me suis renforcé à la place avec des achats additionnels à Birmingham en Alabama et à Atlanta en Géorgie.
Tanguy: Quelles sont les étapes pour vendre son bien immobilier aux USA?
François:
-La première étape est une question à se poser : est-ce un bien pur d’investissement, de type « C » ? (comme expliqué plus haut) et alors il vaut mieux essayer de le vendre comptant à un autre investisseur, avec un locataire dedans. Ou est-ce un bien plus middle class de type « B » ? (comme expliqué aussi) et alors il faut mieux le vendre vide, après avoir faire rafraichir la maison, en ciblant un acheteur dit occupant, qui financera l’acquisition avec un crédit bancaire , puis vivra dans ce bien.
-Cela fait, vous pourrez dans la plupart de cas demander à votre property manager en place aux USA de se charger de vendre le bien pour vous, ce qui sera le plus simple. Il va donc « lister » (comme on dit ici) le bien après vous avoir suggéré un prix de vente adapté au marché, et se mettre en quête d’acquéreurs avec ses outils, notamment sur Internet.
-La commission de vente, toujours payée par le vendeur aux USA, est de 6%, cela étant non négociable, pour des biens d’une valeur de moins de $500,000.
-Le processus sera plus long si en face votre acheteur a recours au crédit, car sa banque fera évaluer le bien en amont, puis il y aura potentielle petite renégociation sur le prix (ou petites réparations demandées).
-Mais le processus est bien rodé, et bien régulé, comme c’est le cas aux USA.
-A noter que le vendeur étranger n’aura pas à se déplacer aux USA, en revanche il devra nécessairement au moment de la vente faire authentifier sa signature de l’acte de vente (dit « Deed » ici) par un notaire, ou encore un avocat, dans son pays.
Tanguy: Quelle est la fiscalité applicable ?
François:
Cela va devenir un peu technique ici, mais cependant très favorable aux USA, même pour les investisseurs étrangers.
-Si le bien est détenu plus de 12 mois, ce qui est le cas bien sûr, alors plus-value dite long terme aux USA. Les taux sont de 0% si votre revenu annuel global (revenus fonciers + plus-values) aux USA est de moins de $39K, de 15% si revenus annuels de $39K à $426K, ou de 20% si plus de $426K de revenus annuels. Il s’agit ici des tranches pour les célibataires (ou personnes seules actionnaires dans leurs LLC), et cela depuis la réforme fiscale favorable de Trump (qui n’est donc pas à 100% désagréable) applicable au 1er janvier 2018. Si plus d’une personne dans la LLC, par exemple un couple marié, le tranches sont plus élevées en montant, mais les % de fiscalité sont les mêmes.
-La plus-value est calculée sur prix de vente (net de frais de vente) – valeur nette comptable du bien. La valeur nette comptable du bien est calculée ainsi : prix d’achat initial – amortissements annuels passés depuis l’achat (= environ 3% par an de la valeur du bien).
-A noter que les non-résidents aux USA se verront prélevés à la vente par le notaire aux USA la retenue dite FIRPTA (« Foreign Investment in Real Property Tax Act »). C’est une retenue de 15% du prix de vente que le fisc américain fait pour s’assurer que l’impôt sera bien payé. Mais pas d’inquiétude car lors de votre déclaration fiscale suivante faite pour votre expert-comptable (CPA) aux USA, vous récupérerez bien le trop versé lié à ce prélèvement, car votre impôt aux USA sera bien inférieur à ces 15% (cf. explications données auparavant).
Tanguy: Existe t il une façon de diminuer son imposition en faisant une revente / rachat ?
François:
-Il existe en fait une excellente façon de différer (mais pas d’annuler) tout paiement d’impôt liés à la revente d’un bien, et cela même par un investisseur étranger. Il s’agit d’un processus fiscal dit « 1031 LKE » (pour « Like Kind Exchange »).
-Concrètement il faut sécuriser sous contrat dans les 45 jours suivant la vente un bien dit de remplacement, à l’acheter par notaire dans les 180 jours suivant la vente.
-Il faut que les ou les biens achetés en replacement aient un prix égal (ou supérieur) au fruit de la vente nette ; mais pas inférieur.
-Entre la vente et le ré-achat, le produit de la vente nette en $ doit légalement nécessairement rester sur un compte séquestre (donc sécurisé) d’un notaire spécialisé, qui sera aussi en charge de la partie documentaire de ce processus 1031 LKE.
-A noter enfin qu’en faisant cela, à la vente il n’y aura pas ce prélèvement dit FIRPTA (décrit auparavant), donc c’est le montant total net de la vente qui sert au ré-achat. C’est un autre avantage de ce processus.
-Il faut bien comprendre que ce n’est pas une annulation ad vitam de la fiscalité sur les plus-values, mais on la repousse à plus tard, à une vente finale, en pouvant d’ici là ré-investir toute la somme.
-C’est un très gros avantage, j’ai utilisé ce processus de nombreuses fois pour moi, et il est bien applicable aussi aux investisseurs étrangers.
-Cela semble un peu compliqué, mais cela ne le sera pas avec mon aide dès le début de ce processus, et les bons prestataires que j’ai choisis. Il faut juste bien suivre les règles et le calendrier décrit.
Tanguy: Conseilles tu à tes clients de faire en ce moment des reventes / rachats ?
François:
-Absolument, et comme décrit ci-dessus avec le 1031 LKE. En particulier s’ils ont acheté très tôt, entre 2011 et 2014 à Tampa en Floride avec mon aide. C’est un excellent processus pour rebondir sur d’autres opportunités et destinations d’investissements sur lesquels je peux les aider.
-Car en effet, dans le cadre de ce processus 1031 LKE, le bien de replacement peut être situé dans un état différent de celui de la vente du bien. Exemple, je vends en Floride pour ré-acheter en Géorgie.
-État différent pouvant impliquer la création d’une seconde LLC dédiée à ce nouvel état, cela aussi avec mon aide bien sûr.
Tanguy: Merci, François pour cette interview. Pour les lecteurs qui voudraient te suivre, ou peuvent-ils te trouver ?
François:
-Ils peuvent me contacter par mon site USA-IMMO.com et être assurés de ma réponse comme toujours dans les 24 heures.
-Mon accompagnement sera sans pareil en termes de sérieux et qualité, cela sans honoraires.
-Ils peuvent aussi me contacter à travers toi Tanguy, j’en profite pour te remercier.
Une chute de plus de 10,000 dollars en quelques semaines. Comme je l’écrivais le mois dernier, il était logique de voir la bulle du bitcoin éclater, qui côte actuellement 6,000 USD. Assurément une spéculation qu’il ne faut pas suivre pour investir son argent en 2018
Au moment ou j’écris ces lignes, les Echos titrent « coup de froid sur les bourses ». J’en ai profité pour renforcer, peut-être un peu tôt si la baisse devait se poursuivre. L’indice Dow Jones a perdu plus de 1000 points sur une séance, la plus forte baisse en valeur absolue de son histoire. Gardons à l’esprit que quelque soit l’évolution de la bourse, être actionnaire d’entreprises, c’est avoir droit à une partie de leur bénéfices, qui progressent historiquement. Je ne vois pas de raison d’être inquiet sur les rendements futurs des grandes entreprises mondiales. Il faut également garder à l’esprit que le Dow Jones n’avait pas connu de correction d’au moins 5% depuis 404 séances, un record ! Ce qui se passe est donc tout à fait normal!
MES INVESTISSEMENTS EN 2018
La remontée des taux pourrait par contre, si elle se poursuit, faire de 2018 une annus horibilis sur les actifs financiers, faut il dès lors y investir son argent en 2018 ?
Nous n’en sommes pas encore là, mais il faut être conscient de cette possibilité. Une tentation pourrait d’être liquide, en cash, en attendant le krack. Mais si vous me suivez depuis quelques temps, vous savez qu’il est illusoire de prédire avec constance l’évolution des marchés (ou de croire que quelqu’un soit capable de le faire, même Warren Buffett a déclaré ne pas en connaître)
Je vais donc poursuivre l’accumulation d’actifs véritables générant des rendements et des plus-values (actions, immobiliers), à conserver une protection en cas de panique (or et argent), des liquidités en cas de coup dur couvrant les dépenses de mon foyer (cash) et à poursuivre le remboursement de mon crédit immobilier.
L’immobilier aux USA
Je renouvelle en partie mon portefeuille de maisons. En ce moment, je vends mes 2 maisons à Atlanta qui sont mal gérées sur places. Cela prends un peu plus de temps que prévu, j’ai un acheteur qui s’est désisté la veille du closing. D’autres acheteurs sont intéressés mais cela va encore prendre quelques semaines.
J’ai acheté une 6e maison à Birmingham, qui sera géré par la même agence que mes 2 autres maisons détenues dans la même ville. Le prix de vente est de 48,000 USD (soit un peu moins de 50,000 USD avec les frais). J’ai financé l’achat à moitié avec mes revenus locatifs US et à moitié par des liquidités, aidé par la remontée de l’euro à 1,24 (plus haut de 3 ans). Le loyer est de 850 USD /mois soit une rentabilité brute supérieure à 20%
Je n’attends pas de re-valorisation rapide du prix de cette maison mais cela pourrait arriver cependant. Dans sa lettre annuelle, Jamie Dimon, le patron de JP Morgan, livre un intéressante analyse sur le marché du crédit US et en particulier sur le crédit immobilier. En résumé
– Ces derniers années, es banques ont beaucoup moins prêté qu’avant la crise de 2008 bien que leurs dépôts aient progressé.
– Le crédit est de plus en plus réservé aux « bons profils »
– En conséquence, les crédits pour les maisons abordables (<300,000 USD) sont en baisse. Ceci est cohérent avec le fait que le prix des maisons modestes (50,000 USD) aient peu/pas augmentée et procurent des rentabilités élevées (20% brut). Le marché du crédit ne s’est pas encore normalisé sur ce segment. L’immobilier aux USA me semble sous conditions d’avoir un bon agent sur place un support raisonnable pour investir son argent en 2018
Les actions
Tout au long de 2017, j’ai rebalancé mon portefeuille vers une gestion plus passive, après mes déboires sur la gestion active, SEARS en tête..même s’il y a eu également de meilleures performances, comme Easyjet, qui a pris 60% depuis mon achat. Voici ce que j’écrivais le 4 juillet 2016: La valeur cote 8 fois ses profits. Elle bénéficie d’un avantage structurel (low cost) sur ses concurrents aériens. Suite au Brexit, la valeur a baissé de 40%. Le business ne devrait pas être impacté trop fortement car la société a entamé les démarches pour son passeport européens. La société n’a pas de dettes.
Mon choix repose aussi sur le besoin de passer moins de temps à analyser des sociétés, y trouvant moins de satisfaction finalement, ce qui libère également plus de temps avec ma famille et aussi à faire du sport.
Je crois qu’une bonne façon d’ investir son argent en 2018 est de continuer d’appliquer une stratégie d’investissement passive via des trackers low cost sur de larges indices diversifiés: USA, Europe et Pays émergents.
Le cash
Je garde uniquement une poche nécessaire en cas de besoin, correspond à environ 6 mois de dépenses.
L’or et l’argent
Lorsque j’ai interviewé Jim Rogers, l’ex associé de Georges Soros, il m’a dit qu’il fallait commencer par regarder ce qui n’était pas cher. Or l’or et l’argent n’ont pas retrouvé la faveur des investisseurs. Charles Gave fait la même analyse dans un récent billet: l’or n’est pas cher historiquement par rapport aux actions. Faut-il mise dessus pour investir son argent en 2018 ? Cela ne veut pas dire qu’il va monter pour autant. L’or est un assurance pour moi et représente moins de 10% de mon portefeuille. Il est historiquement inversement corrélé aux actions et pourrait cependant bien se comporter en cas de faiblesse des marchés actions.
FAITS MARQUANTS Janvier 2018
Côté USA, le Warren Buffett ratio se tasse à 140%
L’euro-dollar a encore progressé et passe de 1,20 à 1,24
PORTEFEUILLE
Avec une 6e maison, le portefeuille est toujours majoritairement investi (56%) en immobilier US. Sur Janvier le cash flow est de 289 USD, en raison du paiement des taxes locales 2017 sur mes 2 maisons à Atlanta. Comme on me pose régulièrement la question, je reçois mes loyers nets en dollars sur un compte Bank of America. .
80% de mes actions sont dans mon PEA, j’arrête donc de publier le reporting de mon compte-titres, celui ayant vocation à ne plus recevoir de fonds, le PEA étant selon moi la meilleure enveloppe fiscale dans mon cas.
Le PEA est stable ce mois ci soit une progression de 294% depuis juin 2014
J’ai renforcé ma position en tracker SP 500 suite à la (petite) baisse. Mon allocation est à présent 50% sur les USA, 27% sur l’Europe et 13% sur les pays émergents.
Le cash disponible est de 7%
L’or et l’argent représentent 10% de mon patrimoine. Je détiens l’or et l’argent via les sites aucoffre.com et goldmoney.com.
