Investir son argent en 2018

Investir son argent en 2018

Une chute de plus de 10,000 dollars en quelques semaines. Comme je l’écrivais le mois dernier, il était logique de voir la bulle du bitcoin éclater, qui côte actuellement 6,000 USD. Assurément une spéculation qu’il ne faut pas suivre pour investir son argent en 2018

Au moment ou j’écris ces lignes, les Echos titrent « coup de froid sur les bourses ». J’en ai profité pour renforcer, peut-être un peu tôt si la baisse devait se poursuivre. L’indice Dow Jones a perdu plus de 1000 points sur une séance, la plus forte baisse en valeur absolue de son histoire. Gardons à l’esprit que quelque soit l’évolution de la bourse, être actionnaire d’entreprises, c’est avoir droit à une partie de leur bénéfices, qui progressent historiquement. Je ne vois pas de raison d’être inquiet sur les rendements futurs des grandes entreprises mondiales. Il faut également garder à l’esprit que le Dow Jones n’avait pas connu de correction d’au moins 5% depuis 404 séances, un record ! Ce qui se passe est donc tout à fait normal!

 

MES INVESTISSEMENTS EN 2018

La remontée des taux pourrait par contre, si elle se poursuit, faire de 2018 une annus horibilis sur les actifs financiers, faut il dès lors y investir son argent en 2018 ?

Nous n’en sommes pas encore là, mais il faut être conscient de cette possibilité. Une tentation pourrait d’être liquide, en cash, en attendant le krack. Mais si vous me suivez depuis quelques temps, vous savez qu’il est illusoire de prédire avec constance l’évolution des marchés (ou de croire que quelqu’un soit capable de le faire, même Warren Buffett a déclaré ne pas en connaître)

Je vais donc poursuivre l’accumulation d’actifs véritables générant des rendements et des plus-values (actions, immobiliers), à conserver une protection en cas de panique (or et argent), des liquidités en cas de coup dur couvrant les dépenses de mon foyer (cash) et à poursuivre le remboursement de mon crédit immobilier.

L’immobilier aux USA

Je renouvelle en partie mon portefeuille de maisons. En ce moment, je vends mes 2 maisons à Atlanta qui sont mal gérées sur places. Cela prends un peu plus de temps que prévu, j’ai un acheteur qui s’est désisté la veille du closing. D’autres acheteurs sont intéressés mais cela va encore prendre quelques semaines.
J’ai acheté une 6e maison à Birmingham, qui sera géré par la même agence que mes 2 autres maisons détenues dans la même ville. Le prix de vente est de 48,000 USD (soit un peu moins de 50,000 USD avec les frais). J’ai financé l’achat à moitié avec mes revenus locatifs US et à moitié par des liquidités, aidé par la remontée de l’euro à 1,24 (plus haut de 3 ans). Le loyer est de 850 USD /mois soit une rentabilité brute supérieure à 20%

Je n’attends pas de re-valorisation rapide du prix de cette maison mais cela pourrait arriver cependant. Dans sa lettre annuelle, Jamie Dimon, le patron de JP Morgan, livre un intéressante analyse sur le marché du crédit US et en particulier sur le crédit immobilier. En résumé
– Ces derniers années, es banques ont beaucoup moins prêté qu’avant la crise de 2008 bien que leurs dépôts aient progressé.
– Le crédit est de plus en plus réservé aux « bons profils »
– En conséquence, les crédits pour les maisons abordables (<300,000 USD) sont en baisse. Ceci est cohérent avec le fait que le prix des maisons modestes (50,000 USD) aient peu/pas augmentée et procurent des rentabilités élevées (20% brut). Le marché du crédit ne s’est pas encore normalisé sur ce segment. 
L’immobilier aux USA me semble sous conditions d’avoir un bon agent sur place un support raisonnable pour investir son argent en 2018

Les actions

Tout au long de 2017, j’ai rebalancé mon portefeuille vers une gestion plus passive, après mes déboires sur la gestion active, SEARS en tête..même s’il y a eu également de meilleures performances, comme Easyjet, qui a pris 60% depuis mon achat.  Voici ce que j’écrivais le 4 juillet 2016: La valeur cote 8 fois ses profits. Elle bénéficie d’un avantage structurel (low cost) sur ses concurrents aériens. Suite au Brexit, la valeur a baissé de 40%. Le business ne devrait pas être impacté trop fortement car la société a entamé les démarches pour son passeport européens. La société n’a pas de dettes.
Mon choix repose aussi sur le besoin de passer moins de temps à analyser des sociétés, y trouvant moins de satisfaction finalement, ce qui libère également plus de temps avec ma famille et aussi à faire du sport.

Je crois qu’une bonne façon d’ investir son argent en 2018 est de continuer d’appliquer une stratégie d’investissement passive via des trackers low cost sur de larges indices diversifiés:  USA, Europe et Pays émergents.

Le cash

Je garde uniquement une poche nécessaire en cas de besoin, correspond à environ 6 mois de dépenses.

L’or et l’argent

Lorsque j’ai interviewé Jim Rogers, l’ex associé de Georges Soros, il m’a dit qu’il fallait commencer par regarder ce qui n’était pas cher. Or l’or et l’argent n’ont pas retrouvé la faveur des investisseurs. Charles Gave fait la même analyse dans un récent billet: l’or n’est pas cher historiquement par rapport aux actions. Faut-il mise dessus pour investir son argent en 2018  ? Cela ne veut pas dire qu’il va monter pour autant. L’or est un assurance pour moi et représente moins de 10% de mon portefeuille. Il est historiquement inversement corrélé aux actions et pourrait cependant bien se comporter en cas de faiblesse des marchés actions.

FAITS MARQUANTS Janvier 2018

  • Côté USA, le Warren Buffett ratio se tasse à 140%
  • L’euro-dollar a encore progressé et passe de 1,20 à 1,24

PORTEFEUILLE

  • Avec une 6e maison, le portefeuille est toujours majoritairement investi (56%) en immobilier US. Sur Janvier le cash flow est de 289 USD, en raison du paiement des taxes locales 2017 sur mes 2 maisons à Atlanta. Comme on me pose régulièrement la question, je reçois mes loyers nets en dollars sur un compte Bank of America. .
  • Les actions sont le 2e poste le plus important (27%), j’applique la stratégie passive d’investissement à long termeMon portefeuille est accessible à tous les membres de la formation PEA
    • 80% de mes actions sont dans mon PEA, j’arrête donc de publier le reporting de mon compte-titres, celui ayant vocation à ne plus recevoir de fonds, le PEA étant selon moi la meilleure enveloppe fiscale dans mon cas.
    • Le PEA est stable ce mois ci soit une progression de 294% depuis juin 2014
    • J’ai renforcé ma position en tracker SP 500 suite à la (petite) baisse. Mon allocation est à présent 50% sur les USA, 27% sur l’Europe et 13% sur les pays émergents.
  • Le cash disponible est de 7%
  • L’or et l’argent représentent 10% de mon patrimoine. Je détiens l’or et l’argent via les sites aucoffre.com et goldmoney.com.

CE QUE J’AI APPRIS – Mes lectures

  • Un bon résumé des changements fiscaux effectifs depuis 2018 sur le blog culture financière. J’avais prévu d’en reparler mais Phil m’a devancé! Pour ceux qui sont très imposés, je pense que le principal changement est de rendre les obligations à haut rendements plus attractives. Je pourrais être tenté par l’obligation de Homes of England mais je n’ai pas de projets pour l’instant. La bonne nouvelle c’est que le PEA reste très intéressant pour investir son argent en 2018 !
  • Le rapport annuel du Fonds Fairholme de Bruce Berkowitz. Le gérant reconnait son erreur dans le dossier SEARS. Ne pas avoir prévu que le management serait incapable de réduire les pertes de l’activité retail. Il reste positive sur l’entité Seritage Growth Properties , dont Warren Buffett est l’un des premiers actionnaires à titre personnel
  • La lettre annuelle de Jamie Dimon, le patron de JP Morgan dont j’ai parlé plus haut.
  • Le conseil de Warren Buffett pour réussir: faire une NOT to do list. Pas si simple à appliquer, j’essaye depuis 2 semaines…
  •  
    Un excellent article sur l’investissement :This is not Excel and charts. It’s dopamine and cortisol.
    ou comment les marchés financiers sont (comme Facebook) une drogue… Je confesse que j’ai péché..
  • Follow the money: une règle simple pour battre le marché et réduire le risque de perte. Intellectuellement intéressant mais comme toujours les performances passées ne préjugent pas des performances futures
  • Le point de vue de Bill Gross sur les marchés obligataires. Cela fait déja un moment qu’il annonce un bear market pour l’obligataire…. Nous verrons bien si 2018 lui donne raison et s’il faut être cash pour investir son argent en 2018
  •  Une vidéo de Warren Buffett sur le Bitcoin: « tout cela finira mal ». Il a eu raison
     
     

PROCHAINES ÉTAPES

  • Je vous tiendrais au courant de mes péripéties immobilières américaines. Arriverais je à vendre rapidement mes 2 maisons à Atlanta ?
  • La chute du bitcoin aura été très très rapide, nous verrons bien ou nous serons le mois prochain et si d’autres bulles aussi extrêmes se forment en 2018 !

