Bilan 2024 – Mon argent travaille plus dur que moi

L’année 2024 aura commencé sans grandes attentes de ma part, après les bonnes performances de 2023. Mais les résultats auront été surprenants avec une forte hausse des bourses mondiales, permettant des progressions entre 23% et 28% de la part actions de mon patrimoine.
Ce niveau de hausse est exceptionnel et sur le long terme, le rendement moyen de la bourse est autour de 10%.
Ce qui me fascine, c’est que cet argent travaille plus dur que moi. L’augmentation de mon patrimoine est supérieure à mon salaire. Dis autrement, si je ne travaillais pas, mon patrimoine augmenterais quand même, après toutes les dépenses payées. Et pas seulement cette année, c’est le cas sur la moyenne des 5 dernières années.
Tout ces euros sont mis au travail, ils ne dorment pas sur un compte en banque ou dans un coffre.
Et cette année, j’ai commencé à voir les fruits concrets. J’ai vendu des actions pour financer l’achat de la nouvelle voiture familiale.

Grâce à une performance boursière exceptionnelle, le patrimoine net a progressé de 13%

Principalement grâce à la performance de la part actions, les marchés ayant eu une année record alors que l’immobilier n’augmente plus en France.

Mes PEA et PER ont ainsi progressé entre 23% et 28%.
Les PEA sont au plafond mais j’ai continué à les versements sur mon Plan d’Épargne Retraite (PER), ce qui m’a permis de générer une réduction d’impôt de 6,000€ pour 2024

Les bonnes performances de la bourse m’ont permis de financer l’achat d’une nouvelle voiture

Grâce aux résultats financiers positifs de l’année, j’ai pu remplacer notre VW Caddy, qui avait plus de 180,000 km. Ce modèle très économique nous a permis d’investir au lieu de payer très cher une LOA
Nous avons opté pour un confortable Citroën SpaceTourer, idéal pour les déplacements en famille et toute la famille est ravie.

Une nouvelle voiture, financée par les investissements en bourse !.

Côté immobilier, j’ai vendu une maison aux USA

C’était une bonne opportunité. Suite au départ du locataire, j’ai décidé de vendre une de mes maisons aux États-Unis. Une opportunité idéale même car un bien se vend généralement mieux vide qu’occupé.

La mise en vente a été effectuée le 15 novembre. Grâce à une stratégie de vente efficace, la maison a été vendue très rapidement. J’ai reçu l’argent de la vente sur mon compte le 20 décembre, soit en un peu plus d’un mois. Ce qui est assez incroyable si on compare avec les délais habituellement constatés en France.

Il me reste désormais une maison aux USA.

Mes investissements immobiliers en France vont souffrir de la nouvelle loi de finances mais continuent en attendant à s’auto-financer

Mes locations meublées non professionnelles (LMNP) à Bordeaux ont bien fonctionné avec très peu de vacance locative et aucun impayé.
J’ai subi un dégât des eaux dû à des malfaçons sur la façade, nécessitant des relances régulières auprès du syndic par moi-même et l’agence de location.

Voici les Résultats financiers en 2024 (vs 2023)
– Revenus : 41,773€ (vs 39,966€)
– Charges : 12,146€ (vs 12,537€), hors coût du crédit, intérêts et assurance emprunteur
– Remboursement crédit : 27,860€ (vs 24,548€ ), dont 627€ (vs 601€) d’assurance emprunteur, 4121€ (vs 4,329€) d’intérêts, soit 23,111 (19,618€) de remboursement de capital
– Cash Flow net : 1,767€ (vs 2,880€)
– Enrichissement : 24,878 (vs 22,498€) soit 2,073€/mois (vs 1,874€)

Objectifs pour 2025

1. Investissements

1.1) Vendre si possible ma dernière maison aux USA, si le locataire part.

1.2) Commencer les retraits de mon Plan Epargne Entreprise : prévu pour juin 2025, ayant atteint 5 ans de détention. Cette enveloppe n’est malheureusement pas très performante mais il reste toutefois plus intéressant de bloquer les sommes reçues 5 ans pour éviter l’imposition

1.3) Continuer à alimenter mon PER

1.4) Ouvrir un PEA-PME pour prendre date et diversifier les investissements.

2. Lancer mon activité de Conseiller en Gestion de Patrimoine

Après le passage de la certification AMF, je vais pouvoir lancer une activité de Conseiller en Gestion de Patrimoine et proposer des accompagnements personnalisés !

Je vais pouvoir proposer le service que j’aurais voulu avoir lorsque j’ai commencé à investir: des conseils honnêtes, une vision expérimentée de l’investissement et une marche à suivre précise !

PORTEFEUILLE – A fin 2024

  • 10ᵉ année de reporting de mon portefeuille (mensuel depuis juin 2014)
  • Performance du patrimoine financier
    Le PEA n°1 cumule +277% de performance depuis sa création en 2014 (en bleu ci-dessous), et un TRI annuel de 14%. Le PEA n°2 a lui un TRI annuel de 19%, ayant commencé à être investi depuis mars 2020 en plein krach boursier COVID.
    Le PER a un TRI de 14% seulement, ayant été investi surtout depuis 2021. Ce TRI est calculé sans l’avantage fiscal. En incluant l’avantage fiscal, le TRI est de 26%. Le TRI réel ne sera connu qu’à la sortie et sera donc entre les deux.

Commentaires

  • Bourse : je détiens 2 PEA avec mon épouse
  • PER Linxea : Pas d’opération ce mois-ci
  • Plan d’Epargne Entreprise. Si vous voulez en savoir plus sur le PEE, lisez cet article
  • Une assurance-vie Nalo investie à horizon 2030 pour les études de mes enfants avec un versement mensuel régulier
  • Assurance-vie Linxea Spirit 2 : Je détiens un contrat d’assurance-vie en gestion autonome chez Linxea. J’ai opté pour le Spirit 2 qui permet d’investir en ETF pour seulement 0.5% de frais de gestion tout compris + 0.1% de frais d’achat/vente.
  • Ramify : Je détiens un PER et une AV chez Ramify avec des frais de gestion pilotée de seulement 1,3%. Si Ramify vous intéresse, voici un lien pour bénéficier en plus de 3 mois de frais de gestion offert.
    Ramify propose également des SCPI et du Private Equity, toujours avec une interface en ligne super rapide
  • Immobilier USA : Je suis propriétaire d’une maison en Alabama, après avoir détenu jusqu’à 7 maisons J’ai réalisé la vente de 2 maisons en 2020 et la vente d’une maison en 2023 et en 2024. Découvrez comment j’ai acheté 4 maisons aux USA après la crise des subprimes
  • Immobilier France : Je détiens depuis 2021 2 appartements à Bordeaux que j’ exploite en LMNP Ces achats ont été financés essentiellement à crédit, ils sont donc comptabilisés pour l’instant à un montant minime dans mon patrimoine net.
  • Liquidités :
    • Un livret A
    • 50,000 € investi sur le contrat de prêt avec Homes of England. Il s’agit d’un contrat de prêt court terme (6 mois) à 10% avec la société Homes of England.
  • L’or:  Je détiens un peu d’or via le site goldmoney.com.

Projet Immobilier Partie 8 : Choisir le bon régime fiscal

Voici la suite des épisodes sur mon projet immobilier avec le 8ᵉ consacré au choix du bon régime !

Il s’agit d’une étape essentielle qui va déterminer en grande partie la rentabilité de votre projet. La fiscalité immobilière est par défaut lourde en France, mais peut-être largement gommé en choisissant le bon régime fiscal. C’est mon cas et je paye 0€ d’impôts sur mes revenus locatifs via le statut de LMNP au réel. Alors que par défaut, en nue, je paierais 10,619€ / an ! Une sacrée économie. Et qui me permet de ne pas mettre de l’argent de ma poche tous les mois pour rembourser mon crédit, les biens s’auto-financent !

Pour revoir les épisodes précédents, c’est ici :

En 2011, lorsque j’ai commencé à investir dans l’immobilier aux USA après la crise des subprimes, je ne me suis pas posé de question sur la fiscalité. Un seul régime était possible. 

10 ans plus tard, je décide d’investir dans l’immobilier en France pour plusieurs raisons: j’ai de la capacité d’endettement, les taux sont bas et après avoir longtemps laissé ce projet sur ma « NOT to do list » l’envie est trop forte.

Je me renseigne et je me rends compte que la fiscalité joue un rôle essentiel, ce qui sera confirmé par mon expérience actuelle, car j’économise chaque année 10,000€ d’impôts par cette optimisation.

Avant de se lancer, il est donc préférable de lire un livre sur la fiscalité immobilière ou de se faire conseiller. Pour cela je peux vous aider.

Personnellement, j’ai lu et je recommande ces 2 livres :

Les régimes fiscaux

C’est essentiel, car il existe de nombreux régimes fiscaux possibles : 

Voici une très belle infographie réalisée par le CGP Camil Mikolajczack.

Et le régime appliqué par défaut est souvent défavorable.

Heureusement, des outils existent. Personnellement, j’ai utilisé les services d’Horiz.io qui est un simulateur qui donne tout simplement le meilleur régime fiscal selon votre investissement.

Voici le rapport que donnait cette simulation, et le tableau sur les régimes fiscaux :

Dans mon cas, c’est le régime LMNP au réel qui est de loin le plus avantageux. Loin devant le régime nu au réel et le LMNP micro-bic.

Il nécessite toutefois de respecter quelques conditions et d’effectuer des démarches.

Les conditions

Pour être éligible au LMNP fiscalement, il faut que l’une des conditions soit remplie.

  • les recettes annuelles retirées de cette activité par l’ensemble des membres du foyer fiscal soient inférieures 23 000 € 
  • ou que les recettes ne dépassent pas les revenus du foyer fiscal soumis à l’impôt sur le revenu 

Donc selon vos revenus, il est possible de dépasser le plafond de 23,000€. En clair, il ne faut pas que les revenus de votre LMNP dépassent vos revenus salariés. Sinon, vous basculez dans le régime de la Location Meublée Professionnelle (LMP).