CE QUE J’AI APPRIS – Mes lectures
Un bon résumé des changements fiscaux effectifs depuis 2018 sur le blog culture financière. J’avais prévu d’en reparler mais Phil m’a devancé! Pour ceux qui sont très imposés, je pense que le principal changement est de rendre les obligations à haut rendements plus attractives. Je pourrais être tenté par l’obligation de Homes of England mais je n’ai pas de projets pour l’instant. La bonne nouvelle c’est que le PEA reste très intéressant pour investir son argent en 2018 !
Le rapport annuel du Fonds Fairholme de Bruce Berkowitz. Le gérant reconnait son erreur dans le dossier SEARS. Ne pas avoir prévu que le management serait incapable de réduire les pertes de l’activité retail. Il reste positive sur l’entité Seritage Growth Properties , dont Warren Buffett est l’un des premiers actionnaires à titre personnel
ou comment les marchés financiers sont (comme Facebook) une drogue… Je confesse que j’ai péché..
Follow the money: une règle simple pour battre le marché et réduire le risque de perte. Intellectuellement intéressant mais comme toujours les performances passées ne préjugent pas des performances futures
Le point de vue de Bill Gross sur les marchés obligataires. Cela fait déja un moment qu’il annonce un bear market pour l’obligataire…. Nous verrons bien si 2018 lui donne raison et s’il faut être cash pour investir son argent en 2018
Je vous tiendrais au courant de mes péripéties immobilières américaines. Arriverais je à vendre rapidement mes 2 maisons à Atlanta ?
La chute du bitcoin aura été très très rapide, nous verrons bien ou nous serons le mois prochain et si d’autres bulles aussi extrêmes se forment en 2018 !
Bons investissements
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Aujourd’hui j’ai le plaisir d’interviewer Julien Delagrandanne qui est à la fois auteur, blogueur et investisseur. J’ai découvert Julien par son blog et je l’ai naturellement contacté après avoir lu plusieurs de ses excellents articles sur l’investissement. La particularité de Julien, c’est le zéro bullshit. Pas de miroir aux alouettes, Julien a les pieds sur terre avec un « bon sens paysan » comme il le dit lui même. C’est également est un excellent analyste capable de séparer le bon grain de l’ivraie, de décortiquer les sujets complexes et de les communiquer simplement. Pas étonnant que ses livres figurent dans le top des ventes de la catégorie sur Amazon.
Tanguy: Bonjour Julien, est ce que tu pourrais te présenter ?
Julien: Je te remercie Tanguy de m’accueillir aujourd’hui sur ton blog et de m’accorder cet interview. Appréciant particulièrement les articles de ton blog, et notamment tes interviews des gérants de fonds, j’espère que tu me feras bientôt l’honneur de répondre à une interview de ma part.
J’ai 37 ans, je suis ingénieur de formation. Même si j’étais un peu atypique au cours de mes études d’ingénieur : je préférais lire Capital pendant que mes camarades lisaient quant à eux plutôt l’Usine Nouvelle ou démontaient le dernier moteur. Je me suis retrouvé là plus parce que j’étais bon en maths au lycée et qu’on m’a donc envoyé en maths sup-spé.
J’ai été très jeune en quelque sorte « passionné » par la finance. Côté investissement, j’ai acheté ma première action à 13 ans. C’est pratique, cela m’a laissé le temps de toucher à beaucoup de choses très tôt avec des petites sommes et donc de faire beaucoup de mes erreurs de débutant sur ces petites sommes. Et à l’époque, ces petites sommes représentaient quelque chose pour moi et ce n’était donc pas seulement de la gestion virtuelle, dont les leçons sont à mon sens plus difficiles à tirer.
Je suis logiquement venu à l’immobilier plus tard. En parallèle, je tiens un blog dédié à l’investissement et j’ai écrit 3 livres papier :
Tanguy: Parlons de ta philosophie d’investissement. Quelle est ton approche ?
Julien: Contrairement à beaucoup d’investisseurs qui ne parlent qu’une langue, soit la bourse soit l’immobilier, j’ai choisi pour ma part de parler plusieurs langues et d’avoir une approche diversifiée du patrimoine. Je m’appuie sur l’ensemble des 3 vrais piliers de l’enrichissement :
La bourse.
L’immobilier.
Dans une moindre mesure l’entrepreneuriat, puisque je classe dans cette case mon blog et l’écriture de mes livres.
Mes racines rurales font que le bon sens paysan n’est jamais loin. Ainsi, en bourse, c’est la philosophie d’investissement dans la valeur (ou value investing) qui a tout de suite résonné à mon oreille et qui constitue la majorité de mon portefeuille.
En immobilier, j’investis plutôt dans l’ancien dans des bons emplacement de villes moyennes (type zone B2), même si j’ai touché à autre chose comme l’investissement défiscalisant dans le neuf en faisant l’impasse sur le promoteur (et donc en évitant ses prix surévalués et ses commissions élevées).
Tanguy: Quelle est ta performance ?
Julien: Je mesure ma performance précisément depuis mi-2012. Ma performance sur le portefeuille boursier était d’environ 15% de rendement annuel au 01/01/2017. L’année 2017 a été plutôt difficile et si je jette un œil au niveau à date on est retombé à un gros 12% annuel. Deux remarques à ce sujet :
Une philosophie d’investissement value, est par essence contrarienne. Elle a donc tendance à sous-performer le marché quand les indices montent, et tire en général sa surperformance à long terme d’une meilleure résistance quand ceux-ci se mettent à baisser.
A partir du moment où je n’ai pas signalé publiquement en temps réel tous mes mouvements de portefeuille sur l’ensemble de cette longue période, te donner ma performance ne signifie pas grand-chose. Je pourrais te raconter n’importe quoi. À mon sens, beaucoup trop de gens donnent aujourd’hui sur la blogosphère la performance de leur portefeuille sans s’être astreint à cette exigence préalable, pourtant nécessaire pour que cette performance soit auditable et vérifiable et donc pour qu’on puisse lui donner un réel crédit.
Sur le patrimoine dans son ensemble, incluant l’immobilier avec levier, ma résidence principale, les liquidités, je suis plutôt à un TRI net d’impôts qui approche 7%. Selon la règle des 72, ça permet de le doubler tous les 10 ans (hors effort d’épargne supplémentaire)… Si je continue comme ça et ça me convient.
Tanguy: Peux tu expliquer la règle des 72 ?
C’est un moyen mnémotechnique et simplifié pour calculer rapidement l’effet des intérêts composés. La règle des 72 est une méthode pour estimer le temps de doublement d’un capital. Si un capital est placé avec un taux de t% par an, il faut 72/t années pour le doubler. A 4% par an, il faut 18 ans, à 6% il faut 12 ans, à 10% il faut 7 ans, à 7% il faut 10 ans etc…
Tanguy: Que penses-tu des marchés aujourd’hui ? Est-ce le bon moment pour investir ?
Julien: Les marchés sont plutôt à un niveau élevé globalement, en tout cas au niveau des indices. Quand on creuse un peu plus, on voit qu’il y a d’énormes disparités :
Si on enlevait le poids GAFA et autres Tesla, Netflix etc., les indices ne seraient pas à un niveau apparaissant comme aussi élevés.
Des secteurs sont massacrés notamment tout ce qui a trait au retail classique. À la fois les détaillants, et les malls qui accueillent leurs murs d’immobilier aux Etats d’Unis.
Si tu ajoutes le niveau historiquement bas des taux d’intérêts qui justifie logiquement une valorisation haute des entreprises, et avec l’incertitude sur la durée pendant laquelle ils vont rester à ce niveau-là, tu as un cocktail sympathique.
Je reste pour ma part sceptique sur la montée en flèche de la gestion indicielle où on achète et vend un indice dans un ensemble. Je préfère encore chercher des entreprises qu’on peut individuellement acquérir à prix raisonnable, même si pour cela il faut aujourd’hui de plus en plus chercher parmi les mid-caps ou small-caps et que c’est de plus en plus difficile.
Je pense également qu’en raison des incertitudes disruptives et des valorisations élevées, on est dans une période où il faut plutôt chercher à diversifier un peu le portefeuille qu’à trop le concentrer. J’ai pour ma part mis récemment 10% de mon portefeuille sur des entreprises japonaises : ce n’est pas à la mode, et il y en a donc des solides, versant un dividende, qu’on trouve encore là-bas à prix d’ami (et ce, justement, car les actions japonaises ne sont justement pas à la mode depuis maintenant 20 ans…)
Tanguy: Que conseillerais-tu à quelqu’un qui débuterait en bourse?
Julien: De se former avant d’agir. Aujourd’hui avec les livres, les formations sur Internet, on a accès à une base de connaissance dont on n’aurait même pas soupçonné l’existence avant l’avènement Internet. Je rêverais d’avoir eu connaissance en 1995 qu’il y avait un livre qui s’appelait L’investisseur Intelligent écrit dans les années 50 et d’avoir pu le lire à 15 ans. Je serais beaucoup plus riche aujourd’hui !
Et ensuite, de commencer petit, avec une part raisonnable de son patrimoine ou de ses revenus, mais de commencer en réel. Pour moi, s’exercer à gérer un portefeuille virtuel n’apporte rien, car on occulte alors l’aspect gestion des émotions, qui est une part essentielle de la réussite en bourse.
Enfin, de rester dans le classique. Ne pas toucher au forex, bitcoins, warrants, CFD, éviter les ventes à découvert etc. Cela parait beau sur le papier, mais sur le long terme c’est toujours avec le plus simple et le plus tangible qu’on finit par gagner de l’argent.
Tanguy: Et sur l’aspect immobilier, si c’était à refaire que changerais-tu?
Je commencerais plus tôt. La première fois que j’ai cherché à acheter ma résidence principale, c’était quelques mois après l’obtention de mon premier CDI en 2005 (j’avais 25 ans). J’étais sur Poitiers, et n’y connaissant pas grand monde, je voulais absolument être en centre-ville.
Puis, je me suis aperçu que les prix au mètre carré en centre-ville étaient très élevés par rapport au niveau de vie de la ville. Et le centre-ville étant très exigu avec une géographie particulière (relief formant un plateau et le rendant non-extensible), les prix à 1 ou 2 km de distance du centre-ville fléchissaient (par rapport à ceux du centre) plus que dans n’importe quelle autre ville de province.
J’ai finalement décidé à cette époque-là de ne pas acheter ma Résidence principale en le justifiant de cette phrase devenue depuis pour moi culte : « Je ne vais pas acheter en centre-ville à Poitiers, les prix sont les mêmes qu’à Bordeaux, ce n’est pas normal (et donc ce ne serait pas un investissement rationnel) ».
A l’époque c’était quasiment vrai. Mais, je n’aurais pas dû arrêter le raisonnement là, et fort de ce constat, tout de suite faire un investissement locatif à Bordeaux. Avec l’envolée des prix qu’a connu Bordeaux depuis, cela aurait été le pactole… A la place, je me suis contenté d’utiliser ma capacité d’emprunt pour acheter quelques SCPI (certes à l’époque on était moins en situation de bulle sur les SCPI qu’aujourd’hui).
Plus généralement, il faut commencer le plus tôt possible en investissement immobilier locatif. Le temps est notre allié une fois un investissement effectué. Mais avant que l’investissement soit effectué, le temps est notre ennemi : comme on achète par emprunt, on ne sait jamais ce qui peut arriver : un problème de santé, une difficulté professionnelle, et notre capacité d’emprunt que l’on pensait définitivement acquise s’envole soudainement…
Tanguy: As-tu d’autres regrets ?
Peut-être de m’être trompé d’époque.
Ce que je veux dire par là, c’est quand j’étais à l’Ecole d’ingénieur, tout le monde cherchait à intégrer un grand groupe. L’entrepreneuriat n’était jamais envisagé. Aujourd’hui, la révolution numérique (et l’accès facile aux capitaux – en tout cas pour le moment) permet aux jeunes de lancer assez aisément leur start-up et beaucoup s’orientent dans cette direction.
Ensuite, en étant salarié, j’ai toujours senti que j’avais beaucoup plus une âme d’entrepreneur que mes collègues.
Bref, je n’ai pas intrinsèquement une âme de salarié, les quadrants du cash-flow de Kyosaki m’ont immédiatement parlé, et j’ai plutôt besoin de décider moi-même de mon sort et de mes priorités. Surtout avec l’âge qui avance, car contrairement à beaucoup je n’ai jamais arrêté d’apprendre et de me former, ce qui veut dire que …non en fait, je vais m’arrêter là, je ne sais pas qui risque de lire cette interview… 😉
Bref, je me dis que peut-être en étant né 15 ans plus tard, j’aurais pu faire l’impasse sur la case du salariat qui n’est pas ce qui me satisfait le plus.
Tanguy: Tu as écrit plusieurs livres sur l’investissement, pourquoi ?
Julien: Car j’aime bien écrire, et d’après les retours des lecteurs, j’ai une certaine qualité pour écrire de façon pédagogique sur les sujets se rapprochant de l’univers de l’investissement. D’ailleurs, j’ai eu mes concours d’écoles d’ingénieur plus par mes notes en français que celles obtenues en maths (les maths étaient devenues trop abstraites pour moi en prépa, et ne voyant pas leur utilité concrète, je m’en suis désintéressé à partir de ce moment-là), mais ça il ne faut pas le répéter. 😉
A chaque fois, j’ai cherché à écrire quelque chose de différent de ce qui existait déjà.