Bons investissements

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Bilan 2017: Un bon cru – Reporting Décembre 2017

Bilan 2017: un bon cru !

Je vous souhaite une très belle année 2018 et je vous remercie de suivre (ou de découvrir le blog si c’est votre première visite). Il est temps de partager mon bilan 2017 avant de démarrer cette nouvelle année et de dire au revoir à 2017. Ce fut une année fructueuse pour mes investissements malgré des erreurs stupides… En fait surtout 2 erreurs principales, dont j’espère pouvoir apprendre pour continuer à m’améliorer.

Erreur n°1

Mes deux maisons à Atlanta que j’avais acheté en direct ont connu des difficultés. Pourtant tout avait bien commencé. La première maison achetée à 38,000 $ générait un loyer de 650$ par mois, soit une rentabilité brute de 20%. La dernière maison acheté à 38,000 $ générait un loyer de 1,000 $ par mois, soit une rentabilité brute de près de 30%. Pendant 2 ans et demi, tout s’est bien passé. Puis en 2017 à la suite de changements de locataires et de property managers, au final les loyers ne sont plus rentrés. J’ai donc pris la décision de revendre mes 2 biens, ce qui sera réalisé début 2018 si tout va bien.
Morale de l’histoire: attention à l’excès de confiance. J’ai acheté ces 2 maisons alors que les 3 premières tournaient bien. J’ai décidé d’investir à Atlanta ou je ne connaissais pas d’agent sur place (à l’époque, cela a changé depuis). J’ai saisi la première opportunité qui me paraissait bien sans vérifier les qualités de l’agence de location.

Erreur n°2

De Gaulle avait dit des allemands « Ils furent mon plus grand espoir, ils sont mon plus grand désespoir ». En faisant le bilan 2017, je constate que cela s’est appliqué à SEARS. Je croyais énormément dans cette thèse, comme Serge de l’Investisseur Français ou Francis Chou.  Les actifs tangibles étaient la, pour plus de 10 milliards de dollars. Et la société se négociait en bourse pour une fraction de sa valeur. Mais je n’ai pas vu que le management était prêter à continuer à faire des pertes, financées par les cessions d’actifs. D’ailleurs Francis Chou a pris acte de la situation et décider de solder sa position. J’aurais pu faire de même, en suivant le conseil de William Higgons qui m’avait conseillé de vendre régulièrement la ligne la moins performante de son portefeuille. J’ai décidé d’attendre et de voir l’épilogue du dossier SEARS.
Morale de l’histoire: s’il faut savoir restant patient en bourse, il faut aussi savoir reconnaître lorsque l’on s’est trompé. Cela a été le cas sur le dossier et j’aurai du sortir plus tôt.

MON PORTEFEUILLE

Malgré ces erreurs, mon portefeuille s’est bien comporté en 2017. Majoritairement investi en immobilier US, il a profité de la poursuite de la reprise. Les actions, 2e poste du portefeuille, se sont également appréciées.

L’immobilier aux USA

Je détiens 5 maisons (1 en Floride, 2 en Alabama et 2 en Géorgie, par ordre chronologique d’achat).
Ma première maison, acheté 68,000$ en 2011 vaudrait 176,000 $ aujourd’hui d’après Zillow, soit un prix multiplié par 2,6 en dollars en 7 ans, et par 3 en euro, l’euro dollar s’étant dévalorisé sur la période passant de 1,4 à 1,2


La progression s’est poursuivie en 2017 avec 8% d’augmentation. Pendant ce temps, les loyers continuent à rentrer (sauf sur les 2 maisons en Géorgie).
Je n’ai pas calculé la progression de mon patrimoine en fonction de l »évolution de l’immobilier aux USA. J’attends de voir à quel prix je vendrais pour calculer ma plus-value totale. Mais si j’en crois Zillow, le retour de ces investissements immobiliers aux USA est au dessus de 15% par an, loyers compris.

Les actions

Les marchés actions ont été bien orientés en 2017, déjouant pour l’instant les tenants d’un krack imminent. Celui qui a vu juste pour l’instant, c’est Warren Buffett qui expliquait que les actions n’étaient pas si chères comparativement aux taux très bas.
Le SP500 a ainsi progressé de 20% en 2017 !

Cette année, j’ai profité de la tendance en appliquant une stratégie d’investissement passive via des trackers low cost sur de larges indices diversifiés. J’ai à présent 50% de mon portefeuille actions investi sur ces trackers. Pas uniquement l’indice SP 500, mais également son équivalent européen ainsi que les pays émergents.
Je continue également à rester investi sur quelques titres en directs, si ceux ci me paraissent sous valorisés par le marché.

Le cash

Le cash ne rapporte plus grand chose, je garde donc uniquement une poche nécessaire en cas de besoin, correspond à environ 6 mois de dépenses.

L’or et l’argent

Depuis leurs plus hauts de 2012, l’or et l’argent n’ont pas retrouvé la faveur des investisseurs. L’or a progressé de 20% en dollars (graphique ci-dessous) mais sera resté stable en euros.

L’argent a également progressé en dollars, mais sans enclencher de franche tendance haussière.

FAITS MARQUANTS Décembre 2017

  • Côté USA, le Warren Buffett ratio continue sa hausse avec un nouveau record de 142,5%, encore un nouveau plus haut historique, hormis la bulle de 2000.
  • L’euro-dollar progresse et passe de 1,18 à 1,20

PORTEFEUILLE

  • Le portefeuille est toujours majoritairement investi (47%) en immobilier US. Ce montant est sous-estimé car il comptabilise les maisons quasiment à leur valeur d’achat. Je suis propriétaire de 5 maisons. Sur Décembre le cash flow est de 1443 USD. Comme on me pose régulièrement la question, je reçois mes loyers nets en dollars sur un compte Bank of America. Ce cash-flow correspond à 3 maisons, car je suis en train de vendre mes 2 maisons à Atlanta. Je reinvestirais probablement le produit de la vente dans un autre quartier ou une autre ville des USA.
  • Les actions sont le 2e poste le plus important (26%), j’applique la stratégie passive d’investissement à long terme et jinvestis dans la valeur en suivant les excellentes analyses de l’Investisseur Français. Mon portefeuille est accessible à tous les membres de la formation PEA
    • Le portefeuille est stable sur ce mois
    • J’ai diversifié mon portefeuille passif avec un tracker pays émergents
    • J’ai reçu un dividende d’une de mes valeurs décôtées, éligible au PEA
  • Le PEA est stable ce mois ci soit une progression de 294% depuis juin 2014, soit une performance annualisée de 46% ce qui aura fortement contribué à la bonne performance de mon bilan 2017. Principale ligne contributrice: Easyjet que j’avais acheté au moment du Brexit
  • Le cash disponible est de 17%
  • L’or et l’argent représentent 10% de mon patrimoine. Je détiens l’or et l’argent via les sites aucoffre.com et goldmoney.com.

CE QUE J’AI APPRIS – Mes lectures

  • Le dernier livre d’Edouard Petit, Créer et piloter un portefeuille d’ETF. Un livre qui explique avec pédagogie comment investir avec les ETF pour se créer un portefeuille passif. Edouard est passionné par le sujet ce qui rend la lecture agréable en plus d’être instructive.
  • Un livre pour ceux qui veulent gagner du temps. La 25e heure est co-écrit par un ami et ancien collègue consultant. Je l’ai dévoré et mis en application plusieurs de ces conseils. Ce livre est déja meilleur vente Amazon dans la catégorie gestion financière.
  • Un article des Echos illustrant le pessimisme des gérants sur les perspectives des actions. Le souvenir de la crise des subprimes est encore présent et la hausse actuelle fait craindre une correction à court terme.
  • Le point de vue de Vanguard en 2018, prudent sur les retours futurs et rappelant la nécessité d’une approche d’investissement diversifiée, disciplinée et low cost (graphique intéressant page 23 sur le niveau relatif de valorisation des actions). A mettre en perspective du très favorable bilan 2017 sur les actions.
  • L’étude annuelle d’Allianz (en anglais), très détaillée. Il est rappelé qu’avec les taux bas, les épargnants sont pénalisés, restant massivement investi en équivalents cash. On y apprend que les américains font mieux travailler leur épargne que les européens, en investissant largement en actions. Les français épargneraient de moins en moins, avec une baisse de près de 40% de l’épargne depuis la crise de 2008. Une des raisons évoquées est la difficulté d’accès aux bons produits d’épargne. Effectivement il faut se retrouver dans la jungle des placements et c’est pour cela que j’ai crée la formation PEA pour vous donner ma méthode d’investissement, que j’applique étape par étape.