Les démarches

Par rapport à la location nue ou aucune démarche n’est nécessaire, dans le cas de la location meublée, vous devrez :

  • Vous enregistrer auprès des impôts en faisant une déclaration d’activité LMNP via le formulaire P0i sur le site du service public. Ce formulaire doit être rempli dans les 15 jours suivant le début d’activité.
  • Trouver un comptable. Personnellement j’utilise Jedeclaremonmeuble pour 649€ TTC / an pour 2 biens. C’est moins cher si vous n’avez qu’un seul bien. J’ai aussi entendu parler de Nopillo.
    Ensuite votre comptable vous guidera dans les formalités, vous devrez remplir une déclaration chaque année.

Le comptable s’occupe de votre déclaration et grâce à la déduction des frais de notaires, des frais d’agence, des travaux, vous pourrez ne pas avoir à payer d’impôts pendant plusieurs années comme vous le voyez sur mon relevé.

Conclusion

Chaque étape d’un investissement est importante. Dans cette série, vous avez un investissement de A à Z. La fiscalité n’est peut-être pas le sujet le plus facile pour vous, mais heureusement, avec les bonnes informations, il est facile d’augmenter significativement la rentabilité. Ce serait dommage de s’en priver. À suivre !


Retournement immobilier : que faire?

Récemment, plusieurs personnes m’ont demandé si investir dans l’immobilier était une bonne idée. En général, je trouve qu’investir est toujours une bonne idée, même si je peux être critique sur certains supports comme les SCPI.

Mais après 10 années de hausse ininterrompues, le marché immobilier se retourne. Et vous devez prendre en compte cette réalité. Le phénomène est mondial: USA et Europe, France et Allemagne compris. Même la Chine qui stabilise à un point bas selon le Trésor

La cassure est nette, ce n’est pas un simple ralentissement. Les chiffres du baromètre Meilleurs Agents confirment une baisse généralisée en France (Paris, Province, villes & campagnes). Cette baisse est un événement rare : une première depuis 14 ans.

La période précédent cette baisse a vue une accélération parabolique spéculative sur certains segments (mer, montagne, maison avec jardin…) ce qui pourrait supposer une correction des excès.


Dans cet article nous allons 

  • Chercher à comprendre la baisse actuelle sur l’immobilier et les SCPI en particulier.
  • Tenter de prévoir s’il s’agit d’une pause dans la hausse ou d’une franche baisse.
  • Trouver des solutions: vendre son immobilier? ou au contraire profiter de la baisse ?


Je vous partagerai également les changements d’allocations pour cette année (spoiler : je baisse mon exposition à l’immobilier).


Une baisse historique de l’immobilier (et des SCPI?)

Cette baisse touche bien sûr les SCPI même si peu d’épargnants semblent en être conscients. La valeur du patrimoine immobilier des SCPI s’est dépréciée en 2022 comme l’explique cet article. L’auteur poursuit « La valeur du patrimoine immobilier des SCPI va sans doute encore être révisée à la baisse en 2023. Ce qui pourraient contraindre les SCPI à baisser leur prix de souscription. D’ailleurs certaines ont déjà franchi le pas.

La SCPI Laffitte Pierre, capitalisant 1.2 milliard d’euros, principalement investi sur les bureaux (73%) et centres commerciaux (12%) a annoncé une baisse de 8,5% de la valeur de son prix de souscription le 1er mars dernier.

Et d’autres vont sans doute suivre surtout dans le secteur des bureaux qui est le plus touché.

D’abord parce que le marché baisse et que les SCPI ont une obligation légale d’avoir une valeur de part proche de leur valeur de reconstitution.

D’autre part, et c’est un facteur important, pour ne pas accélérer les fuites d’épargnant. En effet, une valeur de part surcotée, c’est une prime aux sortants et une pénalisation pour les sortants. L’équation va être difficile pour les gestionnaires. D’autant qu’une baisse générale des SCPI pourraient bien freiner la collecte, mais entrainer une décollecte dans un marché qui rémunère beaucoup mieux (livret A à 3%, obligations d’entreprises à 5-6%).

Ce n’est ainsi pas un hasard si on observe une décollecte sur les OPCI car leur performance a été négative: -3.5% en 2022. Depuis le début de l’année, la collecte des SCPI tient.


Mais il s’agit d’une inflexion après un Les SCPI sont en vogue, pas moins de 245 SCPI référencées, record de collecte en 2022, avec 10,2 milliards d’euros collectés, un rendement moyen brut de 4.53% en 2022. Les SCPI sont en vogue, pas moins de 245 SCPI référencées, record de collecte en 2022, avec 10,2 milliards d’euros collectés, un rendement moyen brut de 4.53% en 2022.

Alors que faire ? Le retournement immobilier n’est pas un phénomène nouveau, mais c’est un phénomène rare qui doit vous faire réfléchir sur votre allocation et sur vos investissements.

Certains pourraient être tentés de profiter de la baisse. Un secteur immobilier a déjà fortement corrigé.

Les foncières cotées par exemple (comme Gecina, Unibail, Klepierre…) restent confrontées à une décote persistante.

Selon Mazars, leurs valorisations boursières sont jusqu’à 60% inférieures à l’actif net réévalué.

Pourquoi l’immobilier baisse-t-il?

Il s’agit d’une conjonction de plusieurs facteurs :

  • L’augmentation des taux de crédit immobilier qui réduit la capacité d’emprunt des acheteurs
  • L’inflation, en particulier sur l’énergie et l’alimentation, postes peu substituables, qui pèse sur le pouvoir d’achat.

L’inflation a également des effets positifs sur l’immobilier par ailleurs, notamment l’indexation des loyers. Sur ce sujet de l’impact de l’inflation sur l’immobilier , je vous conseille cet excellent article du chef économiste de la Caisse des Dépôts

  • La baisse de la production de crédit: en décembre 2022, les banques françaises ont accordé 30% de crédits en moins par rapport à décembre 2021, selon les données de la Banque de France.
  • Sur le résidentiel, le boom des mises en vente de passoires énergétiques, même ce phénomène avait commencé depuis 2021.
  • Sur les bureaux, le télétravail diminue l’occupation des bureaux et par ricochet la demande. Beaucoup d’entreprises réduisant les surfaces, parfois avec un ratio de 0.7 bureau par employé. D’après Nicolas Brosseaud, Associé chez Catella Valuation, le taux de vacance n’est que de 2.8% dans  le Quartier des Affaires de Paris, alors qu’elle est de 16,4% à La Défense où l’on peut craindre une situation durable de suroffre.

Cette baisse des prix se fait dans une baisse des volumes avec une diminution du nombre d’annonces de logements en vente.

Le nombre de transactions réalisées en 2023 dans l’Hexagone devrait passer sous la barre du million, voire même en-dessous de 950 000, selon les estimations de Meilleurs Agents. Cela représente une chute d’environ 20% par rapport au record de 2021.

Une pause dans la hausse ou une franche baisse ?

Je n’ai pas de boule de cristal, mais vous ne devez de toute façon pas forcément faire de paris. Mon approche est de prévoir comment réagir selon l’évolution de la situation.


Scenario 1 : une légère baisse 

C’est le scénario idéal. Les prix s’ajustent à la nouvelle donne. En citant la caisse des dépôts :

Les estimations économétriques montrent qu’une hausse de 50 points de base des taux d’intérêt des crédits à l’habitat (ex : passage de 1 % à 1,5 %) engendre une baisse des prix de 2 % .

Avec des taux à 4% contre 1% il y a 1 an, le potentiel de correction serait déjà de 12%.

Ce scénario est déjà en train de se réaliser en 2023. La question est en fait de savoir si cette baisse va se prolonger.


Scénario 2: une forte baisse (voire un krach immobilier)

Dans ce scénario, la baisse se prolonge au delà de 2023.

Les épargnants se détournent de l’immobilier, vendent leurs SCPI et investissent sur des produits monétaires (livret, compte à terme) ou des obligations. La baisse entrainant la baisse, un retournement psychologique vient à considérer l’immobilier comme risqué.

C’est la situation qui s’est produite aux USA suite à l’éclatement des subprimes. Après 3 années de baisse, le marché était complètement déprimé et on pouvait lire qu’il était moins risqué de louer que d’acheter.

Certes la situation actuelle n’est pas celles des subprimes. Et ce scénario n’est pas souhaitable et ne doit pas guider vos investissements. Mais est il si irréaliste? Les sorties sur les OPCI (même si ce marché pèse 5 fois moins que les SCPI) doivent vous alerter. Un investisseur qui perd de l’argent va avoir tendance à vendre. C’est vrai pour toutes les classes d’actifs.

Je pense qu’une partie de l’engouement pour l’immobilier locatif et les SCPI est dû à un effet psychologique.
Nous avons historiquement évolué en tribus, où l’attitude par défaut était de regarder ce que fait un groupe pour voir ce qui est bon et sûr.

Lorsque je discute avec certains investisseurs en SCPI je constate que ce n est pas la maximisation du rendement qui les guide. Ou une conviction sur l immobilier. Mais le désir d’imitation, de faire comme les autres.


Mais alors, si le marché se retourne ? L effet de contagion pourrait être rapide et accélérer la sortie des investisseurs, déclenchant des ventes forcées des gestionnaires de SCPI, accélérant la baisse de l immobilier.


Conséquences pour l’investisseur

  • Il est urgent d’attendre selon moi avant d’investir dans les SCPI de bureaux, la correction commence et cela serait s’exposer à une probable perte d’argent sur les premières années d’investissement.
  • Les foncières côtées sont bien plus décôtées que les SCPI et pourraient donc être plus rentables que des SCPI (mais exposées aux mêmes risques de marché).
  • Pas d’urgence d’investir dans l’immobilier résidentiel sauf si vous n’utilisez pas votre capacité d’endettement. A long terme, s’endetter pour acheter un bon actif immobilier est souvent une bonne opération et la différer dans le temps a un coût. Mes 2 appartements à Bordeaux me remboursent 20,000€ de capital par an par exemple. Différer son projet a donc un coût. Mais nous ne sommes qu’au début de la baisse et nous ne savons pas jusqu’ou la baisse ira.
  • Si vous détenez de l’immobilier cash (SCPI, maison, appartements) vous pouvez réfléchir à arbitrer. Je viens de vendre une de mes maisons aux USA pour 127,000 USD (facial 137,000 USD qui inclut un crédit vendeur de 10,000 USD).J J’avais acheté cette maison en 2018 pour 97,000 USD mais j’avais été déçu de sa rentabilité locative et m’étais résolu à la vendre. Comme disait Peter Lynch, l’important en investissement, c’est d’enlever les mauvaises herbes!
  • Je vais réinvestir les fruits de la vente de cette maison aux USA sur les marchés financiers (PEA, PER pour mon épouse et moi, PER pour chacun de mes enfants, AV pour préparer les études de mes enfants, Livret A pour reconstituer une poche de liquidité. 