Le premier livre donne les bases de la gestion de patrimoine. Plutôt que de parler de tous les actifs chapitre par chapitre (bourse, immobilier, or, exotiques comme les vins, oeuvres d’art comme font d’autres ouvrages), j’ai choisi de les classer en 3 catégories : actifs basés sur une monnaie et un taux, actifs de conservation (parfois utilisés à des fins de spéculation) et actifs productifs. Parce que pour, moi tout actif se retrouve dans l’une de ces 3 catégories et doit être analysé en fonction des attributs (but, avantages, inconvénients) de cette catégorie.
Les retours ont été positifs sur mon 1er livre généraliste.
J’ai alors enchaîné rapidement sur Investir en bourse : styles gagnants, styles perdants l’année d’après. Là, le but a été de faire un livre en français qui donnait l’essentiel de la bonne philosophie à appliquer à celui qui ne voulait lire dans un premier temps qu’un seul livre sur le sujet.
Pourquoi cette attente ? Car mon expérience de l’immobilier locatif datait d’il y a moins longtemps que celle sur la bourse, et que je pense qu’il faut avoir bien pris le temps de« digérer» son expérience pour être légitime avant de prétendre proposer un livre de « recettes » sur un sujet donné.
En faisant le parallèle avec la philosophie value que j’apprécie en bourse (où on cherche à acheter une entreprise à un prix inférieur à sa véritable valeur), j’essaie toujours dans mes livres de donner plus de valeur que leur prix.
Mes lecteurs doivent le reconnaître, car mes livres sont tous notés aux alentours de 4,5 étoiles sur Amazon, alors que je « n’achète » aucun commentaire (certains auteurs, notamment de livres sur l’immobilier, trichent quant à eux un peu, en échangeant l’accès à un groupe privé contre des commentaires 5 étoiles sur Amazon)
Tanguy: Quels sont les livres que tu conseillerais apprendre à investir son argent?
Sur l’immobilier, si c’est vraiment et précisément sur l’immobilier locatif, c’est justement parce que je trouvais que tous ceux déjà proposés sur le marché avaient un biais que j’ai écrit le mien. Soit c’était plus du storytelling qu’un vrai guide pratique, soit ils oubliaient un aspect essentiel comme la fiscalité, soit c’était une véritable pub pour la location saisonnière ou l’investissement dans les parkings, et ils étaient donc incomplets.
Tanguy: Aurais-tu une idée d’investissement que tu voudrais partager avec les lecteurs?
Julien: Pour qui ne croit pas à la chute perpétuelle et inexorable du retail physique, je pense qu’Orchestra-Premaman peut être une piste. J’ai récemment investi dedans aux alentours de 4 €/action.
Attention néanmoins :
Le management n’a pas toujours été clean-clean avec les minoritaires, donc c’est à faire sur 5% du portefeuille maximum.
L’action vient de subir une très lourde chute (c’est pour ça que je juge que l’entreprise se retrouve à un prix aujourd’hui très intéressant). Il peut être plus sage d’attendre un début de momentum, i.e que l’action ait commencé à reprendre une vraie trajectoire ascendante avant d’investir, quitte à la payer un peu plus cher qu’aujourd’hui.
Comme autre small-cap PEAable, j’aime bien Agfa-Gevaert, une entreprise qui a entamé sa mue avec comme pépite une division HealthcareDigital qui vient en remplacement des vieux systèmes de radiologie. Cela reste une small-cap, donc là aussi quelques précautions d’usage.
Et enfin, à quelqu’un dont je ne connais pas le niveau de culture boursière et de résistance émotionnelle, et qui me demanderait une action en conseil, je répondrai Berkshire-Hathaway pour minimiser les risques qu’il m’en veuille un jour… Warren Buffett conseille dans ces circonstances de répondre « un tracker du S&P 500 ». Moi, n’étant pas fan de gestion indicielle, je réponds « l’entreprise de Buffett »…. 😉
Tanguy: Merci, Julien pour cette interview. Pour les lecteurs qui voudraient te suivre, ou peuvent ils te trouver ?
Tanguy: Bonjour Gérald, est ce que vous pourriez vous présenter et nous dire ce qui vous a amené à lancer dans la gestion de patrimoine ?
Gérald Autier:Tanguy, permettez-moi de vous remercier pour votre aimable proposition et de m’avoir fait connaître votre blog où j’y ai découvert de nombreuses choses intéressantes.
Après un troisième cycle en gestion de patrimoine à l’Université de Clermont-Ferrand, j’ai pris la décision de m’expatrier et ai démarré en tant que conseiller indépendant en Amérique du Sud pendant 4 ans (Chili, Argentine, Brésil). Le groupe leader de la gestion de patrimoine pour les expatriés m’a ensuite proposé de les rejoindre et d’ouvrir leur Family Office au Luxembourg (où je m’adressais à une clientèle internationale fortunée avec des solutions d’investissements et d’ingénierie très sophistiqués). J’ai parfait mon éducation à l’Institut du Private Equity de l’Université d’Oxford afin de pouvoir d’apporter des réponses à mes clients sur toutes les classes d’actifs. Suite à cette expérience luxembourgeoise, j’ai pris la décision de retourner à l’indépendance pour assurer l’impartialité de mon approche « conseil ». Mes clients sont principalement sont des cadres dirigeants expatriés (ou ancien expatriés) ou des personnes ayant une vision internationale de leurs actifs. Comme vous l’avez écrit en introduction, j’ai écrit deux livres sur le sujet. Enfin, j’enseigne les stratégies d’investissement à l’Académie Russe de l’Economie Nationale et d’Administration Publique (elle forme notamment les futurs hauts fonctionnaires des institutions financières et gouvernementales russes).
Tanguy: Quelle est votre philosophie, votre approche de l’investissement ?
Gérald Autier:Le conseiller n’a, par définition, pas d’approche d’investissement. Il est impartial dans son approche et s’adapte nécessairement aux contraintes de ses clients. Certains clients ont une approche favorisant la recherche de rendement (loyers, coupons, voire dividendes) et d’autres privilégiant la capitalisation de leur épargne. Certains auront un penchant naturel pour l’international, d’autres une stratégie exclusivement nationale. Enfin, certains vont souhaiter conserver, consolider l’existant quand d’autres chercheront une rentabilité à deux chiffres. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise approche mais des approches bien ou mal exécutées.
Tanguy: Quels sont les supports que vous conseillez à vos clients ? (Immobilier, actions, matières premières, obligations,…) ? Gérald Autier: De la même façon, le conseiller est celui qui est capable d’accompagner ses clients sur toutes les classes d’actifs. C’est la raison pour laquelle, j’ai écrit « Savoir Investir ». Ce livre rappelle, qu’investir, ce n’est pas chercher un gain fiscal ou encore qu’une assurance-vie n’est pas un investissement mais une enveloppe juridique et fiscale avantageuse. Mais, il traite surtout de toutes les classes d’actifs de l’immobilier en passant par les placements passions (art, vins…) ou les prises de participation dans les PME. En France, on a trop tendance à croire que les placements se réduisent à l’immobilier et à l’assurance-vie mais c’est une vision erronée.
Le rôle du conseiller est donc de construire la stratégie adaptée à son client et de veiller à sa bonne exécution.
Tanguy: Vous proposez un service d’accompagnement à des particuliers, pouvez-vous nous en dire plus ?
Gérald Autier: L’accompagnement, c’est le conseil dans la durée. C’est la raison pour laquelle, mes clients rencontrés en 2006, sont toujours mes clients aujourd’hui.
Certains clients sont plus confortables avec l’investissement sur l’immobilier, d’autres sur la prise de participation dans des PME. D’autres encore recherchent l’optimisation fiscale. Le rôle d’un conseiller est de suivre le client dans la durée et de leur proposer des opportunités d’investissement en fonction de leurs objectifs patrimoniaux et financiers. J’analyse donc un grand nombre d’opportunités, j’évalue leurs forces et leurs faiblesses. Si l’investissement passe mon filtre – et mon filtre est très strict – je suis en mesure de le proposer sur la plateforme que j’ai créé à cet effet (investae.com – elle est réservée à ce que l’AMF appelle les clients qualifiés).
Tanguy: Comment arrivez-vous à faire gagner de l’argent à vos clients ?
Gérald Autier: Lorsque les clients comprennent que risque et rentabilité sont intrinsèquement liés, la tâche est plus facile. Si ce n’est pas le cas, c’est mon rôle que de le leur expliquer. Mais de quel risque parlons-nous ? Risque de signature, de volatilité, de taux ? il faut être capable de les définir. Pour gagner de l’argent, il est certain qu’il faille savoir penser en dehors des sentiers battus.
Quand James Chanos révèle le scandale Enron en 2000, personne ne le prend au sérieux. Son gain annuel sera de 90%. Idem pour John Paulson « l’homme qui a réussi le meilleur coup d’investissement de l’histoire ». Lorsqu’il déclare que le marché immobilier est surévalué en 2006, Wall-Street lui rit au nez.
Ce sont deux exemples qui illustrent, ce que veut dire penser en dehors des sentiers battus.
Mon deuxième livre traite des meilleurs investisseurs et de leurs stratégies. Quitte à mettre en place une stratégie d’investissement, autant s’inspirer des meilleurs. Alors oui, on ne parle pas des mêmes montants, oui ce sont tous des travailleurs acharnés avec le seul objectif de réussir financièrement mais il y a néanmoins quelques traits communs à leur approche :
–Limiter les pertes – Chaque investisseur sait à l’avance qu’elle est sa perte maximale.
–Gain asymétrique – Le gain s’il se réalise est supérieur à la perte.
–Diversification – Ils ne mettent pas tous leurs œufs dans le même panier.
Tanguy: Que pensez-vous des marchés (financiers) aujourd’hui ? Est-ce le bon moment pour investir ?
Gérald Autier: Oui et non. Tout dépend de l’approche, de l’horizon, du montant engagé par rapport aux actifs. Du marché que l’on considère.
Tanguy: Que pensez-vous du rapport des français à l’argent et de leur façon d’investir ?
Gérald Autier: Comme je l’ai dit précédemment, les Français ont souvent et à tord une approche fiscalo-centrée. Comment le leur reprocher dans un pays où la pression fiscale est aussi importante? Ils font preuve, en revanche, d’un bon niveau en Finance. Mais leur niveau en économie est loin d’être satisfaisant. Or, sans comprendre les mécanismes de bases qui régissent l’économie, il est difficile de réaliser de bons investissements. Comment Soros aurait-il pu réaliser le coup de 1992 sans comprendre le triangle d’incompatibilité de Mundell (un pays ne peut avoir en même temps, un taux de change fixe, une politique monétaire indépendante, un circulation parfaite des capitaux ) ?
Tanguy: Que conseillez-vous à quelqu’un qui hésiterait à faire appel à un conseiller indépendant en gestion de patrimoine?
Gérald Autier: Je lui dirai qu’un conseiller indépendant n’est pas la panacée et qu’il faut parfois savoir rester avec un bon banquier plutôt qu’un mauvais indépendant.Ce qui compte est la relation d’intuitue personae. La relation qui si se développe avec le temps. Un conseiller doit être là pour son client dans la durée, et non pas essayer de faire une opération et puis s’en va. Quand est la dernière fois que votre conseiller vous a appelé ? si vous ne le savez pas ou plus, c’est que c’est le moment d’en changer.
Il faut être honnête. Un client n’a pas besoin d’un conseiller pour acquérir des SCPI ou souscrire à un contrat d’assurance-vie. Ce n’est pas là-dessus que la différence se fait. J’ai consacré quelques pages de mon livre « Savoir Investir » au sujet pour ceux qui s’y intéressent.
Tanguy: Quels sont les livres que vous conseilleriez apprendre à investir son argent?
Gérald Autier: Les trois meilleurs livres pour apprendre à gérer son argent ne sont pas des livres d’investissement. Je recommanderais :
L’Action Humaine de Ludwig von Mises. C’est un livre d’économie mais il est indispensable à ceux qui souhaitent comprendre le fonctionnement basique du marché.
J’ajouterais pour leur capacité didactique, les livres de Thomas Sowell. Par exemple « Faits et contre-vérités en économie ».
Cela fait trois, et si vous me permettez d’en ajouter un :
Savoir Investir . Je l’ai écrit justement parce que je n’ai jamais trouvé un livre d’investissement généraliste qui permette de donner une idée claire et sérieuse du sujet, qui sache à la fois partir de la base (qu’est ce qui fait monter le prix d’un bien immobilier) pour arriver à comment mettre en place une stratégie…
Et je déconseille évidemment les livres qui promettent des méthodes miracles.
Tanguy: Auriez-vous une idée d’investissement que vous voudriez partager avec les lecteurs?
Gérald Autier: Oui, et je viens de le faire. Il n’y a pas meilleur investissement qu’un investissement dans la connaissance.
Tanguy: Merci, Gérald pour cette interview
Gérald Autier: Merci Tanguy et à bientôt.