PROCHAINES ÉTAPES

  • L’article du mois prochain sera consacré à mes investissements en 2018. Ce que je prévois de faire avec mon argent et les classes d’actifs que je compte privilégier.
  • Je reviendrais également sur les changements de fiscalité effectifs en 2018 et ce que cela change pour vous et moi.
  • Selon l’évolution de son cours, nous reparlerons surement du bitcoin pour faire (ou pas) l’épilogue de cette bulle hors normes qui aura défrayé la chronique en 2017 !

Bons investissements

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Bitcoin: la plus grande bulle spéculative depuis 10 ans

Bitcoin: la plus grande bulle spéculative depuis 10 ans

De mémoire c’est la première fois que je reparle du même sujet à un mois d’intervalle. Le cours du bitcoin avait déja été multiplié par 6 le mois dernier, mais la crypto-monnaie continue sa fantastique course en avant. Le bitcoin a pulvérisé les 10,000 dollars, en doublant quasiment en a peine un mois. Nous avons la chance de vivre la plus grande bulle spéculative depuis les subprimes aux USA. Bulle qui avait « éclatée » et permettant de se constituer un portefeuille immobilier à bon compte.

Le mois dernier, j’indiquais qu’il s’agissait d’une gigantesque bulle spéculative et nous entrons dans la phase d’euphorie qui se traduit par une hausse parabolique des cours ! Tous les ingrédients sont là: le grand public se jette à corps perdu dans la spéculation: des dizaines de millions de spéculateurs sont à présent actifs! Le sujet fait la une des médias, comme cette histoire rocambolesque de cet informaticien qui a jeté à la décharge un disque dur contenant pour 88 millions de dollars de bitcoins

 

Tant qu’il y aura des hommes, il y aura des bulles, comme le recense cette rapide histoire des bulles. Pour celui qui les étudient pas de surprises, les ressorts humains actuellement à l’oeuvre sur le bitcoin agissaient déja il y a 400 ans lors de la fameuse spéculation sur les bulbes de tulipes

 

copyright image: Marcello Bersini

 

FAITS MARQUANTS Novembre 2017

  • Côté USA, le Warren Buffett ratio pulvérise également un record avec un score de 140%, encore un nouveau plus haut historique, hormis la bulle de 2000.
  • L’euro-dollar s’est repris de 0,02 à 1,18

PORTEFEUILLE

  • Le portefeuille est toujours majoritairement investi (46%) en immobilier USJe suis propriétaire de 5 maisons. Sur Novembre le cash flow est de 930,06 USD. Comme on me pose régulièrement la question, je reçois mes loyers nets en dollars sur un compte Bank of America. Ce cash-flow correspond à 3 maisons, car je suis en train de vendre mes 2 maisons à Atlanta. Je reinvestirais probablement le produit de la vente dans un autre quartier ou une autre ville des USA.
  • Les actions sont le 2e poste le plus important (24%), j’ai investi mes liquidités. J’investis dans la valeur en suivant les excellentes analyses de l’Investisseur Français.
    • J’ai renforcé mes positions sur les trackers Europe et SP500 en application de la stratégie passive d’investissement à long terme
    • J’ai également investi dans 2 valeurs décôtées, éligible au PEA. Mon portefeuille est accessible à tous les membres de la formation PEA
    • Le portefeuille est stable, la hausse des trackers compensant la baisse de SEARS
  • Le PEA progresse de 4% soit une progression de 290% depuis juin 2014, soit une performance annualisée de 48,9%
  • Le cash disponible est de 20%
  • L’or et l’argent représentent 10% de mon patrimoine. Je détiens l’or et l’argent via les sites aucoffre.com et goldmoney.com.

CE QUE J’AI APPRIS – Mes lectures

PROCHAINES ÉTAPES

  • Nous arrivons déjà à la fin de cette année, wow ! Je prévois de faire un bilan des différentes classes d’actifs et je vous invite à faire également cet exercice. Rendez vous le mois prochain !
  • Je continue mon plan d’investissement passif en bourse sur le PEA. Si vous n’avez pas de PEA (oui vous devriez), dites moi ce qui vous bloque dans les commentaires ci-dessous ! Au rythme ou vont les choses, nous risquons d’avoir plus de détenteurs de bitcoin que d’actions ! Je vous en reparle également le mois prochain avec les chiffres d’une étude sur les placements financiers réalisés par une grande institution que je finis de lire.

Bons investissements

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Interview de Julien Delagrandanne, auteur, blogueur, investisseur

Aujourd’hui j’ai le plaisir d’interviewer Julien Delagrandanne qui est à la fois auteur, blogueur et investisseur. J’ai découvert Julien par son blog et je l’ai naturellement contacté après avoir lu plusieurs de ses excellents articles sur l’investissement. La particularité de Julien, c’est le zéro bullshit. Pas de miroir aux alouettes, Julien a les pieds sur terre avec un « bon sens paysan » comme il le dit lui même. C’est également est un excellent analyste capable de séparer le bon grain de l’ivraie, de décortiquer les sujets complexes et de les communiquer simplement. Pas étonnant que ses livres figurent dans le top des ventes de la catégorie sur Amazon.  

Tanguy: Bonjour Julien, est ce que tu pourrais te présenter ?

Julien: Je te remercie Tanguy de m’accueillir aujourd’hui sur ton blog et de m’accorder cet interview. Appréciant particulièrement les articles de ton blog, et notamment tes interviews des gérants de fonds, j’espère que tu me feras bientôt l’honneur de répondre à une interview de ma part.

J’ai 37 ans, je suis ingénieur de formation. Même si j’étais un peu atypique au cours de mes études d’ingénieur : je préférais lire Capital pendant que mes camarades lisaient quant à eux plutôt l’Usine Nouvelle ou démontaient le dernier moteur. Je me suis retrouvé là plus parce que j’étais bon en maths au lycée et qu’on m’a donc envoyé en maths sup-spé.

J’ai été très jeune en quelque sorte « passionné » par la finance. Côté investissement, j’ai acheté ma première action à 13 ans. C’est pratique, cela m’a laissé le temps de toucher à beaucoup de choses très tôt avec des petites sommes et donc de faire beaucoup de mes erreurs de débutant sur ces petites sommes. Et à l’époque, ces petites sommes représentaient quelque chose pour moi et ce n’était donc pas seulement de la gestion virtuelle, dont les leçons sont à mon sens plus difficiles à tirer.

Je suis logiquement venu à l’immobilier plus tard. En parallèle, je tiens un blog dédié à l’investissement et j’ai écrit 3 livres papier :

Tanguy: Parlons de ta philosophie d’investissement. Quelle est ton approche ?

Julien: Contrairement à beaucoup d’investisseurs qui ne parlent qu’une langue, soit la bourse soit l’immobilier, j’ai choisi pour ma part de parler plusieurs langues et d’avoir une approche diversifiée du patrimoine. Je m’appuie sur l’ensemble des 3 vrais piliers de l’enrichissement :

  • La bourse.
  • L’immobilier.
  • Dans une moindre mesure l’entrepreneuriat, puisque je classe dans cette case mon blog et l’écriture de mes livres.

Mes racines rurales font que le bon sens paysan n’est jamais loin. Ainsi, en bourse, c’est la philosophie d’investissement dans la valeur (ou value investing) qui a tout de suite résonné à mon oreille et qui constitue la majorité de mon portefeuille.

En immobilier, j’investis plutôt dans l’ancien dans des bons emplacement de villes moyennes (type zone B2), même si j’ai touché à autre chose comme l’investissement défiscalisant dans le neuf en faisant l’impasse sur le promoteur (et donc en évitant ses prix surévalués et ses commissions élevées).

Tanguy: Quelle est ta performance ?