L’évolution de la situation immobilière s’annonce passionnante: A suivre !

CE QUE J’AI APPRIS – Mes lectures

  • J’ai dévoré L’allocateur rebelle, traduit par Julien Delagrandanne. Bravo Julien car tu as bien choisi ce livre dont j’avais vu la sortie sur ton blog et dont le titre ne m’avait pas attiré. Bonne traduction. Si vous aimez Warren Buffett, vous avez de très bonnes chances d’aimer ce livre.
  • Mêmes causes, mêmes effet: l’immobilier en Allemagne baisse d’après cet article du Figaro

PORTEFEUILLE – Avril 2023

  • 9e année de reporting de mon portefeuille (mensuel depuis juin 2014)
  • Performance du patrimoine financier par enveloppe: l’année boursière continue dans le vert: +6% de hausse depuis janvier. Le PEA n°1 cumule +180% de performance depuis sa création en 2014 (en bleu ci-dessous), soit un TRI de 12%. Le PEA n°2 a lui un TRI de 15%, ayant commencé a être investi depuis mars 2020 en plein krach boursier COVID.

Commentaires

Projet Immobilier Partie 7 : Mettre en location

Voici la suite des épisodes sur mon projet immobilier avec le 7ème consacré à la mise en location ! Un moment clé car c’est la récompense des efforts faits jusque là. Si tout va bien, c’est la que les loyers arrivent enfin sur le compte bancaire !

Pour revoir les épisodes précédents, c’est ici :

Dans cet article je vais vous expliquer:

  • Pourquoi je suis passé par une agence locative
  • Comment mes colocations se sont remplies progressivement à 100%
  • Combien je touche de loyer, aujourd’hui
  • Comment je dégage du cash flow tout en me constituant un capital

Il peut être relativement facile de mettre en location un appartement pour une personne ou une famille. Dans certains cas, un locataire peut même rester plusieurs années. J’ai visité des biens loués dont le locataire était en place depuis plus de 10 ans. Ce qui n’est pas sans poser un problème lorsque les valeurs locatives augmentent plus vite que l’indice de revalorisation. 

Mais dans mon cas, j’ai choisi une stratégie de colocation. Hors l’inconvénient que je trouve à la colocation, c’est la gestion locative chronophage. J’ai donc cherché des solutions pour déléguer et, dès les travaux terminés, j’ai contacté une agence pour la location. Je l’avais même contactée lorsque j’ai acheté le bien pour vérifier les montants de loyer et demande locative ce qui avait confirmé mes hypothèses.

Cette agence a enregistré le bien le 3 mars.

Après une période de vacance sans trop de visites, un dossier a été validé le 16 juin. 4 colocataires étudiantes qui ont choisi d’emménager le 4 juillet pour un loyer de 500€ x 4 = 2,000€ charges comprises (200€ de charges). Ce montant va me permettre de payer le crédit, toutes les charges et impôts et de laisser un petit bénéfice qui servira de réserve pour les futures périodes de vacances locatifs.

J’avais fait une simulation sur l’excellent site Horiz.io (ex rendement locatif), voici le rapport que donnait cette simulation.

J’ai également un deuxième bien, une colocation de 3 places, qui est également loué à 100% par de jeunes actifs pour un loyer de 490€ charges comprises x 3 = 1470€.

Le remplissage a été progressif. L’appartement est en location depuis début janvier. Le premier locataire a mis du temps à arriver, début avril. L’agence m’assure que l’appartement devrait se remplir, mais j’étais obligé de relancer et de surveiller. La réussite d’un investissement, c’est 50% le choix du bien et 50% le choix de l’agence. Un deuxième colocataire est arrivé en juillet puis le troisième en aout.

Enfin, ce bien était vendu avec un box de 14m2 que j’ai mis en location dès la signature chez le notaire pour 135€ cc/mois. Pour ce lot, je m’en suis occupé directement. J’avais déjà mis en location directement un autre box, qui était vendu avec ma résidence principale. Dans les 2 cas, c’est relativement passif. Mon travail se borne à envoyer des quittances et revaloriser les loyers selon l’indice national.  Je viens d’ailleurs de revaloriser le loyer à 139€ cet été, l’indice de revalorisation des loyers étant de 3.6%.

Au total j’encaisse 3609€ de loyer par mois (2000€ + 1470€ + 139€)

Mes échéances de crédit sont : 

  • 982€ dont 803€ de remboursement de capital sur 20 ans 
  • 239€ en franchise de remboursement jusqu’en 2033 ou je rembourserai alors 2588€ par mois jusqu’en 2042

Cet investissement devrait donc me permettre non seulement de remboursement l’échéance et les charges, mais également de dégager un cash-flow positif. Sans le montage en franchise de remboursement, je serais sur un cash flow toujours positif mais de façon beaucoup plus limitée.

Point important, je ne paierai pas d’impôts sur ces loyers pendant 10 ans grâce à la déduction des travaux et à l’amortissement du bien et des frais de notaire.

Il faut savoir que la fiscalité est souvent la charge #1 en immobilier. Celui qui le sait peut éviter ce type de déconvenues dont on retrouve de nombreux exemples sur les forums et dont j’avais parlé ici

« Bonjour à toutes et à tous, Je viens de recevoir un courrier des impôts en France me demandant de payer plus de 8.000€ d’impôts pour 18.000€ de loyers environ (revenus locatifs) perçus en 2020 (!!!). Je suis en meublé non professionnel, je ne comprends pas ce montant que je trouve délirant. Quelqu’un aurait un très bon expert comptable à me conseiller (qui connaisse aussi la partie US), car j’ai vraiment l’impression de me faire plumer… Un grand merci par avance.« 

A bientôt pour la prochaine série sur la déclaration d’impôts et l’optimisation fiscale.

CE QUE J’AI APPRIS – Mes lectures

  • Je viens de finir le roman Poussière dans le vent, de L. Padura, un livre sur des Cubains qui ont choisi l’exil et qui détaille les difficultés des exilés mais aussi de leurs proches restés à Cuba, prisonniers d’un système les condamnant à la pauvreté et aux privations.
  • En vacances au Portugal cet été, je me suis plongé l’histoire des familles pauvres de l’Alentejo, Relevé de terre de José Saramago ou comment s’est transformé en quelques dizaines d’années d’un monde quasi féodal en une démocratie à l’économie dynamique

PORTEFEUILLE – Août 2022

  • Les actions sont le poste le plus important à 59%. J’applique la stratégie passive d’investissement à long terme. Mon portefeuille est accessible à tous les membres de la formation PEA.

    Le PEA Fortuneo baisse de 2,1% ce mois-ci soit une progression de 472% depuis juin 2014, soit une performance annualisée de 24%.
    PEA au plafond, pas d’opérations ce mois-ci
PEA août 2022
  • Le PEA Bourse Direct recule de 0.9% ce mois-ci soit une progression de 51% depuis mars 2020, soit une performance annualisée de 17%. J’ai renforcé le tracker Amundi CW8
  • Le portefeuille est toujours investi (34%) en immobilier US, en hausse suite à la revalorisation des prix immobiliers. L’immobilier aux USA a accéléré sa hausse depuis le Covid mais cela pourrait changer avec la forte hausse des taux d’emprunts. Je suis propriétaire de 3 maisons, après la vente de 2 maisons en 2020. Sur ce mois, le cash flow net est de 0€, pour cause de réparations (un arbre tombé sur la toiture). Comme on me pose régulièrement la question, je reçois mes loyers nets en dollars sur un compte Bank of America.
  • Je détiens également depuis cette année 2 appartements à Bordeaux que j’ exploite en LMNP Ces achats ont été financés essentiellement à crédit, ils sont donc comptabilisés pour l’instant à 0 dans mon patrimoine net.
  • Les obligations représentent 1% de mon patrimoine
  • Mon Plan d’Epargne Entreprise.
  • Une assurance-vie Nalo investie comme épargne de précaution (rendement moyen de 2% net) sur laquelle j’ai placé en attente le remboursement de mon contrat de prêt avec Homes of England. Il s’agissait d’un contrat de prêt court terme (8 mois) à 6% avec la société Homes of England. Il est toujours possible de souscrire. Si vous souhaitez être mis en relation avec eux, vous pouvez laisser vos coordonnées ici pour être recontacté.
  • Le cash disponible est de 6%. Le financement de travaux dans ma RP se faisant à présent sur une ligne de crédit travaux à 0.9% sur 15 ans, je prévois donc de réinvestir ce cash. Moins chanceux que pour mes appartements locatifs, les travaux s’éternisent même si le gros est fait, il manque encore des finitions.
  • L’or et l’argent représentent 0,1% de mon patrimoine. Je détiens l’or et l’argent via les sites aucoffre.com et goldmoney.com.

Pour apprendre comment j’ai mis en place ma stratégie d’indépendance financière, inscrivez vous à ma lettre d’information et recevez mon guide gratuit

Travaux: les 4 avantages à connaitre et mon retour d’expérience (2 appartements rénovés)

Pendant le krach sur le bitcoin lessive les spéculateurs, nous autres investisseurs plus expérimentés gardons le cap.

J’ai eu ma part d’apprentissage en 2000 lorsque je jouais l’argent de mon prêt étudiant sur les valeurs de la « nouvelle économie » et j’ai progressivement appris à éviter les erreurs.

Certes mieux vaut tout perdre lorsque l’on est jeune, car les sommes sont réduites. Et apprendre.
En parlant de garder le cap, je veux dire que nous continuons d’investir, c’est à dire d’acheter des actifs qui rapportent car ils produisent de la valeur.

C’est le cas des grandes entreprises cotées et de leurs millions de salariés qui continuent à travailler durs pour développer leur entreprise.
Mais c’est aussi le cas de l’immobilier résidentiel, qui bien géré, permet de dégager un rendement financier.

Et justement, c’est la saison active de recherche de logement pour les étudiants, la cible que j’ai choisi pour louer mes appartements à Bordeaux.
L’un d’eux vient d’être choisi par 4 colocataires pour une entrée dans les lieux début juillet. 
Ce qui va leur permettre d’emménager dans un appartement bien placé, meublé et refait à neuf. Et qui va me permettre de rembourser mon crédit et les charges sans bourse délier, car j’ai optimisé les coûts et en particulier le premier d’entre eux en immobilier à savoir la fiscalité.