Twitter : @geraldautier
Linkedin : GeraldAutier (pour ceux qui souhaitent entrer en contact, prière d’ajouter quelques mots d’introduction)
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Les actions ont atteints des plus-hauts qui exacerbent les craintes de certains investisseurs. Avec la bourse au plus haut, faut-il vendre? ou rester investi? Si vous êtes un lecteur habituel de ce blog, vous savez que je me méfie des actifs surévalués préférant les actifs sous-évalués comme l’immobilier aux USA en 2011, ou plus récemment l’immobilier en Allemagne. Néanmoins, je voudrais clarifier ma position actuelle face à la hausse continue des marchés depuis 2009.
FAITS MARQUANTS Mai 2017 – Plus haut en bourse
Le Warren Buffett ratio est de 131% soit sont plus haut niveau depuis 1999. Le marché, représenté par la courbe bleue ci-dessous (indice Wilshire) a cru beaucoup plus vite depuis 2009 que le PIB des USA, représenté par la ligne verte. Nous ne sommes plus qu’à quelques encablures du record de 150% atteint en 2000. Sur ce graphique, il est clair que nous observons la bourse au plus haut
Pour autant, les taux d’intérêt très bas, qui agissent sur les prix des actifs comme la gravité sur les objets, a fait monter les prix de tous les actifs (immobilier, obligation)
Ce graphique ne veut pas dire que le marché va baisser. Et d’ailleurs, ne cherchez pas à prédire le marché: c’est un jeu auquel vous allez perdre. Comme disait Warren Buffett:
L’indice Dow Jones valait 66 points en 1900 et 11,497 en 1999. Comment pouvez vous perdre de l’argent dans un tel marché? Beaucoup de personnes ont perdu de l’argent pourtant, car ils ont joué à entrer et sortir du marché.
J’applique cette philosophie et je ne cherche pas à prédire le marché. Certes la bourse au plus haut et le fait qu’il est possible (et même normal) que le marché connaisse des périodes de baisse fasse peur. Mais ceci n’est pas une nouvelle, c’est tout à fait normal, comme la neige en hiver.
Si demain la bourse perdait 30%, j’augmenterais mon exposition aux actions, c’est certain. Mais je n’ai aucune idée de ce qui va arriver. Je continue donc à investir pour mettre mon argent au travail, en devenant actionnaire des plus grandes sociétés du monde
Gardez en tête qu’en bourse, au dela de 15 ans, le risque de perte est nul, comme l’explique Jean-François de Laulanié dans son livre Les Placements de l’Epargne a Long Terme. Avec la bourse au plus haut ou non. Et d’autant plus si vous investissez régulièrement, tous les mois par exemple.
Le potentiel de gain moyen sur cette période est de multiplier par 4 votre capital si la bourse fait du 10%/an ou par 2 si la bourse fait du 5%/an
PORTEFEUILLE
Le portefeuille est toujours majoritairement investi (59%) en immobilier US. Je suis propriétaire de 5 maisons. Sur Mai le cash flow est de -716 USD, impacté par des travaux de rénovation. Comme on me pose régulièrement la question, je reçois mes loyers nets en dollars sur un compte Bank of America.
Les actions sont le 2e poste le plus important (18%). J’investis dans la valeur en suivant les excellentes analyses de l’Investisseur Français.
Renforcement de ma position sur le tracker SP 500 en application de la stratégie passive d’investissement à long terme, mettant à profit la moindre performance des actions US par rapport aux actions européennes qui avaient plus progressé
Le portefeuille baisse de 8% sur mai, plombé par Sears
Sears a très fortement baissé depuis le mois dernier ce qui impacte le portefeuille,
Le PEA progresse lui de 3% soit une progression de 274% depuis juin 2014, tiré notamment par la bonne performance d’EasyJet (+39% de plus-value depuis 3 mois)
Le cash disponible est de 11% (il me reste encore 38% de liquidités sur mon PEA).
L’or et l’argent représentent 12% de mon patrimoine. Je détiens l’or et l’argent via les sites aucoffre.com et goldmoney.com.
CE QUE J’AI APPRIS – Mes lectures
Epargnant 3.0. Un livre simple et court sur l’investissement passif en bourse. Edouard Petit vous explique les fondements théoriques de la démarche et les supports à privilégier pour commencer tout de suite à mettre en application !
Les Placements de l’Epargne a Long Terme. Je l’avais conseillé le mois dernier et je le cite à nouveau car c’est de lui que j’ai cité plus haut. Page 90, vous trouverez les explications sur le fait que l’on réduit très fortement le risque de perte en bourse si on investi à long terme.
PROCHAINES ÉTAPES
J’ai eu la chance d’être invité par des investisseurs immobiliers à Bordeaux pour parler d’investissement immobilier aux USA. Cela m’a permis de rencontrer d’autres investisseurs et d’apprendre des astuces pour investir, comme le statut en LMNP au réel. Si vous voulez investir dans l’immobilier en France, formez vous auprès de ceux qui ont déja investi avec succès ! Pour l’instant je ne regarde pas pour investir en LMNP, ayant déja maximisé mon endettement sur ma résidence principale. Mais ce régime peut vous faire économiser beaucoup d’impôts sur un investissement locatif.
Le mois de Mai n’aura pas été aussi productif que prévu, j’ai pris des vacances pour solder mes congés au 31 mai ! Je vous ai quand même préparé des slides pour animer un prochain webinaire sur les classes d’actifs et les stratégies d’investissements en bourse. Les abonnés à la newsletter seront avertis par email.
Bons investissements
Pour apprendre comment j’ai mis en place ma stratégie d’indépendance financière, inscrivez vous à ma lettre d’information et recevez mon guide gratuit
Bonjour à tous, aujourd’hui j’ai la chance d’interviewer un investisseur très particulier puisqu’il est propriétaire de dizaines de parking en France, mais c’est aussi un entrepreneur. Il a créé un blog sur lequel il parle de son expérience, Julien a le blog « parkinggarage » et sur ce blog il raconte en donnant les chiffres de ces investissements et en vous expliquant, comment est-ce que vous pouvez vous en inspirer pour réussir dans vos investissements.
Tanguy : Bonjour Julien !
Julien : Bonjour Tanguy !
Tanguy : Merci d’être venu, dans cette vidéo je voudrais vraiment qu’on parle de ton parcours, de tes investissements, de ta grande spécialité, mais il y en a d’autres dont on parlera dans la suite de la vidéo. Ta grande spécialité c’est quand même les parkings, les garages ; tu es vraiment un pro dans ce domaine-là, et la première question que j’ai envie de te poser c’est pourquoi tu as investi dans les parkings et surtout pourquoi est-ce que c’était un investissement rentable ?
Julien : J’ai investi dans les parkings, mes premiers garages je les ai acheté en 2012 parce que je voulais créer un restaurant en fait, c’est ce que je voulais me mettre à mon compte déjà et j’ai vu que financièrement cela allait être compliqué, donc il fallait des revenus un peu plus passifs qui ne dépendent pas de mon activité, donc avec l’argent que j’avais économisé j’allais le mettre dans l’immobilier. J’ai visité des apparts, et franchement je ne m’y suis pas retrouvé, c’était compliqué : l’exposition, les travaux… ont constitué un coup de frein et dans ma vie, j’ai toujours eu l’habitude de simplifier les choses. Donc qu’est-ce qu’il y a de plus simple dans l’immobilier ce sont les parkings et les garages. Je me suis mis à chercher, j’ai acheté mes 4 premiers garages et comme j’ai galéré, il manquait des infos parce qu’il n’y avait pas grand-chose sur internet pour acheter les parkings et les garages, j’ai décidé d’écrire et de tout balancer sur le web et de voir si la sauce prenait et donc le fait est que cela a pris puisque aujourd’hui c’est mon activité professionnelle. Pourquoi j’ai investi dans les parkings et les garages et pourquoi est-ce que vous aussi vous devriez faire cela? parce que c’est bien rentable, parce qu’il n’y a pas de charges : pas de plomberie, pas d’électricité à payer. C’est juste des murs, un toit et une porte pour un garage, un parking c’est une dalle et puis terminé. C’est aussi très souple juridiquement, c’est-à-dire que tous les petits soucis, les impayés etc. En général, ce n’est pas de grosses sommes qu’on gère en négociant avec les locataires, et s’il s’en va, le parking vous le relouer. Si cela va au clash ça ira toujours plus vite de dégager un locataire de parking qu’un locataire d’appartement. Pour moi c’est lié à la sécurité et le rendement et puis en terme de temps de gestion aussi j’ai acheté des appartements et honnêtement cela me prend beaucoup plus de temps de gérer 4 appartements que 99 garages, il n’y a pas photo.
Tanguy : C’est bien que tu mentionnes aussi le nombre de garage : une petite centaine c’est assez hors norme. Les gens souvent quand ils parlent d’investir dans un garage c’est d’acheter une place de parking dans une grande ville comme à Paris, mais toi j’imagine que ce n’est pas ce que tu as fait parce que pour en avoir 99 tu n’as pas fait 99 actes d’achat, c’est quoi ta technique quand tu as investi dans les parkings ?
Julien : D’abord je n’ai pas investi à Paris parce que je n’habite pas en région parisienne, si j’habitais à Paris ou à Nantes, c’est fort probable que j’aurai investi dans ces villes moi aussi, j’aurai sans doute moins parce que c’est plus cher que là où je les achète, ma technique c’est de trouver des lots, je ne m’estime pas d’acheter un parking par-ci par-là, mais principalement ce que je voulais c’est des achats à partir de deux ou trois jusqu’à mon plus gros lot en fait c’est 50 garages. Cela va vite quand on achète par 20 ou par 50. En tout j’ai fait 6 opérations immobilières, il n’y a pas que les garages dedans mais les garages j’en ai fait 4 et cela a suffi pour arriver en tout jusqu’à 95 garages.
Tanguy : Impressionnant ! Est-ce que quand on achète plusieurs on a un prix de gros, est-ce qu’il y a une telle logique j’en achète du coup j’ai un prix de gros. Tu achètes forcément plutôt à des investisseurs j’imagine.
Julien : Oui, il y a un prix de gros effectivement qui est valable en province mais pas à Paris. À Paris comme les lots sont très rares et que c’est un produit typique d’investissement, ils ne s’adressent pas à des gens comme toi et moi qui sont jeunes, etc. Ils vont surtout s’adresser à une population très riche qui va chercher des rendements faibles, souvent ils vendent le lot plus cher que s’ils vendaient des places à l’unité. Ce qui n’est pas logique, mais du coup, tu as une espèce de surcôte pour les lots de parkings à Paris alors qu’en province au contraire, ils font des décotes si l’on achète en gros.
Tanguy : Ce qui m’avait aussi frappé est que tu es très connu pour les parkings et tu ne t’es pas arrêté là. Tu aurais pu t’arrêter là en te disant que cela me ramène de l’argent et que tout va bien, mais j’ai vu que tu avais aussi investi dans un immeuble ; est-ce que tu peux nous en dire plus pourquoi un immeuble ? Comment cela se passe ? Comment tu l’as choisi ? Est-ce que c’était près de chez toi aussi ?
Julien : L’immeuble il est beaucoup plus près de chez moi à 40 minutes alors que les autres lots garages sont à une 1h30 voir 2h30 de route, ça ne se gère pas du tout de la même façon et c’est aussi pour cela que je l’ai pris plus proche, je voulais aussi répartir mon risque c’est-à-dire que l’immeuble n’est pas venu d’une passion, c’est plutôt venu d’une logique, je me suis dit les garages et les parking tu y crois, mais il faut diversifier et donc il faut rester dans l’immobilier parce que je ne fais pas encore dans la bourse comme toi. La logique est donc de diversifier le type, misé un peu sur l’habitation tout en restant sur le parking, mais on prend quand même une petite part d’habitation dans le patrimoine. Tester parce que je suis curieux de nature, je n’ai pas peur de dire ou de découvrir les lots d’habitations ou de comment gérer un plombier ou un électricien. Donc je me suis lancé là-dedans pour cela et comment je l’ai choisi : Déjà géographiquement, j’ai pris une ville qui fait 7000 habitants, assez industrielle, bord d’autoroute et pour être sûre qu’il y a des emplois parce que ça c’est important. J’ai pris plein centre-ville parce que c’est un emplacement numéro un dans une petite ville plutôt que d’être loin. Certainement je l’avais payé un peu plus cher que si j’avais été en bordure mais il y a ses proches commerces, les parkings sont gratuits, il y a une boulangerie, une supérette, il y a tout ce que tu veux et j’ai pris quelque chose de rénové parce que je ne voulais pas casser les pieds avec les travaux. Je soupçonnais déjà que cela allait prendre du temps alors si j’avais dû faire plus que la rénovation je crois que je ne m’en suis pas sortie, je n’avais pas les compétences pour le faire non plus.
Tanguy : Et en terme de gestion, tu gères directement ou tu passes par une agence ?
Julien : Aujourd’hui, le seul patrimoine que je gère par agence c’est un lot de deux garages qui étaient déjà gérés par agence et comme cela se passait bien je leur laissais le mandat en plus cela tombait bien parce que c’est plus loin de chez moi il est à 2h30. Comme j’ai un blog, j’aime partager mon expérience, il faut aussi que je me fasse de l’expérience donc j’aime bien avoir des locataires en direct et de voir ce qui se passe etc. Après je n’exclus pas de déléguer un jour la gestion de tous mes lots, sincèrement on perd un peu d’argent mais au final c’est du temps qu’on gagne de l’autre côté, il y a les frais de déplacement aussi mais pour l’instant cela me va bien de gérer en direct.