Julien: Je mesure ma performance précisément depuis mi-2012. Ma performance sur le portefeuille boursier était d’environ 15% de rendement annuel au 01/01/2017. L’année 2017 a été plutôt difficile et si je jette un œil au niveau à date on est retombé à un gros 12% annuel. Deux remarques à ce sujet :

  • Une philosophie d’investissement value, est par essence contrarienne. Elle a donc tendance à sous-performer le marché quand les indices montent, et tire en général sa surperformance à long terme d’une meilleure résistance quand ceux-ci se mettent à baisser.
  • A partir du moment où je n’ai pas signalé publiquement en temps réel tous mes mouvements de portefeuille sur l’ensemble de cette longue période, te donner ma performance ne signifie pas grand-chose. Je pourrais te raconter n’importe quoi. À mon sens, beaucoup trop de gens donnent aujourd’hui sur la blogosphère la performance de leur portefeuille sans s’être astreint à cette exigence préalable, pourtant nécessaire pour que cette performance soit auditable et vérifiable et donc pour qu’on puisse lui donner un réel crédit.

Sur le patrimoine dans son ensemble, incluant l’immobilier avec levier, ma résidence principale, les liquidités, je suis plutôt à un TRI net d’impôts qui approche 7%. Selon la règle des 72, ça permet de le doubler tous les 10 ans (hors effort d’épargne supplémentaire)… Si je continue comme ça et ça me convient.

Tanguy: Peux tu expliquer la règle des 72 ?

C’est un moyen mnémotechnique et simplifié pour calculer rapidement l’effet des intérêts composés. La règle des 72 est une méthode pour estimer le temps de doublement d’un capital. Si un capital est placé avec un taux de t% par an, il faut 72/t années pour le doubler. A 4% par an, il faut 18 ans, à 6% il faut 12 ans, à 10% il faut 7 ans, à 7% il faut 10 ans etc… 

Tanguy: Que penses-tu des marchés aujourd’hui ? Est-ce le bon moment pour investir ?

Julien: Les marchés sont plutôt à un niveau élevé globalement, en tout cas au niveau des indices. Quand on creuse un peu plus, on voit qu’il y a d’énormes disparités :

  • Si on enlevait le poids GAFA et autres Tesla, Netflix etc., les indices ne seraient pas à un niveau apparaissant comme aussi élevés.
  • Des secteurs sont massacrés notamment tout ce qui a trait au retail classique. À la fois les détaillants, et les malls qui accueillent leurs murs d’immobilier aux Etats d’Unis.

Si tu ajoutes le niveau historiquement bas des taux d’intérêts qui justifie logiquement une valorisation haute des entreprises, et avec l’incertitude sur la durée pendant laquelle ils vont rester à ce niveau-là, tu as un cocktail sympathique.

Je reste pour ma part sceptique sur la montée en flèche de la gestion indicielle où on achète et vend un indice dans un ensemble. Je préfère encore chercher des entreprises qu’on peut individuellement acquérir à prix raisonnable, même si pour cela il faut aujourd’hui de plus en plus chercher parmi les mid-caps ou small-caps et que c’est de plus en plus difficile.

Je pense également qu’en raison des incertitudes disruptives et des valorisations élevées, on est dans une période où il faut plutôt chercher à diversifier un peu le portefeuille qu’à trop le concentrer. J’ai pour ma part mis récemment 10% de mon portefeuille sur des entreprises japonaises : ce n’est pas à la mode, et il y en a donc des solides, versant un dividende, qu’on trouve encore là-bas à prix d’ami (et ce, justement, car les actions japonaises ne sont justement pas à la mode depuis maintenant 20 ans…)

Tanguy: Que conseillerais-tu à quelqu’un qui débuterait en bourse?

Julien: De se former avant d’agir. Aujourd’hui avec les livres, les formations sur Internet, on a accès à une base de connaissance dont on n’aurait même pas soupçonné l’existence avant l’avènement Internet. Je rêverais d’avoir eu connaissance en 1995 qu’il y avait un livre qui s’appelait L’investisseur Intelligent écrit dans les années 50 et d’avoir pu le lire à 15 ans. Je serais beaucoup plus riche aujourd’hui !

Et ensuite, de commencer petit, avec une part raisonnable de son patrimoine ou de ses revenus, mais de commencer en réel. Pour moi, s’exercer à gérer un portefeuille virtuel n’apporte rien, car on occulte alors l’aspect gestion des émotions, qui est une part essentielle de la réussite en bourse.

Enfin, de rester dans le classique. Ne pas toucher au forex, bitcoins, warrants, CFD, éviter les ventes à découvert etc. Cela parait beau sur le papier, mais sur le long terme c’est toujours avec le plus simple et le plus tangible qu’on finit par gagner de l’argent.

Tanguy: Et sur l’aspect immobilier, si c’était à refaire que changerais-tu?

Je commencerais plus tôt. La première fois que j’ai cherché à acheter ma résidence principale, c’était quelques mois après l’obtention de mon premier CDI en 2005 (j’avais 25 ans). J’étais sur Poitiers, et n’y connaissant pas grand monde, je voulais absolument être en centre-ville.

Puis, je me suis aperçu que les prix au mètre carré en centre-ville étaient très élevés par rapport au niveau de vie de la ville. Et le centre-ville étant très exigu avec une géographie particulière (relief formant un plateau et le rendant non-extensible), les prix à 1 ou 2 km de distance du centre-ville fléchissaient (par rapport à ceux du centre) plus que dans n’importe quelle autre ville de province.

J’ai finalement décidé à cette époque-là de ne pas acheter ma Résidence principale en le justifiant de cette phrase devenue depuis pour moi culte : « Je ne vais pas acheter en centre-ville à Poitiers, les prix sont les mêmes qu’à Bordeaux, ce n’est pas normal (et donc ce ne serait pas un investissement rationnel) ».

A l’époque c’était quasiment vrai. Mais, je n’aurais pas dû arrêter le raisonnement là, et fort de ce constat, tout de suite faire un investissement locatif à Bordeaux. Avec l’envolée des prix qu’a connu Bordeaux depuis, cela aurait été le pactole… A la place, je me suis contenté d’utiliser ma capacité d’emprunt pour acheter quelques SCPI (certes à l’époque on était moins en situation de bulle sur les SCPI qu’aujourd’hui).

Plus généralement, il faut commencer le plus tôt possible en investissement immobilier locatif. Le temps est notre allié une fois un investissement effectué. Mais avant que l’investissement soit effectué, le temps est notre ennemi : comme on achète par emprunt, on ne sait jamais ce qui peut arriver : un problème de santé, une difficulté professionnelle, et notre capacité d’emprunt que l’on pensait définitivement acquise s’envole soudainement…

Tanguy: As-tu d’autres regrets ?

Peut-être de m’être trompé d’époque.

Ce que je veux dire par là, c’est quand j’étais à l’Ecole d’ingénieur, tout le monde cherchait à intégrer un grand groupe. L’entrepreneuriat n’était jamais envisagé. Aujourd’hui, la révolution numérique (et l’accès facile aux capitaux – en tout cas pour le moment) permet aux jeunes de lancer assez aisément leur start-up et beaucoup s’orientent dans cette direction.

Ensuite, en étant salarié, j’ai toujours senti que j’avais beaucoup plus une âme d’entrepreneur que mes collègues.

Bref, je n’ai pas intrinsèquement une âme de salarié, les quadrants du cash-flow de Kyosaki m’ont immédiatement parlé, et j’ai plutôt besoin de décider moi-même de mon sort et de mes priorités. Surtout avec l’âge qui avance, car contrairement à beaucoup je n’ai jamais arrêté d’apprendre et de me former, ce qui veut dire que …non en fait, je vais m’arrêter là, je ne sais pas qui risque de lire cette interview… 😉

Bref, je me dis que peut-être en étant né 15 ans plus tard, j’aurais pu faire l’impasse sur la case du salariat qui n’est pas ce qui me satisfait le plus.

Tanguy: Tu as écrit plusieurs livres sur l’investissement, pourquoi ?

Julien: Car j’aime bien écrire, et d’après les retours des lecteurs, j’ai une certaine qualité pour écrire de façon pédagogique sur les sujets se rapprochant de l’univers de l’investissement. D’ailleurs, j’ai eu mes concours d’écoles d’ingénieur plus par mes notes en français que celles obtenues en maths (les maths étaient devenues trop abstraites pour moi en prépa, et ne voyant pas leur utilité concrète, je m’en suis désintéressé à partir de ce moment-là), mais ça il ne faut pas le répéter. 😉

A chaque fois, j’ai cherché à écrire quelque chose de différent de ce qui existait déjà.

Le premier livre donne les bases de la gestion de patrimoine. Plutôt que de parler de tous les actifs chapitre par chapitre (bourse, immobilier, or, exotiques comme les vins, oeuvres d’art comme font d’autres ouvrages), j’ai choisi de les classer en 3 catégories : actifs basés sur une monnaie et un taux, actifs de conservation (parfois utilisés à des fins de spéculation) et actifs productifs. Parce que pour, moi tout actif se retrouve dans l’une de ces 3 catégories et doit être analysé en fonction des attributs (but, avantages, inconvénients) de cette catégorie.