Voici donc la suite des épisodes sur mon projet immobilier.

Retrouvez toutes les parties de la série :

Pour revoir les épisodes précédents, c’est ici :

Partie 1. Définir sa stratégie, chercher le bien et simuler la rentabilité

Partie 2. Acheter et négocier le bien

Partie 3. Trouver le financement (cash ou emprunt?)

Partie 4. Comment bien préparer sa recherche de financement et d’assurance emprunteur

Partie 5. Négocier son crédit et établir une bonne relation avec sa banque

Partie 6. Organiser les travaux 

Si comme moi vous n’êtes pas bricoleur et / ou que vous avez eu de mauvaises expériences avec des entreprises du bâtiment (les 2 pour moi) alors la perspective de faire des travaux ne doit pas vous enchanter.

Dans le cas des maisons aux USA, tous les travaux ont toujours été délégués et personne ne m’a jamais demandé de choisir la couleur du carrelage ou la taille du frigo. Je réglais juste les factures.

J’avais donc en tête, pour ce projet immobilier en France, de déléguer au maximum les travaux, considérant ne pas avoir de valeur ajoutée sur le choix de la peinture ou des meubles de salles de bain. Et surtout pour garder du temps pour moi, ma famille et mes autres projets.
Mais j’ai délibérément choisi d’acheter un bien avec des (gros) travaux. Pourquoi?
Parce que les travaux permettent 4 avantages :

  • Défiscaliser car les dépenses de travaux peuvent être déduites du revenu locatif transmis aux impôts. Je rappelle que sans optimisation, les revenus locatifs sont imposés à votre tranche marginale d’imposition (TMI) sur le revenu plus les prélèvements sociaux. Pour une personne seule, avec +26,071€ de revenus (barème 2022), la TMI est de 30%. Cette TMI passe à 41% si vos revenus excèdent 74 546€. Il faut rajouter les prélèvements sociaux de 17.2%. Donc potentiellement vous pourriez payer 47.2% d’impôts sur vos revenus fonciers. Certes, vous pourrez déduire vos charges de vos revenus. Et l’administration fiscale peut appliquer un abattement forfaitaire de 30% si vos revenus locatifs sont inférieurs à 15,000€ par an. Dans ce cas, pour 100€ de loyer, vous payez 33€ d’impôts !
  • Optimiser le cash-flow: un appartement refait à neuf, c’est moins de maintenance. Hors la maintenance, c’est de l’argent qu’on peut difficilement emprunter auprès de la banque. A l’inverse, les travaux de rénovation peuvent être mis dans l’emprunt. C’est donc un élément important à avoir en tête, surtout si vous hésitez à garder une partie de l’existant. Dans mon cas, j’ai hésité à refaire des huisseries mais je ne voulais pas être dans la situation de vouloir ressortir du cash dans 5 ans, sans pouvoir faire appel au crédit.
  • Améliorer le potentiel locatif (meilleur loyer, moins de vacance) car un bien en excellent état, joliment rénové est plus attirant pour les locataires. L’appartement a plus de chance de partir vite et cela limite les négociations. Commentaire de mon agence de location « les clientes ont eu un coup de cœur sur l’appartement« . Une décision dans la journée et donc moins de visites à planifier.
  • Négocier le prix d’achat car un bien en mauvais état permet de justifier un prix plus bas. J’ai pu argumenter auprès de l’agence qu’il fallait tout refaire et négocier en intégrant le cout des travaux à faire et obtenir un prix plus faible au m2, a 2,000€ pour l’un des appartements de 2,500€ pour le second, ce qui est en dessous de la moyenne des prix à Bordeaux.

En considérant ces 4 avantages, j’ai donc concentré ma recherche sur des appartements à refaire entièrement. D’ailleurs les simulations que j’ai pu faire pour des achats d’appartements sans travaux, ne permettaient pas de faire d’opération satisfaisantes. 


Décidé à faire des travaux, il me restait à trouver quelqu’un pour les réaliser. Tout en restant sur des travaux simples, en gardant la structure actuelle de l’appartement.

Voici l’appartement de 3 chambres qui est passé sans transition d’un look Tatie Danielle à un rendu plus contemporain. Il a également été équipé de chauffage car il n’y en avait pas (!).. La bonne nouvelle c’est que les huisseries avaient déjà été changé et pouvaient être conservées. Pour 68m2, le budget a été de 49,832 TTC soit 732€ du m2

Le deuxième appartement comprend 4 chambres et a également été refait entièrement en transformant 1 grande salle de bain délabrée avec placard en 2 salles de bain toutes neuves. Nous avons également cassé la cloison de la cuisine pour offrir une continuité cuisine / séjour et agrandi un bureau pour en faire une chambre. J’ai également fait le choix de changer toutes les huisseries. Pour 75m2, le budget a été 106,976€ soit 1426€ du m2

CE QUE J’AI APPRIS – Mes lectures

  • Un livre passionnant sur les relations historiques entre la Russie et l’Europe. La Russie face à l’Europe: D’Ivan le Terrible à Vladimir Poutine. Cela permet de comprendre la situation actuelle et pourquoi l’Europe est vue à la fois comme un exemple de modernisation mais également comme un danger pour la culture et les traditions russes.
  • Le monde d’hier : Souvenirs d’un européen de Stefan Zweig. Une plongée dans le monde d’avant, avant 1914: ce monde stable en Europe ou l’auteur à grandi, dans l’Empire d’Autriche Hongrie. Un monde bouleversé ensuite par la guerre, l’évolution des mœurs et la montée du nazisme.

PORTEFEUILLE – Juin 2022

  • Les actions sont le poste le plus important à 58%. J’applique la stratégie passive d’investissement à long terme. Mon portefeuille est accessible à tous les membres de la formation PEA.
    • Le PEA Fortuneo recule de 6,8% ce mois-ci soit une progression de 435% depuis juin 2014, soit une performance annualisée de 23%.
      PEA au plafond, pas d’opérations ce mois ci
  • Le PEA Bourse Direct recule de 5,5% ce mois-ci soit une progression de 41% depuis mars 2020, soit une performance annualisée de 16%. J’ai renforcé le tracker Amundi CW8
  • Le portefeuille est toujours investi (35%) en immobilier US, en hausse suite à la revalorisation des prix immobiliers. L’immobilier aux USA a accéléré sa hausse depuis le Covid mais cela pourrait changer avec la forte hausse des taux d’emprunts. Je suis propriétaire de 3 maisons, après la vente de 2 maisons en 2020. Sur ce mois, le cash flow net est de 993€. Comme on me pose régulièrement la question, je reçois mes loyers nets en dollars sur un compte Bank of America.
  • Je détiens également depuis cette année 2 appartements à Bordeaux que j’ exploite en LMNP Ces achats ont été financés essentiellement à crédit, ils sont donc comptabilisés pour l’instant à 0 dans mon patrimoine net.
  • Les obligations représentent 2% de mon patrimoine
  • Le cash disponible est de 5%. Le financement de travaux dans ma RP se faisant à présent sur une ligne de crédit travaux à 0.9% sur 15 ans, je prévois donc de réinvestir ce cash. Moins chanceux que pour mes appartements locatifs, les travaux s’éternisent même si le gros est fait, il manque encore des finitions.
  • L’or et l’argent représentent 0,1% de mon patrimoine. Je détiens l’or et l’argent via les sites aucoffre.com et goldmoney.com.

Interview Alain Trannoy

Dans cet article j’ai la chance d’avoir un invité exceptionnel parce que c’est un professeur d’économie qui a enquêté sur le patrimoine des français, M. Alain Trannoy. Bonjour Alain !

Alain Trannoy (AT): Bonjour Tanguy !

Tanguy Caradec (TC): Alain Trannoy est professeur d’économie agrégé et docteur, membre du cercle des économistes. J’ai invité Alain Trannoy à parler de son livre,  co-écrit avec Etienne Wasmer, absolument passionnant, que je vous recommande qui s’appelle Le Grand retour de la Terre dans le patrimoine des français (et pourquoi c’est une bonne nouvelle)

Dans ce livre, Alain Trannoy fait une étude poussée du patrimoine des français et on va en parler dans cet entretien pourquoi est ce que la terre a fait un retour dans le patrimoine. Il y a un sous titre qui a piqué ma curiosité car il dit que c’est une bonne nouvelle. Alors première question, quel regard portez vous sur le patrimoine des français ?

Alain Trannoy: Je précise tout de suite que ce livre a été co-écrit avec Etienne Wasmer, professeur à sciences po et à l’université de New York à Abu Dhabi. Je suis professeur à l’école d’économie d’Aix-Marseille et en même temps à l’école des hautes études en sciences sociales. 

Le regard que l’on peut porter sur le patrimoine des français c’est qu’il est important collectivement si on raisonne d’une manière agrégée. Certes il y a des gens très riches et des gens qui n’ont pas de patrimoine mais si on raisonne à l’échelle de la nation, le patrimoine est très important et il représente de 6 à 7 fois le revenu national. Le stock en richesse représente 6 à 7 fois ce qu’on gagne une année donnée, donc c’est considérable et je pense que c’est fondamentalement une bonne nouvelle. 

On préfère être riche que pauvre, on envie les riches, on a pitié des pauvres, mais à tout prendre collectivement il vaut mieux être riche. 

C’est une nouvelle qui est importante parce que quand on regarde dans le passé, dans les années 1960 – 70, la France était relativement pauvre. Elle s’était considérablement appauvrie après les deux guerres mondiales, à la suite de la crise de 1929 et de la période d’entre deux guerres qui n’avait pas été brillante sur le point de vue économique. A cette époque, la totalité de la richesse ne représentait que 3 années de revenu national. Donc on est passé de 3 à 7 années de revenu ce qui est considérable. Donc effectivement, et ce n’est pas suffisamment mentionné, la France est riche en patrimoine et c’est un atout.