Tanguy : Et par rapport à ton plan, est-ce que tu avais estimé comme revenu, comme charge est-ce que tu avais eu des surprises ou est-ce que c’est à peu près conforme à ce que tu avais convenu ?
Julien : Pas de surprise du tout autant sur les parkings que les garages si ce n’est que certaines relations avec les locataires, des impayés ou autres, mais ça se règle facilement et on parle de billet de centaines d’euros cela ne va jamais plus loin. Là sur l’immeuble, j’ai déjà dû refaire deux cuisines, trois douches et j’avais prévu 8% ou 10% des loyers en travaux de rénovation par an, c’est déjà conséquent, j’ai dépassé l’enveloppe peut-être pas loin de 10.000 euros de frais dont 7.000 pas budgété. Donc, un petit conseil, quand on va sur l’immobilier traditionnel, il ne faut pas calculer juste, il faut avoir un matelas sécurité parce qu’il y a toujours un truc qui va déraper, pour moi c’est rénové, je n’ai pas eu de problème d’électricité, mais j’ai eu un problème de chaudière, un problème de douche, les cuisines si je ne l’avais pas traité, c’était un problème pour louer donc j’étais forcé de le faire parce que sinon je n’avais pas de rentrée d’argent en face. Donc il faut avoir un matelas financier en l’occurrence, ce n’est pas compliqué, c’est le lot de 23 garages qui finance l’immeuble. Le surplus de mon immobilier garage même si j’ai emprunté 100% pour les deux, ce sont les garages qui payent l’immeuble même si c’est plus petit et c’est hyper rentable, c’est un surplus par rapport à l’immeuble.
Tanguy : Tout à fait ça c’est un très bon conseil, moi je le vois même pour mes maisons aux États-Unis, même quand c’est géré par des pros, il y a toujours des surprises, des choses et quand il faut changer, il le faut tout de suite maintenant. Il faut avoir du cash, donc c’est un très bon conseil. Il y a une note de tes particularités, tu as acheté l’immeuble en SCI plutôt que d’acheter en nom propre, pourquoi est-ce que tu as fait ce choix, c’est quoi un peu les avantages ?
Julien : La SCI pour moi cela répond à une organisation de mon patrimoine, cela me permet de séparer mon activité d’investissement par rapport à une activité professionnelle, donc si je plante mon activité professionnelle, ils ne viennent pas me saisir ce qu’il y a en SCI et inversement. J’ai aussi l’optique de transmission, c’est-à-dire que dans mes statuts, qui sont un document qui fixe les règles entre les associés, j’ai prévu aussi des cas de transmission. Aujourd’hui je me suis associé avec ma maman, mais à terme c’est plutôt ma femme voire mes futurs enfants qui vont avoir mon patrimoine. Et si je n’avais pas acheté en SCI, cette transmission-là aurait été trop compliqué, cela aurait coûté plus d’argent donc je fais les choses directement, je mets le société, je mets des règles dans les sociétés, je transmets à madame, je transmets à mes enfants, mais je garde les pouvoirs, mais je leur donne quand même des choses et comme cela, je peux transmettre plus jeune et plus facilement. Il y a aussi l’aspect fiscal, j’ai pris d’option un peu sur les sociétés et un peu sur les revenus, ce qui me permet en fait d’encapsuler les revenus de ma SCI et s’il paie l’impôt sur la société et ensuite si l’argent reste dans la SCI alors moi je ne paie pas d’impôt. Je ne paie de l’argent que quand je me sers, je me verse des dividendes puisque c’est une société que l’on dit opaque et cela me permet de ne pas monter dans les tranches d’imposition parce que j’ai déjà en nom propre 70 garages et cela représente quand même plusieurs dizaines de milliers d’euros de revenus plus mon boulot et cela suffit, je n’ai pas envie d’avoir plus et ce qui dépasse, c’est-à-dire les 23 garages plus l’immeuble, je ne paie pas d’impôt dessus et je me verserai du dividende quand je serai à la retraite.
Tanguy : Cela c’est une très bonne stratégie, cela permet en France comme dans tout l’immobilier, ce sont quand même des placements sur lesquels dès que l’on va toucher des loyers, on est assez imposé donc si vous avez une activité comme Julien ou comme moi, vous avez un taux d’imposition marginal qui sont élevés et après c’est compliqué de faire du rendement, mais ce qui est important c’est le rendement net. Ca, c’est vraiment un sujet que tu connais extrêmement bien, et d’ailleurs tu en as fait une formation, il y a des gens qui me posent des questions sur la SCI, c’est quand même un sujet assez complexe. Est-ce que tu peux nous dire un mot sur ce que cette formation contient.
Julien : Effectivement comme toi en fait, j’ai eu pas mal de questions sur la SCI et c’est un problème qui m’a touché à titre personnel et me dire à quoi cela sert, pourquoi j’ai fait ce choix. Je l’ai fait aussi en famille, je suis associé à une petite société familiale qu’on a créé pour acheter un petit local artisanal et moi j’ai 30% des parts, mes deux sœurs ont 30% et mes parents ont 10% et comme cela, ils nous ont transmis le local artisanal qu’ils voulaient acheter, plutôt qu’ils l’achètent et ils nous le transmettent après. On a fait des choses bien directement ainsi. Donc notamment dans la formation “Le mode d’emploi de la SCI” je vais présenter ce cas d’étude. Ce serait intéressant, ce sont mes conseils en fait parce que mes parents ont fait une société un peu particulière, c’est-à-dire qu’ils ont 10% des parts, mais ils ont 53% des pouvoirs, c’est-à-dire qu’ils font ce qu’ils veulent, ils sont chez eux alors qu’ils ont que 10% de la valeur des choses, donc ils ont fait la transmission sans quasiment payer d’impôt et encore ils sont majoritaires. Cela ce sont de petits aménagements que la SCI permet, ce sera une étude de cas que je vais présenter dans la vidéo deux, dans la vidéo trois, je vais comparer les régimes fiscaux d’hier un peu sur le revenu que la plupart des gens connaissent, mais ce qui est moins connue, c’est la partie IS, donc je ferai un petit tableau de compte de résultats pour comparer les différences, les amortissements, l’impôt sur la société, le versement des dividendes les plus values et puis la première vidéo d’introduction, ce sera à quoi sert une SCI, les différents avantages. J’en ai parlé dans mon cas parce que tu m’as posé la question, mais il y d’autre cas d’usage qui sont assez communs et qui ne me concernent pas moi, mais qui peut concerner tes lecteurs et c’est pour cela qu’il y a une invitation qui est lancé et si vous voulez suivre la formation, elle démarre le Mardi 16 mai, c’est-à-dire que les invitations sont disponibles dès maintenant et par contre, je les ferme le lundi 15 au soir. Et une fois que cela part le Mardi 16, il y a beaucoup de personnes qui suivent la formation et comme cela, je pourrais me concentrer sur les commentaires parce que l’année dernière, il y en avait 500 ou 600 que j’avais besoin d’être sur le coup et pas de gérer les invitations.
Tanguy : Génial, on arrive à la fin de l’interview, Julien pour les personnes qui nous regardent et qui voudraient investir et notamment comment c’est investir, quel conseil tu pourrais leur donner pour réussir leur premier investissement ?
Julien : Alors déjà de ne pas penser SCI car ça c’est bien pour structurer mais pas pour débuter, donc, un investissement si tu entends bourse ou immobilier, mais je vais traiter en général, il faut se former parce que ce n’est pas évident, il faut connaître les règles fiscales parce que c’est souvent là où la plus grosse charge en fait que ce soit en immobilier ou en bourse sur les revenus et après moi j’aime bien demander aux personnes qui ont déjà fait des investissement leurs conseils. Là je suis en train de suivre une formation pour devenir un conseiller en gestion de patrimoine, j’ai avec moi des banquiers qui vendent des actions, des produits structurés, etc. Avant d’investir, je suis en train de discuter avec eux ou je lis, bref je me forme avant d’entrer dans ce domaine-là. À mon avis, il vaut mieux investir dans la formation avant d’investir soi-même plutôt que d’y aller se casser la gueule sachant que cela peut être douloureux et se dégoûter aussi parce que pour les premiers investissements Il faut faire très attention parce que c’est cela qui fait démarrer le cercle et s’il n’y a pas d’allumage et que si la première compression ne marche pas, cela casse un peu toute la dynamique de construction patrimoine et je pense que dans tes lecteurs que dans les miens, ils reviennent à 45 ans, 50 ans ou 60 ans pour dire que voilà je n’ai pas assez investi quand j’étais plus jeune, car je me suis cassé la gueule et il faut bien faire les choses depuis le début progressivement s’y commencer petit, c’est important.
Tanguy : C’est un très bon conseil, formez-vous, il y a beaucoup de ressources qui sont disponibles et j’en rajouterai essai de vous former surtout avec des ressources de qualité parce qu’il y a une énorme différence. Allez plutôt chercher la qualité des gens qui ont réussi idéalement et d’appliquer leur conseil et voilà, c’est aussi simple que cela, mais ne vous lancez pas sans vous formez. Merci beaucoup Julien.
Julien : Merci Tanguy.
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Aujourd’hui j’ai le plaisir de retrouver Guillaume de la Gorce pour une nouvelle vidéo, après l’interview que nous avions déja fait en 2016. Guillaume a fait le choix d’investir dans l’immobilier au Royaume-Uni, avec un succès certain car il a crée un mini-empire immobilier !
Dans cette nouvelle vidéo, vous allez apprendre
Pourquoi Guillaume a investi dans la conversion de bureaux ?
Comment en partant d’un premier studio, il a bâti un mini-empire immobilier de plus de 100 appartements ?
Comment il arrive à obtenir une rentabilité élevée de ses investissements ?
Comment il permet à des investisseurs de financer ses projets ?
Vous trouverez sous la vidéo la transcription écrite.
Bonjour ! bienvenue dans cette nouvelle vidéo.
Aujourd’hui j’ai la chance d’accueillir un investisseur immobilier exceptionnel, il a investi en Angleterre et plus particulièrement dans la conversion de bureau qu’il transforme en logement, sa société s’appelle Homes of England. Il s’est formé ici pour se lancer dans l’immobilier et a même obtenu un prix.
Dans cette nouvelle vidéo, vous allez apprendre :
Comment, en partant d’un seul appartement, il a déjà aujourd’hui un parc de plus d’une centaine d’appartements ?
Comment il arrive à obtenir une rentabilité bien supérieur à celle qu’on observe dans le locatif classique en France ?
Comment aujourd’hui il permet à des investisseurs de partager cette expérience ?
Alors aujourd’hui je ne suis pas à Bordeaux, je ne suis pas à Paris, je suis dans les locaux de sa société à Londres dans le quartier du Mayfair.
Tanguy: Bonjour Guillaume, merci de m’accueillir dans tes locaux. Pour tout vous dire, je passais à Londres pour Noël et avec Guillaume, on s’est dit que ce serait une bonne idée de venir dans ses locaux. Guillaume, la première question que je vais te poser c’est qu’à la base tu n’as pas fait l’école d’immobilier, tu es ingénieur Supélec de formation, qu’est-ce qui t’a amené à investir dans l’immobilier? Est-ce que tu peux nous raconter un peu ton parcours et ton début ?
Guillaume: C’est une bonne question effectivement. Revenons au début, j’habite à Londres depuis 2007, donc j’ai eu l’occasion de découvrir la ville pendant quelques années, j’étais Parisien pendant mes 20 premières années. Au début à Londres, je revenais très souvent à Paris, j’ai eu du mal à m’acclimater, on ne découvre pas Londres immédiatement, ça prend quelques années. Au bout de quelques années, je me suis rendu compte des dynamiques différentes entre Paris et Londres. Je me suis rendu compte du potentiel de l’immobilier, il y avait quelque chose qui commençait et je me suis intéressé à l’immobilier. Au tout départ, j’avais des économies, je louais et je me suis dit que j’allais acheter mon appartement. C’est en faisant la tournée des agences que je me suis dit que c’était le bon moment et finalement je me suis rendu compte assez vite que ça ne m’intéressais pas d’acheter un appartement puisque on va dans une agence, on achète à un prix coûtant et on fait difficilement une affaire. Je connaissais des gens dans mon entourage qui faisaient des ventes aux enchères, donc j’ai fait la même chose, j’ai fait toutes les ventes aux enchères à Londres à partir de 2010 pour trouver mon appartement. Il se trouve que même si on fait mieux en vente aux enchères et qu’on peut acheter moins cher avec des opportunités, j’ai vu des possibilités d’acheter un appartement et de le rénover et de faire une marge supérieure. Et au fur et à mesure, j’ai décidé qu’au lieu d’acheter mon propre appartement parce que c’est difficile de vivre dans un appartement qu’on rénove, j’ai acheté un petit studio aux ventes aux enchères pour commencer. C’était un tout petit, on l’a acheté à 180.000 GBP et on a retapé, on a transformé le studio en one bedroom, on l’a revendu, et c’était notre première petite opération. C’est là où je me suis rendu compte que c’était un peu limité, que cela prend beaucoup de temps, il faut être très impliqué parce qu’on est obligé de tout faire par soi même. Donc, il a fallu passer à l’étape suivante, c’est à dire trouver des projets de taille supérieure, et c’est là où on va dire que la société a vraiment commencé, c’était en 2013, quand on a commencé à acheter des immeubles en dehors de Londres.