Les retours ont été positifs sur mon 1er livre généraliste.

J’ai alors enchaîné rapidement sur Investir en bourse : styles gagnants, styles perdants l’année d’après. Là, le but a été de faire un livre en français qui donnait l’essentiel de la bonne philosophie à appliquer à celui qui ne voulait lire dans un premier temps qu’un seul livre sur le sujet.

J’ai attendu 4 ans de plus avant de publier ce mois-ci L’investissement immobilier locatif intelligent.

Pourquoi cette attente ? Car mon expérience de l’immobilier locatif datait d’il y a moins longtemps que celle sur la bourse, et que je pense qu’il faut avoir bien pris le temps de« digérer» son expérience pour être légitime avant de prétendre proposer un livre de « recettes » sur un sujet donné.

En faisant le parallèle avec la philosophie value que j’apprécie en bourse (où on cherche à acheter une entreprise à un prix inférieur à sa véritable valeur), j’essaie toujours dans mes livres de donner plus de valeur que leur prix.

Mes lecteurs doivent le reconnaître, car mes livres sont tous notés aux alentours de 4,5 étoiles sur Amazon, alors que je « n’achète » aucun commentaire (certains auteurs, notamment de livres sur l’immobilier, trichent quant à eux un peu, en échangeant l’accès à un groupe privé contre des commentaires 5 étoiles sur Amazon)

Tanguy: Quels sont les livres que tu conseillerais apprendre à investir son argent?

Julien:  Les miens ! 😉

Non plus sérieusement, sur la bourse, le mien est adapté pour qui ne veut en lire qu’un seul pour commencer. Mais celui qui veut en lire plusieurs aura intérêt à absolument lire L’investisseur intelligent de Benjamin Graham, Actions ordinaires et profits extraordinaires de Philip Fischer ainsi que Peter Lynch, et dans un autre style la biographie de Warren Buffett.

Sur l’immobilier, si c’est vraiment et précisément sur l’immobilier locatif, c’est justement parce que je trouvais que tous ceux déjà proposés sur le marché avaient un biais que j’ai écrit le mien. Soit c’était plus du storytelling qu’un vrai guide pratique, soit ils oubliaient un aspect essentiel comme la fiscalité, soit c’était une véritable pub pour la location saisonnière ou l’investissement dans les parkings, et ils étaient donc incomplets.

Enfin, dans un style plus développement personnel, j’adore les 7 habitudes des gens qui réussissent tout ce qu’ils entreprennent de Stephen Covey.

Tanguy: Aurais-tu une idée d’investissement que tu voudrais partager avec les lecteurs?

Julien: Pour qui ne croit pas à la chute perpétuelle et inexorable du retail physique, je pense qu’Orchestra-Premaman peut être une piste. J’ai récemment investi dedans aux alentours de 4 €/action.

Attention néanmoins :

  • Le management n’a pas toujours été clean-clean avec les minoritaires, donc c’est à faire sur 5% du portefeuille maximum.
  • L’action vient de subir une très lourde chute (c’est pour ça que je juge que l’entreprise se retrouve à un prix aujourd’hui très intéressant). Il peut être plus sage d’attendre un début de momentum, i.e que l’action ait commencé à reprendre une vraie trajectoire ascendante avant d’investir, quitte à la payer un peu plus cher qu’aujourd’hui.

Comme autre small-cap PEAable, j’aime bien Agfa-Gevaert, une entreprise qui a entamé sa mue avec comme pépite une division HealthcareDigital qui vient en remplacement des vieux systèmes de radiologie. Cela reste une small-cap, donc là aussi quelques précautions d’usage.

Et enfin, à quelqu’un dont je ne connais pas le niveau de culture boursière et de résistance émotionnelle, et qui me demanderait une action en conseil, je répondrai Berkshire-Hathaway pour minimiser les risques qu’il m’en veuille un jour… Warren Buffett conseille dans ces circonstances de répondre « un tracker du S&P 500 ». Moi, n’étant pas fan de gestion indicielle, je réponds « l’entreprise de Buffett »…. 😉

Tanguy: Merci, Julien pour cette interview. Pour les lecteurs qui voudraient te suivre, ou peuvent ils te trouver ?

Julien: on peut me retrouver régulièrement sur mon Blog, le Blog Mes Investissements

Ou sinon à travers mes écrits dans mes livres qui sont en vente sur Amazon.

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Le Bitcoin, bulle ou investissement ? Reporting Octobre 2017

Le Bitcoin bulle ou investissement ?

L’évènement du moment est sans conteste le Bitcoin. Avec un cours multiplié par 6 cette année, la crypto-monnaie fait sensation auprès des spéculateurs. Les Echos notent justement que le Bitcoin serait en route vers les 10,000 dollars. La hausse est effectivement vertigineuse.


Alors nouvel eldorado ou gigantesque bulle spéculative ? Je suis le bitcoin depuis quelques années et je vais surement vous décevoir: je n’ai jamais acheté de bitcoin.

Je partage l’avis de Warren Buffet pour qui il s’agit d’une bulle spéculative. En effet, détenir un bitcoin, ne crée pas de richesses, comme l’était la détention de bulbes de tulipes au 17e siècle ce qui n’empêcha pas une fantastique bulle spéculative à l’époque.

Pourtant, cela n’empechera peut-etre pas le bitcoin de devenir une monnaie d’usage. Elle présente en effet l’avantage de se passer largement du système bancaire et de permettre des échanges de valeur immédiat et sans frais. Plus largement les systèmes de blockchain pourraient percer et permettre de remplacer tout ou partie du système financier et permettre de faciliter les échanges de valeurs entre les entreprises.

FAITS MARQUANTS Octobre 2017

  • Côté USA, le Warren Buffett ratio gagne encore un point à 138%, un nouveau plus haut historique, hormis la bulle de 2000. Il n’est plus qu’a une dizaine de point du record de mars 2000 !!!
  • L’euro-dollar s’est effrité et côte à présent 1,16

PORTEFEUILLE

  • Le portefeuille est toujours majoritairement investi (48%) en immobilier USJe suis propriétaire de 5 maisons. Sur Octobre le cash flow est de 645 USD. Comme on me pose régulièrement la question, je reçois mes loyers nets en dollars sur un compte Bank of America. Ce cash-flow correspond à 3 maisons, car je suis en train de vendre mes 2 maisons à Atlanta. Je reinvestirais probablement le produit de la vente dans un autre quartier ou une autre ville des USA.
  • Le cash disponible est de 25%
  • Les actions sont le 3e poste le plus important (17%). J’investis dans la valeur en suivant les excellentes analyses de l’Investisseur Français.
  • Le PEA progresse de 4% soit une progression de 290% depuis juin 2014, soit une performance annualisée de 48,9%
  • L’or et l’argent représentent 10% de mon patrimoine. Je détiens l’or et l’argent via les sites aucoffre.com et goldmoney.com.

CE QUE J’AI APPRIS – Mes lectures

PROCHAINES ÉTAPES

  • La procédure de vente de mes 2 maisons à Atlanta est toujours en cours, les locataires devant quitter les lieux courant novembre. J’ai prévu d’y réinvestir l’argent de la vente, estimant le potentiel de rendement plus élevé aux USA qu’en France pour le moment.
  • Poursuite du plan d’investissement passif en bourse sur le PEA. Je vais rouvrir une session de la formation PEA avec une nouvelle promotion d’étudiants d’ici la fin de l’année, surveillez vos emails 

Bons investissements

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Quand le Dow Jones depassera le million – Reporting Septembre 2017

Quand le Dow Jones dépassera le million

Warren Buffet, le célèbre investisseur américain, a récemment prédit que l’indice américain Dow Jones dépasserait le million d’ici 100 ans. Cet indice boursier américain côte actuellement 22 400 points, sur un plus haut historique. L’homme est pourtant avare de prédictions, surtout en ce qui concerne les marchés financiers. Mais selon lui c’est une certitude. Et d’ailleurs certains commentateurs lui emboitent le pas et pensent que cette prédiction est pessimiste. Car pour atteindre le million, il faut que l’indice Dow Jones progresse à une croissance annuelle de 3,9%.

Hors depuis 1900, l’indice a progressé en moyenne chaque année de 5,5%, franchissant la barre des 100 points en 1943 et celle des 1000 points au début des années 1980.