TC: C’est surprenant finalement que les français ne s’en rendent pas toujours compte. Dans les médias souvent, le discours est beaucoup plus pessimiste. Ramenée par habitant, notre richesse est supérieure à un certain nombre de nos voisins européens. Il y a parfois une dissociation entre le patrimoine et le dynamisme économique. Quand on regarde le patrimoine des français il y a énormément d’immobilier et pas mal d’assurance vie, qui aujourd’hui ne rapporte plus vraiment. Est ce que aujourd’hui c’est surtout ce patrimoine immobilier qui a permis aux français de s’enrichir ? 

AT. C’est absolument vrai, en particulier pour la classe moyenne / moyenne supérieure qui possède une grande partie de son patrimoine – jusqu’à 70, 80 % – sous forme immobilière. Donc je dirais que mathématiquement c’est la croissance des prix immobiliers qui permet d’expliquer cette augmentation de la richesse

Évidemment à la base pour être riche il faut quand même épargner, donc il faut souligner que la France a un taux d’épargne élevé. Certes, derrière celui de l’Allemagne. Les allemands épargnent 18 % de leurs revenus. Les français c’est plutôt 15%. Lorsque vous épargnez 15 % de votre revenu chaque année ça représente quand même beaucoup.

Il y a bien sûr une grande hétérogénéité : les quatre premiers déciles de revenu n’épargnent pas. Mais il n’empêche que globalement encore, en raisonnant à l’échelle de la nation, le fait que les français épargnent beaucoup plus que les ménages britanniques et beaucoup plus que les américains et bien in fine ça finit par se voir.

La deuxième chose, c’est effectivement la croissance de la valorisation des actifs. Sur la bourse, il y a eu arrêt. Les français sont parmi ceux qui investissent le moins en bourse dans les grands pays occidentaux. Par contre ⅔ de la richesse est détenu en immobilier.

Cet immobilier est constitué de deux parties: le bâti, ce qui a été construit, fruit d’un effort d’investissement. Et puis de quelque chose auquel on ne pense pas toujours, la terre, le sous-jacent sur lequel on a bâti des logements, des entrepôts, des bureaux, des zones industrielles. Cette valeur de la terre est très importante, elle représente près d’⅓ de la richesse française. ⅓ de la richesse des français, c’est le sol français. 

TC: Ce que vous expliquez dans votre livre, c’est qu’il y a un tiers de terre, le non bâti, et puis un autre l’autre tiers, c’est le bâti. La valeur n’est pas tellement dans les terres agricoles mais dans les terres urbaines. Quelqu’un qui a un appartement à Paris où une maison dans une métropole régionale a une énorme valeur surtout lié à la valeur du sol.

AT: Absolument . Quand vous achetez une maison, grosso modo, la valeur du foncier, la charge foncière comme on dit dans le jargon immobilier ça représente 30-40%. Au fur et à mesure que l’immeuble vieillit, cette charge foncière – si vous êtes dans une région qui se valorise comme  les grandes zones urbaines, les zones maritimes, les stations de sport d’hiver pour l’essentiel – va prendre progressivement de la valeur. La part de la terre va augmenter donc on peut avoir sur Paris un ratio de 60-70 %. Il y a un gradient temporel:  plus l’immeuble est ancien, sauf exception évidemment c’est une règle générale, et plus la part de la terre augmente.

TC: Il y a  un paradoxe parce que les français sont quand même connus pour essayer d’éviter au maximum les impôts. On voit bien l’intérêt de l’assurance vie, du livret A à ce sujet. C’est plus étonnant pour l’immobilier aujourd’hui quand même. Mon impression est que l’immobilier est assez taxé, à la fois parce qu’il y a des taxes quand on y habite, mais également parce qu’il y a des taxes sur les revenus locatifs. Que pensez-vous de la taxation de l’immobilier ? 

AT. La taxation globale sur l’immobilier représente 60 milliards d’euros. 

C’est à la fois la taxe foncière (je rappelle qu’il n’y a plus de taxe d’habitation) payée à deux tiers par les ménages un tiers par les entreprises.
Les droits de mutation à titre onéreux, pour l’essentiel les fameux frais de notaire qui pèsent sur les transactions immobilières. 

Les taxes sur les loyers donc à la fois de la CSG-CRDS et en même temps de l’impôt sur le revenu.

L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) pour les gens riches (NDLR: patrimoine net taxable de 1.3M€ en 2022),

L’impôt sur les plus values immobilières qui pratiquement ne porte pas sur la résidence principale mais sur les autres types de résidence. 

Tout ceci représente 60 milliards d’euros. 60 milliards d’euros par rapport à la valeur totale de l’immobilier en France estimé à 14,000 milliards. Soit moins de 0.5%. C’est quand même ce que l’on peut appeler une taxation réduite et plus faible que la taxation sur les revenus financiers.

Donc c’est plutôt une bonne opération sur le plan fiscal.

Aux Etats Unis, simplement pour donner un ordre de grandeur, vous avez ce qu’on appelle la property tax, une taxe sur la propriété individuelle et qui dépend des états américains; ce n’est pas d’impôt fédéral mais au niveau des états.

Donc vous avez par exemple Hawaï qui taxe a 0,31%, la Californie où il y a a une loi qui a été passé dès les années 1970 qui impose que cette property tax ne dépasse pas 1%. Puis vous avez d’autres états comme la Pennsylvanie par exemple ou d’autres états sur la côte est où ça peut monter jusqu’à 2%.

Sans faire de provocation, on peut dire que la France, si on prend l’ensemble de ces taxes qui ne sont pas optimisées, taxe comme Hawai. 

TC: C’est drôle car on n’en avait pas parlé avant l’interview. Sur notre chaine nous parlons beaucoup d’investissements immobiliers aux Etats-Unis, parce que j’ai investi et suis toujours propriétaire de maisons aux Etats-Unis. Je n’ai pas de maison dans le New-Jersey où le taux est quasiment de 1 96% de taxes foncières.
Dans l’Alabama où j’ai investi, c’est beaucoup plus réduit. Je me suis amusé à faire un petit calcul.
Si en France je devais payer l’équivalent de la taxe foncière sur un niveau moyen américain à 1% cela multiplierait ma taxe foncière par quatre. Un montant qui serait énorme !
Je pense que si on faisait x 4 ce serait le soulèvement en France ! Mais c’est vrai que paradoxalement et peut-être aussi parce que l’immobilier en valeur absolue en France est quand même globalement plus élevé que dans des pays comme aux Etats-Unis et que la valeur moyenne d’un bien encore plus rapporté à la surface est finalement beaucoup plus faible : en France on pourrait arriver sur des montants vraiment significatifs. 

Aux Etats-Unis  je suis toujours surpris que ma property tax donc l’équivalent de la taxe foncière soit indexée sur la valeur réelle du logement. Ce montant est estimé chaque année ce qui paraît tout à fait normal aux Etats-Unis. Pourtant cela paraît très compliqué en France, on parle souvent de la difficulté de revoir les bases locatives. Certes la façon de calculer est différente, mais on a l’impression qu’en France c’est très compliqué alors qu’aux Etats-Unis c’est simple. Est ce qu’il y a une raison qui explique cela?

AT. Est ce qu’il y a une raison? Je vais juste prendre un exemple dans le passé, dans les années 1990 à Cergy. Avec une collègue, on avait rencontré à l’époque la sous-préfète du Val d’Oise, qui avait demandé de faire une étude sur l’évolution des prix dans le Val d’Oise. Qu’est ce importait pour les prix immobiliers : le taux de criminalité, la proximité des hôpitaux, l’offre de spectacles… Sans être technique, nous avons été les premiers en France à l’époque à faire de l’analyse économique de prix. C’est à dire des études où on cherche à expliquer les prix de marché des biens immobiliers en fonction des différentes caractéristiques qui importe pour un bien immobilier, par exemple l’étage, le nombre de pièces, la présence ou non de salle de bain, d’ascenseur…
Aux Etats-Unis depuis au moins les années 70 c’était traditionnel de faire ça à tel point que quelqu’un qui voulait contester le montant de sa base d’imposition pouvait le faire. 

TC. Oui tout à fait c’est possible de le faire aux Etats-Unis.

AT. Légalement, on peut appeler des experts qui emploient des méthodes statistiques démontrant que la valeur de mon bien n’est pas ceci mais cela.
En France quand on va présenter ce travail au sous préfet, elle a dit qu’elle ne croyait pas aux résultats. La France est en retard dans son étude sur l’immobilier et une des raisons est que jusqu’à une date très récente les bases de données n’étaient pas disponibles.
Cela a changé. Maintenant, les chercheurs ont accès à des grandes bases.

Je citerai une deuxième raison. Au niveau de l’inspection générale des finances, de la direction de la législation fiscale, il y a beaucoup de gens qui ont fait des études de droit, à un niveau élevé, qui sont des cerveaux brillants mais n’ont pas fait d’études d’économies. Cela change maintenant. Il y avait une méfiance par rapport aux méthodes économiques et économétriques. On est donc simplement en retard.
Malheureusement on cherche des loyers et malheureusement bien que cette idée banale a encore du mal à percer, c’est le fait que tous les biens peuvent faire l’objet d’un échange. Par contre tous les biens ne font pas l’objet d’une location. Beaucoup de biens n’ont pas de valeur locative parce que le marché n’est pas là. On aurait du se dire aussitôt que si on n’a pas des données de marché sur 100% des unités qui sont 100 % des logements alors que seulement 60% au maximum peut-être avec les loyers, il valait mieux s’intéresser à la première base plutôt qu’à la seconde. 

Ce raisonnement simple de la part d’un économiste a encore du mal à percer. Mais je suis confiant, l’économie progresse donc, on est du bon côté de l’Histoire. 

TC: Aujourd’hui, aux Etats-Unis des sites comme Zillow, permettent d’avoir l’estimation de n’importe quel bien de manière assez fiable. En France. Meilleurs agents sans leur faire de la pub, font aussi un travail exceptionnel qui permet d’avoir une vue précise des valeurs des biens. 

De plus, si je ne dis pas de bêtises, toutes choses égales par ailleurs, les valeurs locatives rapportées aux valeurs des biens ont quand même tendance à être plus faible dans les centres que dans les périphéries. En général dans les centres les rendements locatifs sont un peu plus faible que dans les périphéries, donc en plus on va dire que d’un point de vue de la progressivité sociale, est-ce que prendre la valeur de l’immobilier plutôt que la base locative ce serait pas aussi rendre l’impôt “plus progressif” 

AT. Vous avez tout à fait raison. Effectivement, les rendements sont plus faibles au centre de Paris que par exemple en banlieue ou en grande banlieue. Les taux de rendement dépendent de la géographie, de la localisation. D’autre part les taux de rendement ont eu tendance à baisser en France à la faveur de la hausse des prix de l’immobilier qui n’a pas été dans la même proportion que  la hausse des loyers. Aux Etats Unis, il n’y a pas ce phénomènes de bulle ou disons ce phénomène tendancielle d’accroissement de l’écart entre les prix et les loyers ce qui fait que peut-être que taxer les prix ou taxer des loyers revient peut-être au même aux Etats-Unis.