Tanguy : Ok ! Là tu as vraiment en plus une stratégie qui est très particulière et j’en ai déjà souvent parlé sur le blog : Sur l’immobilier, il ne faut pas faire la même chose que tout le monde sinon vous aurez le même résultat que tout le monde. Ta stratégie est très particulière puisqu’on va parler du développement. Mais pour en arriver là, comment est-ce que tu as fait ? J’imagine que tu as dû te former, en plus ce n’est pas la France c’est l’Angleterre, c’est quand même des compétences à part, alors comment est-ce que tu t’es formé ?
Guillaume : Effectivement, parce qu’on se lance dans un projet et beaucoup de gens le font, et on se rend compte à quel point c’est difficile et il faut manager, il faut gérer. Il y a un moment où on rencontre un mur dans l’apprentissage et c’est là, vers 2012, que j’ai fait le choix de trouver une formation complémentaire. Quand j’ai décidé de me former, j’ai fait le tour de tous les séminaires et des formations à Londres, j’en ai choisi une qui faisait une formation à l’année, cela a été très important d’apprendre. On apprend beaucoup de choses, on n’apprend pas seulement le développement, parce qu’à la base je ne savais pas forcément que j’allais me tourner vers cette direction, mais on apprend les stratégies de location, les managements de location professionnelle, de différentes choses. D’ailleurs la plupart des gens qui assistent à ces formations se dirigent dans des directions différentes, plus dans le locatif, et moi j’ai décidé de me diriger dans le développement.
Tanguy : La première fois que je t’avais rencontré, j’avais regardé les chiffres et c’était très intéressant de voir la valeur à laquelle tu pouvais acheter des bureaux par rapport à la valeur à laquelle tu pouvais les revendre en tant que logement. Est-ce que tu peux nous dire comment s’est passé ta découverte de cette opportunité de développement ? Est-ce que c’était spécifique à l’Angleterre ? parce qu’en France j’imagine qu’entre les autorisations …c’est quand même un projet assez compliqué de transformer des bureaux en logement.
Guillaume : Effectivement, je pense que si j’étais resté en France, je n’aurais pas forcément fait de développement. La vrai raison pour laquelle, à partir 2013 en particulier, j’ai voulu absolument faire du développement, c’est qu’il y avait un besoin énorme en Angleterre qui est simple, il suffit d’ouvrir les médias et on voit placardé à peu près partout qu’il y a besoin d’un million de logements à construire pour les quatre prochaines années. Et tout simplement en tant qu’entrepreneur, je cherche à résoudre un problème, le plus gros possible. Donc c’est là d’où ça vient. La deuxième raison aussi d’avoir fait le développement, c’est qu’à partir de 2013 une autre opportunité en plus s’est ajoutée qui est le fait que étant donné que le gouvernement a un objectif de un million de logements en quatre an, forcément ils aident les entrepreneurs comme nous à créer des logements. Et en 2013, la mesure qui a été prise est d’autoriser à transformer des bureaux en appartement, parce qu’il y avait beaucoup de bureaux inutilisés sur tous les périphéries de Londres et il manquait de logement. La mesure concrète logique c’était d’autoriser à les convertir. Donc à partir de 2013, on commençait à se spécialiser dans les achats de bureau. Pour nous c’était plus simple d’acheter un immeuble de bureaux et d’y apporter beaucoup de valeur, plutôt que d’acheter un immeuble d’appartement en mauvais état, car même en les rénovant la valeur ajoutée n’est pas énorme. C’est plus en créant, en répondant aux besoins de création plutôt que de rénovation qu’on répond vraiment à la demande en Angleterre.
Tanguy : Tu as eu ce changement un peu conjoncturel, il y a eu le soutien du gouvernement pour le faire, comment est-ce que tu as vu que ça allait être rentable? J’imagine que tu as regardé un peu le marché, que tu as regardé le prix au mètre carré, je sais qu’à Londres c’est vraiment très cher le prix au mètre carré et même largement au-dessus des prix de Paris. Sur des rentabilités très faibles, tu t’es dit : je ne vais pas aller chercher dans Londres, je vais plutôt aller chercher dans les villes aux alentours et la périphérie de Londres.
Guillaume : Nous depuis 2010, on était vraiment à Londres, on n’a fait que des projets à Londres, parce que c’est là qu’on habitait. On n’a pas eu l’idée naturellement d’aller en périphérie surtout sur les petits projets qui prennent beaucoup de temps, pour qu’on doit y aller tous les jours. C’est vraiment à partir du moment où j’ai pu déléguer davantage que j’ai pu m’intéresser à quel est le meilleur endroit pour faire les projets. Et effectivement, la réalité c’est que Londres était déjà très cher : plus de 10.000 GBP /m2, alors que dans les villes périphériques, là où l’on est établi aujourd’hui, souvent c’est entre 3000€ à 4000 GBP le m2, il y a une différence de prix énorme et en particulier les bureaux. Après c’est aussi très conjoncturel les bureaux, parce qu’après une crise comme celle de 2008, les prix des bureaux vont fluctuer énormément. Le prix de l’immobilier en temps de crise fluctue de 20% mais un bureau inutilisé qu’une entreprise veut vendre, elle peut vendre à moitié prix si elle en a besoin, surtout un bureau inutilisé pendant quelques années, il y a des taxes à payer qui sont importantes, donc on n’a pas envie de garder un bureau inutilisé, ça coûte très cher. On le sait parce que nous qui convertissons les bureaux, en attendant pendant la conversion avant d’avoir des appartements, on a beaucoup de taxes professionnelles à payer, il y a la business rates en Angleterre et c’est un gros coup. C’est un incentive pour vendre rapidement un bien.
Tanguy : Donc tu nous a dit, dans le besoin d’un logement, la banlieue c’est moins cher, mais au final, c’est quand même demandé, parce que ça permet d’aller rapidement à Londres. Et une fois que tu as fait la rentabilité, tu peux donner des idées du prix au mètre carré entre l’achat et une fois que tu la revends. C’est quoi à peu près le levier que tu vas faire ?
Guillaume : Effectivement, je reviens sur ce que tu dis sur la banlieue parce que en fait ça c’est une notion qui est très intéressante. Historiquement, le centre de Londres était plus intéressant pour construire, parce que c’est la zone qui montait le plus et qui résistait le mieux aux crises, maintenant que c’est tellement cher et que les gens ne peuvent plus se le permettre. De plus en plus les développeurs sont allés en zones 2. 3 ou 4 jusque dans les banlieues de Londres, Londres est une ville très grande, il faut bien s’en rendre compte, parce que Paris à côté c’est tout petit, mais en zone 6 ou 7 de Londres il faut entre 1h et 1h30 en transport en commun pour y aller. Ensuite, nous notre idée c’est que si tu achètes en zone 5 et que tu mets entre 1h et 1h30 pour aller chez toi, ce n’est pas très intéressant, car tu paies encore des prix élevés. L’idée c’est d’aller bien au-delà de cette zone, et d’utiliser les trains, c’est à dire qu’on met une demi heure pour aller dans les zones où on travaille, et les prix sont pour le coup quatre fois moins cher. En fait, on a simplement prédit, on s’est dit que la situation naturelle, il faudrait que la demande monterait beaucoup plus dans ces zones là, parce qu’il vaut mieux faire une demi heure de trajet avec un prix quatre fois moins cher que de faire 1h30 et d’avoir un prix deux fois moins cher. Cela nous a paru logique et à priori la loi du marché fait qu’au fur et à mesure, la demande se crée dans ce genre d’endroit.
Tanguy : Oui, tu me disais tout à l’heure avoir un portefeuille de plus de cent appartements, et que tu as démarré au début à Londres avec un. Comment est-ce que tu as fait construire ce portefeuille important en seulement quelques années ?
Guillaume : On a aujourd’hui 180 appartements, on en a à peu près 200 qui sont en construction et qui seront terminés l’année prochaine, mais comme tu dis on a fait les choses progressivement. On a commencé tout petit avec un petit studio de 30 m2 et au fur et à mesure, en 2013, on a fait un premier immeuble de 12 appartements et ensuite on en a fait d’autres, on a fait 30 et cette année on a commencé avec un immeuble de 100 appartements. La raison pour laquelle on a pu grossir aussi rapidement c’est le contexte, que tous les voyants sont au vert vu que le besoin est là et que le gouvernement nous soutient, la raison c’est qu’on a essayé d’avoir des partenaires de qualités dès le départ, c’est une chose dont je ne t’ai pas parlé effectivement, mais en parallèle de la construction et des projets etc c’est beaucoup de rencontres dans le milieu de l’immobilier, beaucoup de conseils, beaucoup d’apprentissages, qui passe à la fois par la formation et par les rencontres. De mon point de vue, c’est aussi le financement, l’une des raisons pour laquelle on grossit c’est d’avoir le financement et la réalité c’est que l’image qu’on produit attire beaucoup de financement tout simplement. Depuis quelques années, le financement est très attiré en Angleterre, il y a des fonds d’investissement divers qui étaient plus ou moins accès dans la bourse précédemment et qui s’intéressent maintenant en immobilier en Angleterre plus spécifiquement et des fonds qui s’intéressaient à Londres en particulier et qui au fur et mesure s’intéressent de plus en plus aux périphériques comme nous, parce que les rendements à Londres sont à 2%) alors que les périphéries sont à 5% ou 6%. Donc naturellement le contexte c’est que le financement est attiré dans ces zones là.
Tanguy : Justement c’était la question que j’allais poser. Est-ce que en terme de rendement sur les opérations, j’en avais parlé dans le dernier article du blog, en terme de rendement sur une opération type, c’est à peu près quoi le type de rendement que tu peux atteindre entre l’achat, la rénovation, et la revente et/ou la mise en location.
Guillaume : Bien sûr! Je peux parler de celui qu’on a terminé l’an dernier, notre immeuble à Peterborough de 120 appartements, on l’a acheté à peu près de 3,5 millions GBP à l’achat, il y avait 8000 m2. On a eu pour 8 millions de travaux plus les coups divers etc donc c’était à 13,5 millions. Là il vient d’être fini totalement et loué depuis fin Novembre, il a été valorisé à 19,6 millions, donc tu vois il y a des marges : 13,5 millions de coûts et 19,6 millions de valeur finale.
Tanguy : C’est quasiment à 50% !
Guillaume : Un peu moins oui.
Tanguy : Et en combien de temps ?
Guillaume : C’est un projet qu’on a acheté en début 2015, nous avons fait quelques mois d’organisation, on a lancé les travaux en été. Il y a eu 12 mois de travaux, terminé en été 2016, ensuite il a fallu le mettre en location jusqu’à novembre.
Tanguy : Quel est ta stratégie entre la location et la revente, tu fais la distinction entre le type de bien selon leur taille, leur position, l’utilité de ton portefeuille ?
Guillaume : Il y a deux choses. Moi je préfère garder un bien comme celui là. En fait on a deux concierges, on a embauché quelqu’un qui s’occupe de tout, de le louer, c’est un travail à temps plein pour ce type de bien. Mais tout est beaucoup plus simple à organiser quand les gens sont sur place, les gens sont content d’avoir un concierge, les choses se passent bien. Donc ça c’est un bien qu’on a envie de garder, évidemment, il y a aussi une deuxième chose c’est que les prix montentdans la région c’est une ville qui est bien placé et les prix montent fort en ce moment en tout cas, pour l’instant on a très envie de le garder parce que autant c’est bien de faire de la marge en travaillant dure parce que c’est beaucoup de travail de construire tout ça, autant sans rien faire, si jamais ça monte et bien pourquoi pas. Effectivement, si on était en France aujourd’hui avec exactement la même opération, on aurait vendu tout de suite. On espère pas que ça va valoir le coup de garder quelque chose en France aujourd’hui.
Tanguy : Oui ça c’est clair, cela c’est hyper important, on a déjà pas mal parlé sur le blog, mais il faut bien regarder où est-ce qu’on est dans le cycle immobilier, parce que même si on ne peut pas prédire l’avenir, on peut avoir une bonne idée d’où est-ce que vous vous trouvez, que vous êtes en bas du cycle ou au milieu du cycle, et c’était vraiment le cas de d’autres investissements dont j’avais parlé. Si vous voyez que le cycle est en train de monter autant garder quelques années. Donc ça c’était une belle opération parce que quasiment 50% de rentabilité c’est quand même pas mal, moi ce qui me frappe aussi c’est les délais parce qu’il me semble qu’en France, le temps que tu déposes ton permis, que tu ais l’autorisation, c’est quand même assez long.
Guillaume : Effectivement, du retour d’expérience que j’ai eu de mes collègues qui font la même chose en France, c’est très différent. On a eu une vraie chance, pour moi c’est de la chance parce que c’est le contexte qui l’a fait, ce n’est pas nous qui sommes exceptionnels. On a l’autorisation, on a acheté le bien en mars 2015 je crois et on a pu commencer les travaux très rapidement. On a pas commencé immédiatement parce qu’il y a eu des choses à organiser, et ça c’est pour moi très important.
