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Comment j’ai manqué une belle opportunité de gagner +60% en 3 mois ?

Reconnaître ses erreurs permet de progresser dans son processus d’investissement.
En début d’année, j’ai identifié une action qui cotait juste en dessous de son cash. Et pourtant je n’ai pas investi. Et aujourd’hui l’action a augmenté de 60% ce qui me fait regretter ma décision. Comment ai-je pu ne pas investir alors que j’avais regardé la société à ce moment ?

Alors, quelle est cette opportunité que j’ai manqué ?

  • Il s’agit d’un distributeur français possédant 90 magasins en France, 11,300 salariés, très fort sur la culture (16% de part de marché sur le livre, le CD et le DVD en 2013) avec un chiffre d’affaires (CA) de près de 4 milliards d’euros.
  • Indice supplémentaire: cette société a 3,1 millions d’adhérents. Vous avez trouvé c’est la FNAC
  • FNACCe distributeur était en difficulté et a opéré un revirement stratégique très important. Il est en transition et migre de son marché historique de la culture (en raison d’une décroissance de 10-15% sur le livre) vers de nouveaux marchés autour du bien-être, de la santé, du sport. La société lance le développement du Petit Electroménager, un marché qui croit de 7-8% par an
  • La société développe également la franchise (2 magasins et dans les aéroports) ce qui lui permet de réduire ses coûts fixes et d’augmenter son cash-flow, tout en monétisant la force de sa marque.
  • En février 2014, la capitalisation boursière était de seulement 380 millions d’euros, pour un cours de 23€. Soit seulement 10% du CA alors que les ratios de distributeurs sont d’habitude au moins de 30% du CA. Encore mieux, la trésorerie disponible était de 460 millions d’euros. Vu le faible niveau de dette, cela veut dire qu’à ce moment vous pouviez acquérir la marques, la base client et les magasins gratuitement !

Pourquoi je n’ai pas investi ?

  • Ce qui m’a freiné, c’est d’abord que le cours avait augmenté de 40%. C’est une très mauvaise raison et Peter Lynch en parle d’ailleurs dans son livre. Ce n’est pas parce qu’une action a déjà augmenté que c’est une raison pour ne pas investir.
  • La deuxième raison, c’est que je n’ai pas cru au potentiel de hausse. Certes l’action n’était pas chère mais elle est sur un segment de marché extrêmement bataillé, dominé par Amazon (plus de 60% de part de marché sur la culture). Sur ce point, mon avis est inchangé. Le plan stratégique de la FNAC est intelligent et ils ont réussi à couper les pertes. Mais je ne crois pas que la société a les armes pour revenir dans la course.

Qu’est ce que j’en retiens ?

  • J’ai appris par expérience qu’il ne faut pas tenir compte de l’évolution passée d’un cours de bourse pour investir. Encore une fois, comme dit Peter Lynch, ce sont les fondamentaux  de l’entreprise qui doivent compter dans la décision d’investissement. Donc il faut passer outre ses doutes lorsqu’on identifie une opportunité et avoir le courage de ses convictions.
  • Même dans des marchés « chers » comme aujourd’hui, il peut y avoir des opportunités. Il faut donc continuer à screener le marché à la recherche d’opportunité.
  • Ces opportunités sont souvent des sociétés mal-aimées. Dans le cas de la FNAC, cela faisait des années que la société était présentée comme invendable par son précédent propriétaire (le groupe PPR), sur un business model dépassé et promis à la quasi disparition face à Amazon. C’est tout à fait ce que nous dit Jim Rogers: des actions peuvent rester à un niveau bas lorsque le marché est très pessimiste. Et plus les marchés sont pessimistes, meilleures sont les opportunités.
  • Enfin, il s’agissait d’un spin off d’une société existante (PPR maintenant Kering) qui avait intérêt à ce que l’introduction de la FNAC se passe bien. J’ai relu récemment le livre « One up in Wall Street » de Peter Lynch et il parle de ce phénomène. Selon lui, il s’agit souvent de bonnes affaires car les sociétés mises sur le marchés ont un bilan nettoyé. En effet, les sociétés qui les vendent ne veulent pas de la mauvaise publicité dans le cas où le spin-off ne se passerait pas bien. Elles ont donc tout intérêt à mettre sur le marché une société capable de se développer et surement pas des sociétés qui feront faillite dans les 18 mois. J’aurais donc du regarder la société dès son introduction en bourse et accumuler lorsque le cours était sous les 20€.

Et vous, avez vous des regrets dans vos investissements ? Quelles sont les erreurs qui vous ont permis d’apprendre ?

Bons investissements.

A propos de l'auteur

Tanguy

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