En France, il y a toujours l’argument de la veuve de l’île de Ré, c’est à dire que si on a une propriété qui a pris de la valeur et si on a un propriétaire qui est âgée dont la retraite n’est pas forcément très importante, il y aura peut-être des difficultés éventuelles à acquitter sa taxe foncière. 

Donc il y a des arguments pour et contre à la question de savoir s’il faudrait plutôt une taxation sur les loyers ou une taxation sur les prix.

Mais en tout cas si on pense que les prix sont trop élevés en France, si on pense que cela favorise les inégalités d’accès à la propriété, ce qui semble fortement l’être – parmi les déciles les plus bas de la distribution des revenus, il y a de moins en moins de propriétaires et par contre dans les déciles élevés, il y a plus en plus de propriétaires – donc les inégalités à l’accès à la propriété se renforcent. Il semblerait quand même qu’il y a des arguments distributif assez forts pour s’orienter vers une taxation sur la valeur. Mais il y aura, il y a des résistances.

TC. Des résistances logiques dans un pays de propriétaires ! 

AT. Il y a des arguments politiques qui peuvent aller contre cette proposition.

TC. On en parle un peu moins, mais j’étais frappé par le sentiment de décrochage lors des protestations sociales des gilets jaunes. La contestation de gens qui étaient plutôt dans la classe moyenne, qui pouvaient gagner 4000 euros par foyer, et qui au-delà des questions de perception d’injustice fiscale, exprimaient la crainte de ne plus pouvoir accéder à la propriété, d’être bloqué à un moment. Ce qui était vraiment senti comme un déclassement.

AT. Absolument !

TC. On n’est même plus dans le placement ou dans le calcul rationnel d’un investissement. Comme si on enlevait un acquis social. Si je travaille et que mon revenu est supérieur à la moyenne, j’attends de pouvoir être propriétaire.

AT. Le fait d’avoir à s’éloigner du centre, de la zone d’emploi – la France qui a à peu près 300 zones d’emploi et le sens de la zone d’emploi c’est la ville centre dans laquelle vous avez les emplois, mais aussi les services, les médecins généralistes et médecins spécialistes – pour pouvoir devenir propriétaire peut être considéré comme une relégation. Pour une partie, certains peuvent être très content d’être à la campagne et d’éviter la pollution. Mais ça peut être vu comme une relégation et donc comme vous le dites un déclassement social qui retentit sur les études politiques. 

TC. Pour revenir au coeur de la proposition, aujourd’hui ce que je comprends c’est qu’on a quand même beaucoup d’impôts sur l’immobilier mais finalement les 60 milliards dont on parlait sont répartis dans plein d’impôts un peu différent. Certains taxent plutôt le stock, d’autres plutôt la mobilité comme les frais d’acquisition (les frais de notaire) Aujourd’hui votre proposition c’est de rationaliser et de changer la base ?

AT. Partons sur les 60 milliards, ne cherchons pas à taxer plus ou taxer moins. Est ce qu’on pourrait pas avoir une base plus performative? Le raisonnement est qu’il vaudrait mieux uniquement taxer la partie terre de l’immobilier, avec une pure taxe foncière

En fait, aujourd’hui la taxe foncière taxe l’ensemble du bien immobilier que ce soit la propriété des bâtis que la terre. Donc notre proposition est la suivante: si on arrive à valoriser la terre qui est le sous jacent d’un logement, d’une usine, d’un bureau, elle pourrait être taxé. Pourquoi?
La première raison, c’est une raison connue par les économistes depuis qu’ils réfléchissent depuis XVIIIe siècle, c’est le fait que c’est une base qui ne va pas bouger beaucoup avec la taxe. En effet quand vous taxez, la base se réduit, on considère qu’il y a un effet mauvais pour l’économie.

TC. Trop d’impôts tue l’impôt !

AT. Voilà c’est ça. Mais trop d’impôts tue un peu l’impôt c’est déjà négatif pour l’économie. Donc la terre possède des propriétés uniques. 

D’abord, c’est qu’elle n’a pas été produite. Quand vous faites un impôt sur la partie bâtie prenons par exemple historiquement l’impôt sur les portes et fenêtres qui existait jusqu’en 1926. Qu’est ce qui s’est passé? Les français ont réduit le nombre de fenêtres et on fait des toutes petites fenêtres à tel point que Pasteur et ses successeurs se sont inquiétés de la mauvaise ventilation dans les maisons françaises qui pouvait déjà à l’époque avoir des répercussions sur l’état de santé. Il faut bien voir que cette possibilité n’existe pas pour la terre. La terre elle est là donc elle va pas se rétrécir.

D’autre part vous pouvez pas partir avec un morceau de votre terre sous le bras à l’étranger C’est une propriété très importante: la terre n’est pas transférable à l’étranger et donc c’est une base qu’on appelle inélastique. Inélastique au taux de taxes. Ca c’est la première propriété.

Le deuxième intérêt c’est que vous avez une base très large. J’ai parlé de 7,000 milliards. On comprend donc que si on taxait à 1% quel que soit le propriétaire cela rapporte déjà 70 milliards. C’est déjà plus que les 60 milliards. Et comme la terre représente grosso modo 50% de la valeur immobilière, ça ne représenterait que 0,5% de la valeur totale de l’immobilier.
On sait bien, tous les spécialistes des finances publiques, les professeurs de droit et d’économie se rejoignent pour dire qu’il vaut mieux un impôt à taux réduit sur une base très large et là on a une base énorme. Donc le premier chapitre de notre ouvrage, publié chez Odile Jacob avec Etienne Wasmer, c’est 7,000 milliards avec un point d’exclamation parce que c’est le fruit de dix années de recherche. 

Ce n’est qu’assez récemment qu’on s’est rendu compte de l’énormité de cette base. Juste pour donner un ordre de grandeur, l’ensemble du capital dans les machines, dans les brevets ne représente que 1,500 milliards. Donc si on met de côté l’immobilier d’entreprise, notre richesse industrielle entrepreneuriale en stock en valeur ne représente pas beaucoup par rapport à cette richesse terre.

C’est l’idée majeure du livre et ça permettrait en plus à mon avis une meilleure gestion. Cela permettrait de résoudre des problèmes qui se posent sur le marché immobilier. 

TC. On va en parler. Vous avez parlé du côté inélastique, c’est d’autant plus intéressant maintenant que nous vivons dans un monde complètement ouvert. On voit bien que dès qu’on veut taxer des choses mobiles comme des capitaux, que finalement la base a tendance à se réduire donc là c’est quand même un avantage énorme pour ce type d’impôt. Est-ce que vous n’avez pas peur que cela soit pour les français, je caricature, la double peine donc ceux qui se disent non seulement l’immobilier est cher mais en plus je vais payer beaucoup d’impôts dessus ?

AT. Sur la deuxième remarque, je vais payer beaucoup d’impôts : je ne propose pas dans cette “petite réforme” que les gens payent au total un centime de plus que ce qu’ils payent aujourd’hui. Il opérait sous la forme d’un seul impôt, donc évidemment ce serait peut-être plus visible que ce qu’ils payent aujourd’hui selon différentes modalités.

Mais alors évidemment on peut dire quand on est plus riche, est ce qu’on a envie de faire décroître le taux ou bien est-ce qu’on accepte que le taux reste le même en se disant qu’une petite partie ira financer l’ensemble des dépenses publiques de la nation. 

J’observe simplement que par exemple s’agissant des successions, par le raisonnement que je tiens depuis avec vous depuis une demi-heure, la France a forcément des niveaux d’héritage qui sont de plus en plus élevés. D’ailleurs le montant des droits de succession en termes de recettes publiques ne fait qu’augmenter. Il est passé de 10 à 15 milliards en une dizaine d’années. 

On pourrait se dire que c’est normal puisqu’on est plus riche avec les mêmes taux, ça va rapporter plus. Donc certains s’étaient dit que c’était une occasion d’augmenter ce type d’impôt et diminuer d’autres impôts. On constate que les différentes propositions qui sont présentées par les candidats à l’élection présidentielle 2022 ne vont pas dans cette direction. lls disent : parce que vous êtes plus riches et bien on va vous taxer moins, donc effectivement je ne peux pas répondre sur la façon dont sera reçue la proposition. Parce que vous êtes plus riches vous pouvez payer un peu plus d’impôts ou parce que vous êtes plus riches comme maintenant cela va faire des montants plus importants, il faut absolument monter ou diminuer ces montants versés. 

C’est une réaction psychologique que l’économiste doit prendre en compte et l’homme politique encore beaucoup plus puisque lui, il se présente devant les suffrages. Mais est-ce-que ça nous permet de contrebalancer tous les autres arguments qui peuvent être mis en ligne pour appuyer cette réforme, on peut se poser la question. En tout cas je vous remercie en tout cas de donner l’occasion d’essayer de faire en sorte qu’il y ait un débat.

TC. Oui tout à fait et c’est ce qui est intéressant dans le livre, c’est qu’il n’y a pas uniquement ce constat. En creusant, il y a beaucoup davantage d’effets positifs possibles, tant sur la société que sur le volet social (progressivité) ou encore écologique d’emprise au sol. On pourrait avoir aussi un peu d’optimisation aussi parce que forcément en taxant plus, cela peut encourager des gens à faire un meilleur usage. Si vous avez un logement vacant et que demain vous êtes plus taxés dessus, parce que on ne vous taxe pas sur vos revenus locatifs et suis juste le fait de détenir, vous allez avoir un incentive plus fort à faire quelque chose : le louer, le vendre.

AT. Tout à fait; Aujourd’hui il faut souligner les graves défauts de la gestion de notre patrimoine immobilier. 