Tanguy : Donc c’est vraiment hyper rapide. Il y a une autre question que je vais poser c’est qu’on en a parlé tout à l’heure, c’était le financement. Tu disais que dans les dernières opérations que tu avais fait c’était vraiment des immeubles avec beaucoup d’appartements. Aujourd’hui, comment est-ce que tu te finances sachant qu’il y a des taux qui sont assez bas. Est-ce que tu fais appel classiquement à des banques ? Est-ce que tu as d’autres sources de financement ?
Guillaume : On fait appel effectivement à des banques classiquement, ce serait dommage de s’en passer quand les conditions sont bonnes. Elles nous financent à peu près 70% – 80% des coûts et nous on apporte les compléments. C’est la façon la plus classique de faire, pour l’instant en tout cas, après il y aura surement des façons plus efficaces. Par contre ce qui est important c’est qu’on a eu des propositions de fonds d’investissements qui ont voulu s’associer avec nous pour nous faire un gros chèque et qui nous permet de faire plus d’appartements, mais on n’a jamais accepté parce que les conditions ne sont pas acceptables on va dire.
L’intérêt de travailler avec une banque, c’est dans une certaine mesure elle nous prête, elle prend des sécurités, elle a des clauses en sa faveur évidemment, mais c’est moins extrême qu’un fond d’investissement qui s’associe avec vous.
Tanguy : Tu permets aussi à des particuliers de participer à l’aventure ?
Guillaume : Initialement, c’est mes fonds, mes économies que j’ai prêtées à la société pour les premiers projets, qui ont complémenté les banques. Ensuite, comme tu dis, au fur et à mesure on a fait des projets plus importants, soit les profits qu’on a généré qui ont été réinvestis, soit d’autres personnes qui aiment le projet et qui sont venus me voir, qui ont prêté également à la société.
Tanguy : C’est intéressant parce que c’est vrai qu’aujourd’hui c’est un peu dur de trouver des placements avec du rendement. On en reparlera peut être tout à l’heure mais c’est vraiment pas évident. Vu les opérations que tu fais, j’imagine que ça permet pour les investisseurs qui te suivent dans le projet de servir des rendements plus intéressants.
Guillaume : Oui, la question du rendement est très intéressante et je pense que comme les taux sont très bas aujourd’hui, les gens nous posent la question “pourquoi est ce qu’on n’utilise pas que les banques” . Parce que la perception c’est qu’on va pouvoir emprunter à 1%. Ca je voudrais juste revenir là-dessus parce que c’est très intéressant. Si tu achètes ton appartement à Paris et que tu vis dedans et que tu as un salaire, tu vas payer 1% ou je sais pas 1,5% par an à l’amont.Si ensuite au lieu d’acheter et de louer un seul appartement, tu achètes un immeuble de 20 appartements et tu fais la même chose, le point de vue de la banque c’est que le risque est différent ou supérieur, donc elle va passer à 3% ou elle va te prêter davantage à un taux supérieur. Et ensuite si tu es une entreprise, parce que nous on travaille par l’intermédiaire d’une entreprise parce que officiellement c’est un peu plus intéressant. Si c’est une entreprise qui fait le projet, elle va encore augmenter un peu son taux parce qu’elle juge qu’il y a un risque supérieur. Ce qui fait qu’on n’emprunte pas du tout à 1%. Là je parle seulement d’un bien terminé, avec un locataire. C’est à dire que les 180 appartementsqu’on a fini, on emprunte à des taux de l’ordrede 4%. Alors maintenant sur les projets de construction, quand la banque nous prête sur un projet de construction, elle nous prête à un taux qui va être supérieur. Nettement supérieur, ça ne va pas être 5%, ça va être plutôt 7% – 8%. Et c’est pour ça aussi que l’immobilier c’est parfois difficile, c’est que si tu n’arrives pas à générer des marges conséquentes, les intérêts coûtent chers. Parce que personne ne te prêtera à 1 ou 2% pour faire les travaux.
Tanguy : Oui c’est vrai parce que la plupart des gens qui regardent cette vidéo pensent autaux pour la résidence principale, mais là du coup on n’est pas exactement dans ce contexte là. Et c’est vrai que parfois les banques, même si on explique très bien le rationnel de l’investissement, ça a été mon cas personnel quand j’avais acheté de l’immobilier aux Etats-Unis, la banque n’a pas voulu me prêter parce qu’ils disaient que c’était spéculatif. Et pourtant on était en 2011, et les maisons ne valaient plus rien en étant en bas de cycle.
Guillaume : Est ce que tu faisais des travaux dans la maison ?
Tanguy : Et en plus je ne faisais même pas de travaux. C’était vraiment incroyable et pourtant quand tu dis, sur le type de rebond que tu fais, voilà tu achètes à un certain prix, il y a du risque, mais derrière tu as quand même une marge de sécurité importante.
Guillaume : La banque va dire que c’est du spéculatif car il y a pas de création de valeur, si ça ne monte pas, ça peut baisser, il peut y avoir un risque sur tout point de vue. Soit tu crées de la valeur et tu passes par les travaux et donc elle ne va jamais te prêter au même prix qu’un bien qui est loué. Il faut bien voir qu’un bien qui est loué dans le cas qui va rapporter 6% par an, ça couvre largement les intérêts de la vente et pourtant on cherche quand même un intérêt bien supérieur à celui d’un particulier.
Tanguy : Ce qui m’intrigue c’est est-ce que tu peux me donner un peu l’explication de la mécanique ? Si par exemple, demain je me dis que je vais faire la même chose, je voudrais investir, comment est-ce que ça fonctionne concrètement toi qui as une société qui est basé en Angleterre ? C’est quoi le schémas aujourd’hui que tu as mis en place pour ce type d’investisseur privé ?
Guillaume : Le schémas qui a été mis en place était très naturel, c’est à dire que le premier projet qu’on a fait, il a fallu convaincre la banque et apporter les 30% supplémentaires. C’est moi qui est fait le prêt à une société, au fur et à mesure que d’autres gens sont aussi intéressés par ce qu’on a fait. On a gardé le même schéma, il y a eu des gens qui ont dit si vous avez besoins de tant pour le prochain projet alors écoute cela nous intéresse, on a eu des gens qui ont prêté à la société de la même façon. Et ensuite au fur et à mesure qu’on a fait plus de projet, il y a une chose qui est importante à comprendre c’est que la structure de la société, on est une Holding qui s’appelle “Homes of England” de manière à augmenter la sécurité de ce qu’on fait, on crée une nouvelle filiale pour chaque nouveau projet. Cela nous permet que sur chaque nouvelle filiale, à chaque achat d’un nouvel immeuble, la banque prête à la filiale uniquement avec une hypothèque sur le bien et la société mère nous prête le reste. Cela nous permet d’être plus flexible et ça nous permet aussi aujourd’hui, après quelques années d’existence et de projets terminés, de faire remonter les profits dans la holding. C’est à dire que quand le projet rapporte de l’argent, les profits sont investis dans la holding et ça consolide l’ensemble de la structure. Quelqu’un qui a prêté aujourd’hui à la Holding, il bénéficie des profits passés qui sont déjà remonté dans l’année.
Tanguy : Je comprend le fonctionnement avec la Holding, tu crées des nouvelles sociétés à chaque fois qu’il y a un nouveau projet, cela veut dire que dans le pire des cas, par exemple s’il y a un investissement qui ne fonctionne pas bien, c’est complètement décorrélé, c’est à dire que c’est la société qui porte le risque, mais ce n’est pas le porteur investisseur.
Guillaume : Tout ce qu’on fait c’est de réduire toutes les risques, j’entendu parlé d’une grosse société qui avait fait faillite parce qu’elle n’avait justement pas mis en place ce systèmes de filiale. Le jour où il y a un gros projet qui a un problème, cela a un effet domino. C’est ce qu’on a voulu éviter, alors c’est beaucoup plus administratif, c’est beaucoup plus de processus, donc cela demande du travail et d’embaucher quelqu’un qui s’en occupe, mais ça reste très important pour nous.
Tanguy : La question que je vais te poser Guillaume c’est que d’après toi c’est quoi l’avantage pour les investisseurs privés de venir chez toi ?
Guillaume : L’avantage ou la raison oui, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de solutions dans le monde aujourd’hui, en Europe en particulier, les solutions qui existent sont, on les connaît tous, et tu les connais mieux que moi et en France, c’est des assurances vie, c’est des locations à 1% ou 2% net, ce que tu m’as dit tout à l’heure, des rénovations qui apportent des marges assez faible.
Tanguy : Voir pire la défiscalisation type loi Pinel où tu finis par perdre de l’argent au bout de quelques années alors que c’est du capital durement accumulé par le travail.
Guillaume : Et même des assurances vies, parce qu’il y a des gens qui ont fermé des assurances vie et ont jamais pensé qu’ils ont perdu de l’argent car ils ont touché moins à la sortie qu’à l’entrée mais parce qu’il y a des frais dans tous les sens. Donc ça c’est la réalité en France. Ce que je pense tout simplement c’est que moi j’essai d’être concret, d’apporter une solution, pour répondre à un vrai besoin concret dans le logement d’Angleterre, et de cette façon répondre à la fois aux besoins du financement en France. Parce qu’on crée de la valeur, on répond en même temps aux besoins de financement qui existent en France ou en Europe. Moi j’ai énormément d’exemple de personnes qui ont essayé de faire des petits projet en France, j’ai des personnes dans mon entourage qui faisaient des petites rénovations, de la location saisonnière afin d’optimiser leur rendement. c’est beaucoup de travail et finalement, on est dans les 3% ou 4%, on arrive pas non plus à passer au niveau supérieur. Pour moi la façon de passer au niveau supérieur c’est de commencer à faire des projets de taille supérieure. Je te parlais de mon premier studio, on avait beaucoup travaillé, on a fait un certain nombres de ventes aux enchères pour trouver le bon bien, pour faire augmenter le maximum de valeur, malgré cela, le rendement final, n’aurait pas permis de rembourser ou de financer un investisseur, je crois qu’on a fait 8% net de profit, ce qui est bien trop faible pour faire financer quelqu’un et de faire une marge.
Tanguy : C’est assez logique parce qu’au final, des petites opérations dont beaucoup de gens le font, alors des opérations d’une échelle que tu fais à présent avec plusieurs centaines d’appartements, il y en a assez peu qui le font en plus dans le bon timing et sur un marché qui est porteur.
Guillaume : Exactement le timing c’est très important et mon impression est que c’est naturel. De plus en plus c’est la tendance aussi, les gens cherchent quelque chose de tangible, il y a une espèce de ras le bol par rapport au produit financier.
Tanguy : Ce n’est pas prêt de s’arrêter avec les dernières mesures sur les assurances vies où l’état Français a passé la mesure qui fait qu’en cas de problème des banques, les assurances vies peuvent être bloquées. Alors une question toute bête comme tu es basé en Angleterre et je suis allé tirer de l’argent tout à l’heure à la banque, il n’y a pas encore l’euro ici et ce n’est pas le Brexit qui va changer quelque chose, Est-ce que cela veut dire que, je dois avoir des livres en fait, pour devenir un investisseur institutionnel? J’imagine que tu as plutôt des Français qui investissent, c’est en livre ou ça peut être en euro ?
Guillaume : Tous les financements sont en livres, l’essentiel de notre financement est en livre, ensuite effectivement, on a aussi des investisseurs en France qui nous prêtent en euro. Ça c’est juste disons une assurance sur le change à mettre en place qui nous permet de ne pas prendre le risque de change.
Tanguy : Donc les deux sont possibles, ça change en plus maintenant avec internet, il y a plein de services type moneycorp, et il y en a plein de services sur internet pour échanger facilement de l’argent, donc tu peux faire les deux, livre ou euro. Livre ça rapporte un peu plus…
Guillaume : Mais toi tu n’as pas besoin de faire de change.
Tanguy : Mais du coup si quelqu’un se dit moi j’ai des euros sur mon compte en banque, et si au lieu de t’envoyer des euros, il t’envoie plutôt des livres.
Guillaume : Il peut nous envoyer des euros. En fait, on a un compte en euro et un compte en livre, et c’est drôle puisque tout le monde parle effectivement de ces sociétés qui font des changes pas très cher et général c’est de l’ordre de 0.5% et il y a un énorme marché aujourd’hui parce que les banques quand tu leur envoies de l’argent d’un compte en livre en un compte en euro, elle te prenne 2% à 3% ; on est très content de payer 0.5% mais si tu veux on a des broker professionnels qui font encore des prix dix fois inférieur. C’est vrai que si quelqu’un nous prête en euro ou si tu nous envoi des euros, on dit que si c’est 100.000 pound, on dit que c’est 120.000 euro, les frais de change sont quasiment nuls, on bénéficie d’une structure de taille un peu supérieur. Effectivement, les coûts sont inférieurs.
Tanguy : Alors ça c’est pour la partie durée, maintenant il y a un point qui est toujours intéressant, c’est la fiscalité de manière générale parce que la fiscalité, ça dépend du cas de chacun, mais pour avoir une idée si moi je suis un investisseur français, résident fiscal français, ça rentre dans quelle case de la fiscalité ?