Warren Buffet ne sera plus la dans 100 ans pour constater si son pari a réussi. Mais je pense que cela ne le dérange pas. Il vient récemment de gagner un autre pari à 1 million de dollars. Dans ce pari, Warren Buffet affirmait qu’un tracker low cost SP 500 ferait une meilleure performance qu’ un panier de hedge funds.

FAITS MARQUANTS Septembre 2017

  • Côté USA, le Warren Buffett ratio gagne un point à 136%, un plus haut historique, hormis la bulle de 2000. 
  • La hausse de l’euro-dollar s’est stabilisé et côte à présent 1,18

PORTEFEUILLE

  • Le portefeuille est toujours majoritairement investi (47%) en immobilier USJe suis propriétaire de 5 maisons. Sur Septembre le cash flow est de 938USD. Comme on me pose régulièrement la question, je reçois mes loyers nets en dollars sur un compte Bank of America. Ce cash-flow correspond à 3 maisons, car je suis en train de vendre mes 2 maisons à Atlanta. Je reinvestirais probablement le produit de la vente dans un autre quartier ou une autre ville des USA.
  • Le cash disponible est de 25%
  • Les actions sont le 3e poste le plus important (18%). J’investis dans la valeur en suivant les excellentes analyses de l’Investisseur Français.
  • Le PEA progresse de 1% soit une progression de 274% depuis juin 2014

  • L’or et l’argent représentent 10% de mon patrimoine. Je détiens l’or et l’argent via les sites aucoffre.com et goldmoney.com. L’or s’est replié après son sommet lié à la crise sur la Corée du Nord. 

CE QUE J’AI APPRIS – Mes lectures

PROCHAINES ÉTAPES

  • J’attends de pouvoir vendre mes 2 maisons à Atlanta pour réinvestir. On m’a demandé si je pensais que l’immobilier US était toujours intéressant. Je pense que oui, à condition d’être bien accompagné. D’ailleurs j’ai prévu d’y réinvestir l’argent de la vente, estimant le potentiel de rendement plus élevé aux USA qu’en France pour le moment.
  • Une prochaine interview à venir d’un investisseur value dont le mentor n’est autre que Warren Buffett. 
  • Mes étudiants de la FORMATION PEA, lancée cet été, ont suivi les 7 modules de la formation, ainsi que le premier webinaire en ligne. Le retour est positif, je pense donc rouvrir une session avec une nouvelle promotion d’étudiants d’ici la fin de l’année. Contactez moi si vous voulez dès à présent accéder aux modules de la FORMATION PEA! 

Bons investissements

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Interview de Gérald Autier: auteur et conseiller en gestion de patrimoine

Aujourd’hui j’ai le plaisir d’interviewer Gérald Autier qui est un conseiller indépendant en gestion de patrimoine. Gérald est l’auteur de 2 livres Savoir investir Guide pratique pour particuliers avisés et Buffett, Soros, Icahn, fonds souverains… lecons de stratégie des meilleurs investisseurs

Tanguy: Bonjour Gérald, est ce que 
vous pourriez vous présenter et nous dire ce qui vous a amené à lancer dans la gestion de patrimoine ?

Gérald Autier: 
Tanguy, permettez-moi de vous remercier pour votre aimable proposition et de m’avoir fait connaître votre blog où j’y ai découvert de nombreuses choses intéressantes.
 
Après un troisième cycle en gestion de patrimoine à l’Université de Clermont-Ferrand, j’ai pris la décision de m’expatrier et ai démarré en tant que conseiller indépendant en Amérique du Sud pendant 4 ans (Chili, Argentine, Brésil). Le groupe leader de la gestion de patrimoine pour les expatriés m’a ensuite proposé de les rejoindre et d’ouvrir leur Family Office au Luxembourg (où je m’adressais à une clientèle internationale fortunée avec des solutions d’investissements et d’ingénierie très sophistiqués). J’ai parfait mon éducation à l’Institut du Private Equity de l’Université d’Oxford afin de pouvoir d’apporter des réponses à mes clients sur toutes les classes d’actifs. Suite à cette expérience luxembourgeoise, j’ai pris la décision de retourner à l’indépendance pour assurer l’impartialité de mon approche « conseil ». Mes clients sont principalement sont des cadres dirigeants expatriés (ou ancien expatriés) ou des personnes ayant une vision internationale de leurs actifs. Comme vous l’avez écrit en introduction, j’ai écrit deux livres sur le sujet. Enfin, j’enseigne les stratégies d’investissement  à l’Académie Russe de l’Economie Nationale et d’Administration Publique (elle forme notamment les futurs hauts fonctionnaires des institutions financières et gouvernementales russes).

Tanguy: Quelle est votre philosophie, votre approche de l’investissement ? 

Gérald Autier:
Le conseiller n’a, par définition, pas d’approche d’investissement. Il est impartial dans son approche et s’adapte nécessairement aux contraintes de ses clients. Certains clients ont une approche favorisant la recherche de rendement (loyers, coupons, voire dividendes) et d’autres privilégiant la capitalisation de leur épargne. Certains auront un penchant naturel pour l’international, d’autres une stratégie exclusivement nationale. Enfin, certains vont souhaiter conserver, consolider l’existant quand d’autres chercheront une rentabilité à deux chiffres. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise approche mais des approches bien ou mal exécutées.

Tanguy: Quels sont les supports que vous conseillez à vos clients ? (Immobilier, actions, matières premières, obligations,…) ?
 
Gérald Autier: De la même façon, le conseiller est celui qui est capable d’accompagner ses clients sur toutes les classes d’actifs. C’est la raison pour laquelle, j’ai écrit « Savoir Investir ». Ce livre rappelle, qu’investir, ce n’est pas chercher un gain fiscal ou encore qu’une assurance-vie n’est pas un investissement mais une enveloppe juridique et fiscale avantageuse.  Mais, il traite surtout de toutes les classes d’actifs de l’immobilier en passant par les placements passions (art, vins…) ou les prises de participation dans les PME. En France, on a trop tendance à croire que les placements se réduisent à l’immobilier et à l’assurance-vie mais c’est une vision erronée.
Le rôle du conseiller est donc de construire la stratégie adaptée à son client et de veiller à sa bonne exécution. 


Tanguy: Vous proposez un service d’accompagnement à des particuliers, pouvez-vous nous en dire plus ?


Gérald Autier: L’accompagnement, c’est le conseil dans la durée. C’est la raison pour laquelle, mes clients rencontrés en 2006, sont toujours mes clients aujourd’hui.
Certains clients sont plus confortables avec l’investissement sur l’immobilier, d’autres sur la prise de participation dans des PME. D’autres encore recherchent l’optimisation fiscale. Le rôle d’un conseiller est de suivre le client dans la durée et de leur proposer des opportunités d’investissement en fonction de leurs objectifs patrimoniaux et financiers. J’analyse donc un grand nombre d’opportunités, j’évalue leurs forces et leurs faiblesses. Si l’investissement passe mon filtre – et mon filtre est très strict –  je suis en mesure de le proposer sur la plateforme que j’ai créé à cet effet (investae.com – elle est réservée à ce que l’AMF appelle les clients qualifiés).


Tanguy: Comment arrivez-vous à faire gagner de l’argent à vos clients ?

Gérald Autier: Lorsque les clients comprennent que risque et rentabilité sont intrinsèquement liés, la tâche est plus facile. Si ce n’est pas le cas, c’est mon rôle que de le leur expliquer. Mais de quel risque parlons-nous ? Risque de signature, de volatilité, de taux ? il faut être capable de les définir. Pour gagner de l’argent, il est certain qu’il faille savoir penser en dehors des sentiers battus.  
Quand James Chanos révèle le scandale Enron en 2000, personne ne le prend au sérieux. Son gain annuel sera de 90%. Idem pour John Paulson « l’homme qui a réussi le meilleur coup d’investissement de l’histoire ». Lorsqu’il déclare que le marché immobilier est surévalué en 2006, Wall-Street lui rit au nez.
Ce sont deux exemples qui illustrent, ce que veut dire penser en dehors des sentiers battus.
Mon deuxième livre traite des meilleurs investisseurs et de leurs stratégies. Quitte à mettre en place une stratégie d’investissement, autant s’inspirer des meilleurs. Alors oui, on ne parle pas des mêmes montants, oui ce sont tous des travailleurs acharnés avec le seul objectif de réussir financièrement mais il y a néanmoins quelques traits communs à leur approche :
       Limiter les pertes – Chaque investisseur sait à l’avance qu’elle est sa perte maximale.
       Gain asymétrique – Le gain s’il se réalise est supérieur à la perte.
       Diversification – Ils ne mettent pas tous leurs œufs dans le même panier.
 