D’abord on a un taux de vacances qui est très important. Il est plus important que dans les autres pays. il est de plus de 8% en France. En Grande-Bretagne il serait aux alentours de 3%, en Allemagne aussi. Bien sûr, on peut parler d’un sous-emploi frictionnel. Lorsque votre locataire part, avant d’en retrouver un autre. C’est normal qu’ ils ne puissent pas être occupés à 100% tout le temps. Il y a ce qu’on appelle des frictions. D’ailleurs il faudra peut-être s’interroger sur la possibilité de diminuer ces frictions. 

Mais c’est quand même un problème parce que on parle beaucoup de mal logement, on parle beaucoup des zones où existe une difficulté à se loger. Je constate quand même qu’en Allemagne et en Grande-Bretagne, on est à 3% de frictionnel. Il y a quand même 5 % de logements qui sont plus ou moins vacants et dont on ne fait rien !

Qu’est ce que ça veut dire un patrimoine qui ne sert à personne ? C’est du gâchis, un gâchis collectif.

Il est évident que si vous taxez la détention, quels que soient les usages, cela stimulerait la recherche de revenus liés, la vente ou la donation. Cela va mettre plus de biens sur le marché. On aura une optimisation du parc

Je trouve qu’on parle beaucoup de constructions de logements mais avant de construire de nouveaux logements, optimisons le parc. Il me semble que cet impôt, ramassé sur la terre, concentré uniquement sur la valeur de la terre, c’est une manière de mieux gérer non seulement notre parc logement mais aussi notre stock de terre de façon à ce que nous soyons économe dans l’utilisation des terres, dans les fonctions urbaines, pour tout type de logement.

TC. J’ai en tête beaucoup d’exemples de logements non optimisés. Soit des personnes qui ont des logements beaucoup trop grands pour eux. Soit des logements pas occupés. Soit des gens qui ne sont pas au bon endroit: des gens qui n’ont pas forcément besoin d’être en centre ville mais qui vont l’occuper. On n’a pas le temps d’entrer dans tous les détails, mais c’est vrai qu’en France voilà on a vraiment l’impression que ce n’est pas géré, alors que c’est un des problèmes principaux des français. Nous allons arriver à la fin de cet entretien, on pourra encore parler des heures.
Je rappelle le titre de votre livre
Le grand retour de la terre dans les patrimoines avec Etienne Wasmer aux éditions Odile Jacob.
Est ce que, comme le dit le sous titre de ce livre vous voyez une bonne nouvelle dans l’adoption de cette idée  ? Dans les programmes économiques des candidats à la présidentielle, est ce qu’il y a des candidats qui se rapproche de vos propositions? Voyez-vous des échos positifs de certains candidats ?

AT. Notre livre est sorti le 19 janvier 2022 On l’a envoyé à la moitié des candidats qui se présentent. Certains nous ont répondu pour dire qu’ils le liraient avec beaucoup d’intérêt. Mais donc ça n’a pas eu le temps de percoler. Donc je pense qu’il ne faut pas se faire d’illusions. Selon mon collègue Pierre Cahuc, ses idées avaient mis 10 ans à percer (et toutes ne percent pas). 

Il faut donc que le débat s’installe. C’est une petite révolution. On espère que lorsque les conditions seront redevenues normales, on pourra aborder un débat de fond, sans tabous. 

En France, il y a beaucoup de sujets tabous. A force de ne jamais soulever le couvercle, la marmite finit par exploser. Donc j’espère qu’on pourra aborder ce débat. Lorsqu’on parlera d’écologie, de zéro artificialisation nette, des problèmes du logement, du renforcement de notre capital productif, d’industrialisation du fait que les salaires net sont faibles en France. Il y a plein de facettes avec différentes perspectives

J’espère que le débat pourra avoir lieu et je vous remercie beaucoup de donner l’occasion que ce débat puisse émerger et qu’il y ait un véritable controverse sur sur ce type de sujet 

TC. Merci beaucoup Alain Trannoy. Si ceux qui nous écoutent pensent que le système fiscal peut être améliorée, qu’on puisse réformer les impôts pour favoriser la croissance et la production, je vous encourage vivement à lire ce livre Le Grand retour de la Terre dans le patrimoine des français (et pourquoi c’est une bonne nouvelle)

Merci Alain pour cet interview 

AT. Merci Tanguy

Interview Louve (SCPI)

Aujourd’hui j’ai le plaisir d’interviewer Clément qui est le fondateur de Louve, une solution innovante d’investissement immobilier. J’ai bien aimé l’approche consistant à simplifier l’investissement immobilier et à minimiser les frais des Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI)
J’ai déja parlé des SCPI sur le blog il y a plusieurs années

Mais sans y investir moi-même, préférant cette année acheter 2 appartements à louer en LMNP. Toutefois, l’investissement en direct n’est pas forcément pour tout le monde tant il est chronophage (même en déléguant le maximum de choses).
Une bonne solution est donc d’investir en SCPI pour déléguer la totalité de la gestion. Pas besoin de chercher un bien, faire des visites, négocier, passer chez le notaire, trouver une entreprise pour faire des travaux et mettre en location.
Avec les SCPI, vous vous contenter d’acheter des parts de SCPI et la société de gestion vous verse ensuite régulièrement (en général tous les trimestres) des loyers nets de charges.
Le problème c’est que certains intermédiaires profitent de l’intérêt des français dans l’immobilier pour facturer des frais très élevés pour ce produit. J’ai donc cherché une solution qui serait plus performante et mes recherches m’ont conduit tout droit chez Louve, un nouvel acteur qui propose les meilleures SCPI, aux meilleures conditions avec un bonus de 2.5% de votre investissement sur la plupart des SCPI !
2.5% de bonus sur votre investissement, c’est autant d’argent qui travaille pour vous. Et Louve m’a proposé, pour les lecteurs du blog, d’ajouter un bonus supplémentaire de 0.25% soit un total de 2.75% de bonus 

Je vous en reparle à la fin de l’interview si cela vous intéresse

 

Tanguy: Bonjour Clément , est ce que tu pourrais te présenter et nous dire ce qui t’a amené à lancer Louve ?

Clément : Ingénieur des Ponts et Chaussées, j’ai rencontré mon associé Théophile en 2011. Théophile a ensuite travaillé en tant que trader à Londres, puis en tant que gérant d’un portefeuille de plus de deux milliards d’euros pour AXA. Pour ma part j’ai travaillé sur les moteurs de l’A380, puis dans des startups en Silicon Valley en analyse de données après un master en mathématiques appliquées de l’université de Stanford.

Louve part d’une conviction forte de notre part sur le marché immobilier. Nous avons identifié que toutes les classes d’actif sont en train de se faire digitaliser : de l’art aux montres en passant par les actions et les cryptos, tout ou presque semble disponible en deux clics sur Internet. Tout, sauf l’immobilier.

Cela a attiré notre attention car l’immobilier est la classe d’actifs privilégiée par près de 75% des français ! La conséquence est claire : sur ces 75% de français qui souhaitent investir en immobilier, seuls 15% le font. C’est donc pour répondre à ce besoin que nous avons lancé Louve.

 

Tanguy: Quelle est ta philosophie d’investissement de Louve?

Clément : En étudiant le marché, nous avons pris le parti de nous appuyer sur les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (ou SCPI pour faire court). En gros, de nombreux investisseurs mutualisent leurs investissements et le confient à des gérants experts et agréés qui sélectionnent, achètent et gèrent les biens immobiliers.

Cela nous permet d’offrir un confort incomparable à nos clients qui n’ont plus à gérer les locataires, tout en réduisant le risque d’impayés car chaque SCPI investit dans de nombreux biens ce qui permet d’assurer une diversification optimale.

Enfin, on peut investir dès 187€, ce qui est impensable lors d’un achat d’un bien en direct.

 

Tanguy: Quel intérêt pour un investisseur de passer par Louve pour acheter ses parts de SCPI ?

Clément : Tout d’abord, et parce que nous concevons notre solution comme une plateforme digitale, nous sommes en mesure de proposer des conditions tarifaires uniques à nos clients : en passant par Louve on bénéficie d’un bonus de 2.5% sur la grande majorité des SCPI, là où les autres courtiers ne proposent aucun bonus.

Cela signifie par exemple que si vous investissez 10 000€ en SCPI, Louve vous offre un bonus de 250€.

En plus, nous avons une sélection de plus de 50 SCPI, et offrons un parcours en ligne rapide et efficace. Vous pouvez aussi suivre les investissements réalisés, et analyser la performance de vos placements en un coup d’œil.

Tanguy: Quels sont les supports que Louve conseille à ses clients ?  ?

Clément : Comme toujours, cela dépend des convictions des clients. Ce que l’on voit beaucoup en ce moment sont des investissements avec des thèmes forts comme la santé, la logistique ou le résidentiel. Les bureaux restent évidemment aussi une valeur phare avec des rendements qui sont très intéressants.

Notre recommandation principale est de s’informer en amont et d’investir dans des secteurs sur lesquels on a une conviction.

 

Tanguy: Tu proposes un service de conseil sur les SCPI, peux-tu nous en dire plus ?

Clément : Nous accompagnons les clients dans leur projet et leur proposons des portefeuilles adaptés. Cela signifie qu’en fonction des objectifs et des convictions du client nous pouvons proposer des SCPI dont la stratégie sectorielle ou géographique correspond particulièrement bien.

Il suffit de prendre rendez-vous en ligne ou de nous appeler directement au 01 76 42 13 16 !

Nous offrons aussi un chat en direct qui permet de communiquer avec nos conseillers durant les horaires d’ouverture.

 

Tanguy: Est ce que les SCPI sont un investissement rentable ?

Clément : Absolument. La moyenne de rendement des SCPI en 2020 s’est établie à 4.18% malgré le COVID et les prévisions sur 2021 sont encore plus optimistes.

Certaines SCPI caracolent même avec des rendements à plus de 6% depuis plusieurs années. L’un des avantages souvent cités par nos clients est le fait que les SCPI versent des loyers réguliers : on voit vraiment les fruits de son investissement être versés sur son compte en banque.

 

Tanguy: Que penses-tu du marché immobilier aujourd’hui ? Est-ce le bon moment pour investir ?

Clément : Sur les trente dernières années, les seuls qui ont regretté sont ceux qui n’ont pas investi en immobilier. De plus, l’immobilier est connu pour être un choix pertinent en cas d’inflation, je dirais donc en effet que la période est propice à l’immobilier.