Guillaume : On a l’habitude d’avoir une structure de fiscalité un peu compliquée, dans la réalité dans le cas du prêt, quelque soit ton pays de résidence, quand tu fais un prêt tu vas être imposé sur le revenu dans ton pays de résidence. Ce qui est très important c’est que tu es imposé dans ton pays de résidence et que si tu es un Anglais, tu vas payer un impôt sur le revenu, si tu es un français tu vas payer un impôt sur le revenu, plus CRDS en France sur les valeurs immobilières que tu touches. Tu peux être résident américain ou suisse tu seras toujours imposé à ton pays de résidence.
Tanguy : Tu n’as pas de double imposition c’est ça que tu dis, la seule imposition c’est celle du pays de résidence. Donc ça c’est la partie fiscalité, toi tu as la fiscalité standard, est-ce que tu as d’autre fiscalité différente ou est-ce qu’il y a des choses que tes investisseurs font par exemple en Angleterre, il y a des créations de société pour avoir des avantages un peu différents ?
Guillaume : Effectivement la réalité c’est que certaines personnes ont un impôt sur le revenu qui est très important ou qui est très élevé, En France, avec la CSG qui s’ajoute ça peut être très important, donc évidemment après tous les cas sont différents, mais dans les cas particuliers, il y a toujours des moyens de créer une société en Angleterre par exemple, c’était déjà intéressant aujourd’hui et ça le sera peut être encore plus parce que la prévision est de baisser l’imposition sur les sociétés en Angleterre, donc les options sont multiples.
Tanguy : Est-ce que tu peux m’en dire plus sur la performance de rendement pour les investisseurs privés ?
Guillaume : Très bonne question, la réponse n’est pas aussi simple que peut être tu l’espérais parce que au fur et à mesure du temps, on a mis en place différents fonctionnements qui prend en compte la devise, le fait de prêter en pound ou en euro, qui prend en compte la durée, est-ce que tu prêtes sur un projet , deux ou trois projets, qui prend en compte le montant, évidemment si tu nous prêtes 30.000 euro, on ne vas pas pouvoir acheter grand chose vue le prix au mètre carré à Londres, si tu prêtes un million, là on aura la potentialité de faire un projet entier donc le bénéfice est supérieur pour nous. Donc ça aura une grosse conséquence sur le rendement. Historiquement, on a fait les choses de façon très flexibles, parfois on peut verser les intérêts mensuellement, annuellement, il y a beaucoup de critères en fait qui font que c’est un peu au cas par cas.
Tanguy : Tout ça c’est assez flexible, est-ce qu’il y a quand même un montant minimum ? Tu disais tout à l’heure 30.000 euro c’est un montant minimum pour investir ?
Guillaume : A peu près oui.
Tanguy : Alors on a parlé de fiscalité, on a parlé de rendement, maintenant, sur les différents investisseurs qui te suivent, aujourd’hui il y a quand même un contexte qui est particulier parce qu’on a eu le Brexit il y a quelques mois seulement, est-ce que tu penses que cela va avoir un impact favorable ou défavorable sur la suite ? on a eu déjà vu l’impact un peu sur la livre sterling, mais sur le marché immobilier, c’est quoi ta vision, c’est qu’il va y avoir un changement ou pas spécialement ?
Guillaume : Déjà le changement était attendu pas seulement dans le futur, mais déjà depuis 6 mois. Donc là c’est un bon moment pour en parler puisqu’on est 6 mois après le Brexit, et qu’on commence à avoir suffisamment de données pour étudier l’évolution des prix, et dans la réalité, tu sais qu’en en Angleterre, il y a tous les historiques des prix qui est bien répertoriés donc on a une courbe jusqu’en octobre de cette année qui nous montre que les prix continue à monter, à aucun moment il y a eu de chute brutale des prix, donc ça surprend beaucoup de gens peut être que nous ça nous surprend un peu moins parce que quand tu regardes les fondamentaux comme on le fait depuis toujours, il n’y a pas de raison que les prix baisses. Ce qui compte c’est la demande, le besoin, ce dont on a parlé jusqu’à maintenant. Donc on est pas vraiment surpris, cela va surprendre certaines personnes parce qu’il y a eu beaucoup de discussion sur le sujet, mais en réalité si tu regardes concrètement ce qui s’est passé après le brexit, c’était pas une baisse de prix du tout, et ce n’est pas cela de toute façon le plus dangereux pour nous, ce qui s’est passé c’est qu’il y a eu une période d’incertitude très forte avec des banques qui ne savaient plus, qui ont mis en pause leur financement. Deux mois avant le brexit jusqu’à trois mois après, il y a eu un gros ralentissement de tout ce qui est financement, et c’est ça qui pose un problème, ce n’est la baisse ou la hausse des prix, donc toutes les personnes qui ont fait du développement ont été dans cette situation, ça posait un problème, cela a ralenti, cela a fait tomber à l’eau certains projets de financement ou de développement, mais il n’y a pas eu baisse de prix. La réalité, elle est là, pourquoi simplement parce que les banques ont eu peur, ont ralenti et ont dit attendez un peu avant de savoir ce que je fais. Il y a eu aussi beaucoup de fonds américains qui avaient investi des fonds en Angleterre qui ont retiré très vite de l’argent. Et quand l’argent est retiré des fonds d’investissement des banques, même les banques sont financés par des investisseurs et beaucoup d’investisseurs américains retiraient leur argent et pendant quelques mois il y a eu une pause. Là, le business repart comme avant, mais pendant 6 mois on a eu une pause. Je peux donner un exemple très concret puisqu’on a vécu ça de façon directe. On avait un prêt immobilier sur un immeuble qui est arrivé en échéance le 22 juin, donc le 23 juin le référendum, comme je l’ai dit, déjà avant que les choses ont ralenti et nous on était en train de mettre en place le financement des travaux de l’immeuble, depuis déjà plusieurs mois et le ralentissement a fait que finalement la banque a d’abord pris du retard, puis n’avait pas la liquidité pour le faire, et on n’a pas eu le financement. On a perdu quelques mois et la banque précédente qui devait être remboursé a forcément dit “remboursez-moi le plus tôt possible” ce qui fait qu’au lieu de construire une immeuble qui était une très bonne opération, on a été obligé de vendre l’immeuble pour des raisons de financement.
Tanguy : Donc avec le Brexit, il y a eu un stress momentané.
Guillaume : Et pour nous une grosse déception, car c’était un immeuble qu’on voulait développer et qui était une belle opération qu’on n’a pas pu faire, parce que la banque n’a pas était au rendez-vous à l’heure. Après ce n’est pas forcément sa faute, c’est la conjoncture etc, mais c’est la réalité, c’est ce qui est arrivé après lebrexit.
Tanguy : Après ce problème avec la banque, comment est-ce que tu t’es retourné? Tu as pu revendre au même prix ou ?
Guillaume : En fait on l’a vendu plus cher qu’on l’avait acheté heureusement, la raison ce n’est pas que les prix ont monté particulièrement, mais c’est qu’on a plusieurs façon d’augmenter la valeur, on en a parlé depuis le début, ce qu’on a essayer de faire c’est de créer le maximum de valeur quoiqu’on fasse et très simplement, on achète un immeuble et on le transforme en appartement. Dans la réalité c’est plus compliqué, cet immeuble en particulier, on l’avait acheté en 2015, on avait acheté trois immeubles en même temps, en fait il y avait deux immeubles et un terrain, parce qu’en fait quand tu fais de la conversion, tu n’as pas besoin d’avoir du logement social par exemple. Quand tu fais une construction neuve, tu as besoin d’avoir du logement social, ce site en particulier, il y avait une partie construction et une partie conversion et il y avait du logement social. Et ce qu’on a fait c’est qu’on a acheté trois sites, on a négocié avec la mairie d’avoir un site où il y a 100% de social et deux sites où il y a pas du tout de social. parce que normalement, il y a 30% de social sur chaque nouveau bâtiment, je pense que c’est la même chose en France et donc grâce à cela en fait on a revendu le site où il y avait 100% social à une association qui fait ça dans son métier, on a fait un petit profit en revendant ce site là et on gardé les deux autres qui ont prit de la valeur parce qu’il n’y avait plus de logement social, donc ça c’est une des chose qu’on a fait. On a aussi derrière, on a eu une permis de construire pour 99 appartements, on l’a transformé en une permis de construire pour 120 appartements. Donc on a aussi augmenté la valeur du bien de cette façon. On ne fait pas seulement de la conversion, on fait aussi d’autres choses quand on peut et qu’il y a une opportunité ce qui nous a permis d’augmenter la valeur du bien. On l’avait acheté à 2,2 millions, on l’a revendu à 3,7 millions à cause de ça, parce qu’on avait augmenté au fur et à mesure la valeur du bien. Heureusement, parce que sinon avec les intérêts qu’il faut payer sur la durée etc, on était dans une situation difficile.
Tanguy : A l’avenir, comment tu vois les choses parce qu’il y aura pas de Brexit encore et encore, et par rapport aux banques et la rigidité de la financement bancaire, c’est quoi les pistes pour être plus simple, plus souple pour toi.
Guillaume : Moi je vois les choses de façon très simple c’est bien qu’il y a des banques et on est tous d’accord que c’est bien d’emprunter à un taux faible, 1% ou 2% les gens sont très contents et ils empruntent. La chose c’est que quand tu achètes un appartement à toi, tu veux l’acheter sur 15 ans, tu te dis moi je vais habiter là après 15 ans, tu fais un prêt sur 15 ans ou 20 ans. La banque elle est contente de prêter sur 15 ans, il y a un fit. La différence dans notre cas c’est que la banque elle emprunte à des gens qui veulent de l’argent à de très court terme et ensuite, elle nous prête à nous sur des projets qu’elle considère un peu à long terme 12 à 18 mois ou 24 mois. Alors que la personne qui met son argent à la banque peut le retirer à tout moment, donc il y a un gros écart de liquidité. Ce qui fait que la banque a tendance à nous pousser à prêter le moins longtemps possible, c’est un peu un problème parce que nous ce qu’on veut c’est financer la durée du projet même prévoir les problèmes parce qu’il y a toujours un problème.
Tanguy : Et pour toi c’est du business, c’est pas du placement financier, tu rénoves, il y a la construction, il y a les aléas.
Guillaume : voilà tout simplement, il y a de la réalité côté financier et bancaire.
Tanguy : c’est tangible, il y a des appartements, des immeubles, c’est des gens qui les louent, des gens qui les achètent.
Guillaume : Exactement, c’est un métier où il y a des délais et c’est vrai que moi quand je parle à une banque et qu’elle nous oblige à prêter le minimum de temps et que derrière on va parler à un investisseur privé qui lui me dit écoute pour moi il n’y a pas de problème cela me va ou s’il va me prêter sur une durée plutôt courte sur un projet, mais il comprend la durée du projet, je lui explique, je lui dit « écoute cela peut durer 12 mois mais cela peut aussi durer 24 mois au pire, est-ce que ça te va si on te dit entre 12 et 24 mois » ? Et il dit oui. La réalité c’est que la banque c’est un middleman c’est un intermédiaire qui assume, parce que ces investisseurs qui sont institutionnels, ils ont toujours envie de prêter à court terme le maximum, ils veulent la liquidité, un fonds d’investissement qui investit dans une banque par exemple, ça arrive il va dire je prête seulement si je peux récupérer mon argent sous 6 mois par exemple, il veut du court terme. Il y a une grosse différence et j’apprécie énormément de travailler avec des investisseurs privés pour cette raison. Je leur explique comment ça marche, je leur explique comment ça fonctionne et ils apprécient qu’il y a une réalité sur le terrain. Ils n’ont pas le besoin de prêter ou de récupérer leur argent le lendemain, en général ce n’est pas le cas, mais s’ils veulent le faire, qu’ils n’investissent pas dans l’immobilier, qu’ils investissent dans d’autres supports. Et tant que nous on a des investisseurs qui comprennent ce qu’on fait et qui sont en phase en terme de durée et de rendement, il ne peut pas y avoir de gros problèmes. Le gros problème encore une fois c’est quand il y a un écart d’attente et un écart de liquidité.
Tanguy : Merci Guillaume et merci à vous d’avoir suivi cette vidéo sur l’immobilier en Angleterre. Alors dans cette vidéo, on a vu comment Guillaume fait des rendements très importants en Angleterre grâce à la reconversion des bureaux en immobilier d’habitation Alors si vous voulez en savoir plus, cliquez sur ce lien pour entrer en contact avec Guillaume. C’est un investissement qui sort un peu des sentiers battus, mais qui est intéressant et comme vous l’avez bien compris avec Guillaume cela vous permet de ne pas passer par les banques, d’investir dans un projet qui a de la valeur, qui est tangible. Merci encore Guillaume.
Guillaume : Merci beaucoup d’être venu et j’espère j’ai été assez clair.
Tanguy : Si vous avez des questions, n’hésitez pas pas à les poser juste en bas sur des commentaires ou des réactions si vous pensez que c’est intéressant et à partager si vous connaissez quelqu’un dans votre entourage que ça pourrait intéresser. Merci beaucoup.
Bons investissements
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