Tanguy: Que pensez-vous des marchés 
(financiers) aujourd’hui ? Est-ce le bon moment pour investir ?

Gérald Autier: Oui et non. Tout dépend de l’approche, de l’horizon, du montant engagé par rapport aux actifs. Du marché que l’on considère.

Tanguy: Que pensez-vous du rapport des français à l’argent et de leur façon d’investir ?

Gérald Autier: Comme je l’ai dit précédemment, les Français ont souvent et à tord une approche fiscalo-centrée. Comment le leur reprocher dans un pays où la pression fiscale est aussi importante? Ils font preuve, en revanche, d’un bon niveau en Finance. Mais leur niveau en économie est loin d’être satisfaisant. Or, sans comprendre les mécanismes de bases qui régissent l’économie, il est difficile de réaliser de bons investissements. Comment Soros aurait-il pu réaliser le coup de 1992 sans comprendre le triangle d’incompatibilité de Mundell (un pays ne peut avoir en même temps, un taux de change fixe, une politique monétaire indépendante, un circulation parfaite des capitaux ) ? 

Tanguy: Que conseillez-vous à quelqu’un qui hésiterait à faire appel à un conseiller indépendant en gestion de patrimoine?

Gérald Autier: Je lui dirai qu’un conseiller indépendant n’est pas la panacée et qu’il faut parfois savoir rester avec un bon banquier plutôt qu’un mauvais indépendant.  Ce qui compte est la relation d’intuitue personae. La relation qui si se développe avec le temps. Un conseiller doit être là pour son client dans la durée, et non pas essayer de faire une opération et puis s’en va. Quand est la dernière fois que votre conseiller vous a appelé ? si vous ne le savez pas ou plus, c’est que c’est le moment d’en changer.
Il faut être honnête. Un client n’a pas besoin d’un conseiller pour acquérir des SCPI ou souscrire à un contrat d’assurance-vie. Ce n’est pas là-dessus que la différence se fait. J’ai consacré quelques pages de mon livre « Savoir Investir » au sujet pour ceux qui s’y intéressent.

Tanguy: Quels sont les livres que vous conseilleriez apprendre à investir son argent?

Gérald Autier: Les trois meilleurs livres pour apprendre à gérer son argent ne sont pas des livres d’investissement. 
Je recommanderais :
L’Action Humaine de Ludwig von Mises. C’est un livre d’économie mais il est indispensable à ceux qui souhaitent comprendre le fonctionnement basique du marché.
J’ajouterais pour leur capacité didactique, les livres de Thomas Sowell. Par exemple « Faits et contre-vérités en économie ».
Enfin, The E-Myth Revisited de Michael Gerber. Pour comprendre ce qui fait fonctionner une entreprise.
 
Cela fait trois, et si vous me permettez d’en ajouter un : 
Savoir Investir . Je l’ai écrit justement parce que je n’ai jamais trouvé un livre d’investissement généraliste qui permette de donner une idée claire et sérieuse du sujet, qui sache à la fois partir de la base (qu’est ce qui fait monter le prix d’un bien immobilier) pour arriver à comment mettre en place une stratégie…
 
Et je déconseille évidemment les livres qui promettent des méthodes miracles. 

Tanguy: Auriez-vous une idée d’investissement que vous voudriez partager avec les lecteurs?

Gérald Autier: Oui, et je viens de le faire. Il n’y a pas meilleur investissement qu’un investissement dans la connaissance.


Tanguy: Merci, Gérald pour cette interview

Gérald Autier: Merci Tanguy et à bientôt.
 
Twitter : @geraldautier
Linkedin : Gerald Autier (pour ceux qui souhaitent entrer en contact, prière d’ajouter quelques mots d’introduction)
 

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Boom immobilier à Bordeaux – Reporting été 2017

Boom Immobilier à Bordeaux

Cet été j’ai vu passé un article de presse frappant: Immobilier : Bordeaux, deuxième ville la plus chère après ParisEn m’installant dans cette ville en 2014, je ne savais pas que j’assisterais en direct à un boom immobilier à Bordeaux. La qualité de vie et le TGV à 2h de Paris contribuent à attirer notamment des cadres parisiens. Cela est-il durable ? 

FAITS MARQUANTS Eté 2017 – Boom Immobilier à Bordeaux

  • Depuis le 2 juillet 2017, Bordeaux n’est plus qu’à 2h de Paris en TGV. Cette  nouveauté a largement participé au boom immobilier de Bordeaux, très visible ici. J’ai ainsi un ami qui a mis en vente son appartement et qui a été surpris de voir les vendeurs sur-enchérir pour au final vendre son bien à un prix supérieur au prix de l’annonce. Autre signe d’un boom immobilier à Bordeaux, les primo-accédants avec lesquels j’ai échangé me parlent de leurs difficulté à acheter car il y a souvent des dizaines d’acheteurs en concurrence. J’ai même vu un couple d’amis faire une offre sur un bien qu’il n’avait même pas visité ! Et comme vous avez en plus une partie d’investisseurs qui achètent pour faire de la location, tout est en place pour alimenter le boom immobilier à Bordeaux, sans parler des faibles taux d’intérêts !
  • D’ailleurs savez vous que vous pouvez maintenant accéder aux prix des ventes immobilières en ligne ? C’est le nouvel outil PATRIM, accessible depuis le site impots.gouv.fr. Grâce à cet outil, vous avez accès à des informations précieuses sur le prix de vente, la date de vente ou encore la superficie d’un bien. Côté interface, ce n’est pas encore ZILLOW loin de la, mais c’est déjà une très bonne nouvelle pour y voir plus clair dans les prix de l’immobilier. Ce qui manque c’est de pouvoir lire la progression de la valeur des biens dans le temps pour lire le boom immobilier de Bordeaux. L’accès à cet outil se fait depuis votre espace personnel en ligne sur les impôts dans la rubrique « Données publiques » il faut cliquer sur « Rechercher des transactions immobilières pour m’aider à estimer mon bien »
  • J’ai fait une simulation sur mon quartier et on a bien accès aux dernières ventes des biens situés dans un périmètre géographique pré-défini en quelques clics !

  • Malheureusement cet outil ne donne pas d’estimation de prix de ventes. Mais en regardant des biens similaires au sien, on peut savoir à quel prix ils se sont vendus. Mes voisins viennent de vendre, je vais donc savoir combien ils ont vendu ! Si vous suivez ce blog depuis plus de 2 ans, vous savez que j’ai acquis ma résidence principale ici. C’est mon premier achat immobilier de résidence principale car j’avais toujours préféré louer et investir dans l’immobilier aux USA ou dans les actions. Je me suis rendu compte que compte tenu des faibles taux d’intérêts, je paye en intérêts à la banque 2,5 fois moins que le loyer théorique de cette maison. Et que la hausse du marché me permettait de revendre cette maison à un prix supérieur à son cout d’achat + travaux + frais de notaire. Donc finalement une affaire pas si mauvaise, alors que j’étais quasiment sur d’y perdre financièrement. L’inconvénient principal, c’est d’immobiliser une part importante de son capital… Voir de perdre si on achète dans une ville en perte de vitesse…

  • Côté USA, le Warren Buffett ratio est de 135%, un niveau extrême certes mais rationnelle en
    raison des taux bas comme le disait récemment William Higgons, le gérant du fonds Indépendance et Expansion
  • Si on regarde une autre mesure que j’aime bien, le CAPE Schiller, nous constatons également des plus hauts historiques, à plus de 30 fois les bénéfices moyens sur 10 ans. Encore une fois, il faut garder en tête que les taux souverains à 10 ans sont à 2,1 aux USA (et 0,3 en Allemagne !).

  • La hausse de l’euro-dollar se poursuit et atteint désormais 1,20 au plus haut depuis 2,5 ans ce qui est une bonne nouvelle pour les détenteurs d’un patrimoine en euro mais pénalise la performance du portefeuille.

PORTEFEUILLE

  • Le portefeuille est toujours majoritairement investi (47%) en immobilier USJe suis propriétaire de 5 maisons. Sur Juillet-Aout le cash flow est de 1181 USD. Comme on me pose régulièrement la question, je reçois mes loyers nets en dollars sur un compte Bank of America. La baisse récente du cash-flow s’explique par la situation sur mes 2 maisons à Atlanta que j’avais acheté en direct et dont les loyers rentrent mal (Je vous en dis plus dans les prochaines étapes ci-dessous.)
  • Le cash disponible est de 25% suite à une rentrée d’argent non encore investi. Je prends le temps de réfléchir aux différentes opportunités et prévois d’avoir investi une bonne partie d’ici la fin de l’année. Nous verrons ensemble sur quel(s) actifs !
  • Les actions sont le 3e poste le plus important (17%). J’investis dans la valeur en suivant les excellentes analyses de l’Investisseur Français.
  • Le PEA recule de 4% soit une progression de 272% depuis juin 2014
  • L’or et l’argent représentent 10% de mon patrimoine. Je détiens l’or et l’argent via les sites aucoffre.com et goldmoney.com. L’or a bien rebondi suite à l’actualité sur la Corée du Nord, conformément à son statut de valeur refuge. 

CE QUE J’AI APPRIS – Mes lectures

  • Un livre indispensable à lire: The little book of behavioral investing de James Montier, recommandé par William Higgons dans l’interview que j’avais fait. On y découvre comment notre psychologie est notre pire ennemi en bourse et comment la dompter.
  • Une fois n’est pas coutume, un livre en français sur l’investissement. Savoir investir de Gerald Autier, un guide très pratique pour éviter les erreurs lorsqu’on débute l’investissement et qui couvre largement les classes d’actifs. Suite à ma lecture, j’ai d’ailleurs échangé avec Gerald Autier qui a accepté de nous en dire plus dans un prochain article à venir !
  • Un article fouillé du blogueur Mad Fientist expliquant le capital nécessaire pour arrêter de travailler et vivre de ses rentes (qui confirme mon article précédent sur la règle des 25)
  • Un article sur le marché du sucre, dont le cours est sur des plus bas depuis mon dernier article lorsque j’avais joué le rebond. Je n’ai pas encore décidé d’y ré-investir mais cela peut être une piste car les cours sont redescendus sous le coût de production.

PROCHAINES ÉTAPES

  • La hausse de l’euro-dollar s’est poursuivi et c’est évidemment une bonne nouvelle pour acheter des actifs libellés en dollars (actions et immobilier US). La hausse de l’immobilier US se poursuit, je conserve donc mes maisons. Toutefois je vais rationaliser mon portefeuille et étudie la possibilité de revendre mes deux maisons à Atlanta qui sont les moins performantes, pour réinvestir dans un meilleur bien et améliorer ainsi mon rendement.
  • Deux nouvelles interviews d’investisseurs seront publiés prochainement ! Surveillez vos mails !
  • Je me consacre également aux étudiants de la FORMATION PEA, lancée cet été. Il s’agit de ma formation sur l’investissement en bourse composée de mon guide « Investir en bourse » complété de 7 modules vidéo et d’un suivi personnalisé avec des webinaires en ligne.

Bons investissements

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William Higgons: +3200% en bourse avec le value investing

Interview William Higgons

William Higgons meilleur gérant value

J’ai eu l’immense honneur de rencontrer et d’interviewer le meilleur gérant français actions, à Paris. Sa performance est extraordinaire : plus de 3200% de fin 1993 à fin juin 2017, soit une performance annualisée de 15,9%, largement au-dessus de son indice de référence. Pourtant William Higgons est peu connu du grand public et sa SICAV Indépendance et Expansion ne fait pas la une des magazines financiers. Etonnant, comme le parcours de ce gérant farouchement indépendant qui applique avec constance une approche d’investissement value. Dans cette interview d’1h20 vous allez découvrir :

    • Le parcours de ce gérant exceptionnel, qui ne se prend pas au sérieux, en dépit de son statut
    • La philosophie d’investissement qu’il applique avec succès depuis 25 ans et que vous pouvez appliquer
    • Les adaptations qui lui ont permis d’améliorer sa performance au cours du temps
    • Sa vision sur le marché actuel et pourquoi il reste investi.

Tanguy: Bonjour William Higgons et merci d’avoir accepté cette interview Continuer la lecture

Hausse de l’euro-dollar – Reporting Juin 2017

Hausse de l’euro-dollar

Etant majoritairement investi en dollars US avec 5 maisons aux USA et un portefeuille investi pour partie en actions américaines, la hausse de l’euro-dollar me pénalise. J’ai bénéficié depuis 2011 de la baisse continue de l’euro-dollar. Le faible niveau du dollar en 2011 m’a permis d’acquérir à bon prix des actifs décotés mais nous pourrions assister à un renversement de tendance. Alors faut-il privilégier les actifs européens au détriment des actifs US ?

FAITS MARQUANTS Juin 2017 – Hausse de l’euro-dollar

  • Le Warren Buffett ratio est de 133% soit une hausse de 2 points depuis le mois dernier. La crainte de hausse des taux n’a pour l’instant pas eu d’effet baissier franc sur les valorisations ce qui fait que la bourse américaine reste sur des plus hauts.
  • La faiblesse des taux rend rationnelle cette situation. En effet, avec des taux à 1%, il est logique pour un investisseur d’acheter des actions dont le rendement est de 2%, avec un potentiel de hausse à long terme, comme me disait récemment William Higgons, le gérant du fonds Indépendance et Expansion
  • La hausse de l’euro-dollar est sensible depuis plusieurs mois et s’offre un plus haut de 2 ans.
  • Comme le relate cet article des Echos, les perspectives de la zone euros sont positives et l’effet Macron subsiste.
  • Si vous suivez ce blog, j’avais déjà parlé du fait que je privilégiais les actions européennes. En effet, elles sont en moyenne moins chères que leurs homologues américaines et bénéficient de perspectives positives. En effet, l’économie européenne a retrouvé la croissance. Si elle reste en retard sur l’économie américaine qui affiche le plein emploi, elle est également plus éloignée de la prochaine récession. L’économie américaine pourrait d’ailleurs bientôt tomber en récession, comme l’analyse bien cet article de Mr Money Mustache. En effet, l’économie américaine est en croissance depuis 2009, ce qui en fait l’un des cycles d’expansion les plus longs de l’histoire US, comme l’illustre ce graphique
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  • Le cycle de croissance européen, décalé par rapport au cycle US, pourrait donc durer quelques années de plus, si l’on en croit les cycles actuels des différents pays, illustré dans cet article de Yomoni
    Enfin la hausse de l’euro-dollar pourrait être bénéfique aux détenteurs d’actifs libellés en euros. Pas de quoi me faire vendre demain mes actifs US, d’autant que l’immobilier s’y porte bien, mais surement une opportunité pour se positionner sur les actions européennes.

PORTEFEUILLE

  • Le portefeuille est toujours majoritairement investi (58%) en immobilier US. Je suis propriétaire de 5 maisons. Sur Mai le cash flow est de 1087 USD. Comme on me pose régulièrement la question, je reçois mes loyers nets en dollars sur un compte Bank of America.
  • Les actions sont le 2e poste le plus important (20%). J’investis dans la valeur en suivant les excellentes analyses de l’Investisseur Français.
  • Le PEA recule de 2% soit une progression de 269% depuis juin 2014
  • Le cash disponible est de 10% (il me reste encore 30% de liquidités sur mon PEA).
  • L’or et l’argent représentent 12% de mon patrimoine. Je détiens l’or et l’argent via les sites aucoffre.com et goldmoney.com.

CE QUE J’AI APPRIS – Mes lectures

  • Interview de Jim Rogers (à partir de 2,38) qui prévoit une bulle puis un krack boursier. Sachez que Jim Rogers pronostique depuis longtemps un krack et que suivre son conseil depuis 5 ans vous aurait fait manquer la hausse de la bourse. Néanmoins, je pense qu’il est assez probable que nous nous dirigions vers une bulle sur les actions. Car une longue hausse des prix finit généralement par attirer les spéculateurs qui « montent dans le train ». Et après la bulle…
  • The Simple Path to Wealth: Your road map to financial independence and a rich, free life. Un livre d’un blogueur américain, que j’ai relu, sur les vertus de l’investissement passif et comment mettre en place sa stratégie d’investissement et tenir psychologiquement. L’auteur parle de sa propre expérience et de ses erreurs, dans lesquelles je me suis reconnu.
     

PROCHAINES ÉTAPES

  • Je vais surveiller la hausse de l’euro-dollar et éventuellement faire évoluer mon allocation de portefeuille
  • Suite à ma dernière conférence en ligne, j’ai donc lancé ma première formation sur l’investissement en bourse « Formation PEA ». J’en profite pour vous remercier de tous vos retours qui m’ont encouragé à me lancer. Après plusieurs années de travail sur ce blog, c’est une étape vraiment importante pour moi. Je vais donc me concentrer sur la première promotion de cette formation PEA pour leur donner les meilleurs outils et stratégies pour gagner en bourse. Un grand merci de m’avoir fait confiance
  • Je vous souhaite d’excellentes vacances, pour ma part je vais profiter à 100% de ma famille en juillet et en août et on se retrouve début septembre pour la reprise 🙂

Bons investissements

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