Enfin, dans un contexte de rendements faibles sur les livrets A, PEL et autres placements peu risqués, les SCPI se positionnent très favorablement en offrant un ratio rendement / risque intéressant.

 

Tanguy: Que penses-tu du rapport des français à l’argent et de leur façon d’investir ?

Clément : Comparativement aux États-Unis, les français sont probablement un peu plus avers au risque. Cela s’observe dans les habitudes d’épargne, avec une part non négligeable de l’épargne placée en Livret A ou PEL.

Mais la baisse des rendements des placements sans risque et l’émergence de nouvelles classes d’actif à volatilité élevée comme les cryptos changent les habitudes. On observe un engouement fort pour les actifs dits alternatifs (dont l’immobilier en grande partie), qui se traduit aussi par des collectes record pour les SCPI. Plus d’un million de français ont déjà franchi le pas !

 

Tanguy: Que conseillerais-tu à quelqu’un qui hésiterait à investir dans les SCPI?

Clément : Tout d’abord, de ne se lancer que s’ils sont à l’aise avec cet investissement, et donc de se renseigner en amont. Ensuite, de ne pas hésiter à commencer petit. Il n’y a aucune honte à mettre un petit ticket, puis à augmenter ses positions lorsque la confiance augmente. Nous avons beaucoup de clients qui réinvestissement régulièrement. Nous proposons d’ailleurs également des SCPI qui permettent de mettre en place des versements programmés : à la manière d’une assurance-vie, on investit une petite somme chaque mois automatiquement.

Le pire à mon sens est de ne rien faire. Et aujourd’hui, Internet regorge d’informations pour apprendre et se faire son opinion.

 

Tanguy: Quels sont les livres que tu conseillerais apprendre à investir son argent?

Clément : L’investisseur intelligent, de Benjamin Graham, ou encore les livres de Nassim Taleb, qui sont de très bonnes introductions aux notions de risque (on peut citer Le Cygne noir par exemple).

 

Tanguy: Merci, Clément pour cette interview

Clément : Merci Tanguy de m’avoir reçu !

Si le service Louve correspond à vos attentes, je vous invite alors à vous rendre sur leur site via ce lien.

Vos avantages:

Je bénéficie d’un bonus de souscription !

Je souscris en ligne, de manière simplifiée.

Je suis mon investissement depuis mon espace

Je peux revendre sur le marché secondaire Louve.

Projet immobilier V : Négocier son crédit immobilier ET établir une bonne relation avec votre banque

Nous verrons dans cet article :
  •  Comment obtenir les meilleures offres ? Mon exemple concret de « concours de beauté » avec les banques.
  • Les avantages des banques traditionnelles vs en ligne ?
  • Comment choisir sa banque ?
  • Quelle est la bonne attitude à adopter avec son banquier ?
Retrouvez toutes les parties de la série :

Comment obtenir les meilleures offres? Mon exemple concret de « concours de beauté » avec les banques

J’ai interrogé 5 banques. 3 ou j’étais client, et 2 nouvelles.
J’ai récolté les informations suivantes dans ce tableau
  • Les taux d’emprunt sur 20 ans étaient entre 1,24% et 0,95%.
  • La mensualité sera d’environ 1,000 € pour un loyer espéré de 1,500€ (le bien s’autofinance).
  • Toutes les banques acceptaient la délégation d’assurance. Je ferais une vidéo dédié sur ce sujet.

A ce stade, je me suis dit que cela allait se jouer entre la Société Générale et le Crédit Agricole, les 2 banques où je n’étais pas client.

Banque en ligne ou traditionnelle ?

Coté banque en ligne, Fortuneo était compétitif mais ne finance pas les meublés. Boursorama n’est pas compétitif sur les projets < 300,000 €. Dommage, car j’apprécie particulièrement, et depuis plus de 10 ans, les services de cette banque en ligne.
Je pensais donc partir sur du 20 ans à 0.95% (SG) ou 1% (CA), avec report d’un an (cf. article les 5 choses à savoir avant de négocier votre prêt immobilier) en délégation d’assurance chez AFI ESCA (entre 4 et 2 fois moins cher que l’assurance des banques).
Mais ce n’est pas ce qui s’est passé.
Ma conseillère du CIC m’a rappelé pour savoir ou j’en étais. Je lui ai parlé des autres propositions concurrentes.
Elle m’a fait une contre proposition à 0,93% mais sans délégation d’assurance.
Le Crédit Agricole a également aligné son taux à 0.93%
J’avais donc 3 belles propositions sur la table et le luxe de choisir :

Choisir sa banque

Finalement, j’ai choisi celle du CIC, qui a déjà mon emprunt de Résidence Principale. Ce qui m’évite d’avoir à ouvrir un nouveau compte.
Les 2 autres propositions étaient excellentes et même mieux distantes sur l’apport.
Un facteur clé à prendre en compte est la taille de l’agence et sa localisation.
Mon agence CIC est à Libourne, une sous préfecture de la Gironde. Il vaut mieux être client dans une agence d’une petite ville que de grande ville. J’aurais pu accepter l’offre du Crédit Agricole qui a une très belle agence en plein de centre de Bordeaux. Mais en relatif, j’aurais été un client moins important.
Et j’ai bien fait, car finalement m’a conseillère du CIC avait négocié entre-temps l’assurance emprunteur à 4,197€ (soit 0,18%), moins cher que la meilleure proposition que j’avais négocié chez AFI ESCA.
A comparer avec le devis initial de 18,604€ sur 2 têtes, soit 9,302€ pour une personne, une belle économie de plus de 5,000€ !
C’était donc finalement la meilleure offre pour moi.

La bonne attitude à adopter avec son banquier

L’effort de la banque a été réel. Il a été motivé par sa volonté de m’avoir comme client, mais aussi par la qualité de la relation et des contreparties. Si les banquiers ont l’habitude d’être mis en concurrence, ils détestent faire le marchand de tapis. Et c’est compréhensible ! Mettez vous à leur place. Il faut donc être honnête, expliquer ce qui vous intéresse dans les autres propositions et voire ce que vous pouvez apporter dans la balance. Dans mon cas, j’ai apporté au CIC  :
  • Domiciliation Salaire
  • Assurance Propriétaire Non Occupant
  • Transfert de mon Livret A
  • Transfert de mon PEA
  • Assurance emprunteur
Soyez également reconnaissant. J’ai invité ma conseillère à déjeuner pour la remercier. La date dépendra de la réouverture des restaurants bien sûr. Gardez en tête que votre banquier est un partenaire et qu’il peut faire beaucoup pour vous si vous avez une bonne relation.

Pour lire la suite, c’est ici
Partie 6.Organiser les travaux 

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Projet immobilier IV : Comment bien préparer sa recherche de financement ?

Après les 3 premiers articles concernant mon projet immobilier :

Retrouvez les suivants ici :

Je vous retrouve dans cette 4ème partie, pour voir ensemble comment préparer la recherche de financement pour votre projet d’investissement.

Les 5 éléments à définir pour organiser sa recherche du financement

Vous devez commencer par faire une liste de vos souhaits et définir les 5 éléments clés!
  • Un financement équilibré. Il faut que vous soyez sur de pouvoir rembourser. La mensualité doit donc être adapté. Trop élevée par rapport au loyer, vous devrez remettre de l’argent de votre poche tous les mois.  Je vous invite à faire une simulation sur l’excellent site rendement locatif. Si le rendement du bien est faible car le bien est de grande qualité, il est souhaitable de faire un apport plus conséquent pour éviter un reste à charge trop important. Vous devez donc concrètement définir votre apport et votre mensualité de remboursement cible.
  • La durée. Dans l’idéal, assez longue pour que les mensualités ne soient pas trop élevées. Et en général, la plus longue possible car l’argent aujourd’hui vaut plus que l’argent demain. Toutefois, attention, au-delà de 20 ans, la mensualité baisse faiblement alors que les intérêts augmentent exponentiellement. Il n’est donc pas forcément toujours intéressant d’allonger le crédit à 25 ans, surtout si votre stratégie est de revendre au bout de 10 ans. C’est en effet une stratégie à envisager si voulez optimiser fiscalement.
  • Le taux: il vous sera proposé par votre banque. ll sera souhaitable d’interroger plusieurs banques pour avoir une idée des taux en vigueur puis de négocier. Je vous en parlerais dans une prochaine vidéo.
  • Le report: sous-utilisé, le report de mensualité vous permet de ne rembourser que les intérêts sur une période définie avec votre banque, par exemple 1 an. Cela est très utile si vous faites des travaux importants, car cela vous permet de commencer à rembourser les mensualités complètes, lorsque votre bien est déjà rénové et loué. Si vos travaux durent 6 mois et que vous négociez un report d’un an, vous pourrez vous constituer un petite cagnotte de réserve, toujours utile.
  • L’assurance emprunteur. Souvent proposé par la banque, l’assurance est obligatoire dans les faits, mais vous pouvez choisir de passer par un autre intermédiaire. L’intérêt est bien sur le coût car il peut être divisé par 2 ou 3. Nous en reparlerons dans la prochaine vidéo et je vous donnerais un exemple réel. C’est un élément trop souvent négligé et qui permet de faire de très grandes économies, largement supérieur à celle que vous pourriez avoir en négociant le taux. Demandez donc en amont à votre banque si vous souhaitez ne pas prendre l’assurance chez eux en étant transparent.

Bien préparer son dossier AVANT de voir les banques ?

Avec tous ces éléments, vous allez organiser un « concours de beauté ». Il s’agit de demander des propositions dans plusieurs banques. La vôtre pour commencer et une ou deux autres. Si vous avez plusieurs banques, vous pouvez les consulter.
Avant de les rencontrer, vous devez également mettre en avant la qualité de votre dossier
  • Votre situation personnelle. Préparer un document propre avec la liste de tous vos actifs, vos passifs, revenus, capacité d’épargne.
  • Votre projet d’investissement. La description du bien, sa valeur, le montant des travaux, le loyer estimé et la simulation financière.
Personnellement, j’ai utilisé Rendement Locatif. Voici le type de rapport que j’ai pu éditer et qui a contribué à convaincre la banque du sérieux de mon projet.
Plus vous serez crédible, pour le banquier aura envie de vous accompagner.
Dans la prochaine vidéo nous verrons mon exemple concret de « concours de beauté » avec les banques, comment négocier ET établir une bonne relation avec votre banque.

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Projet Immobilier III : Financement, cash ou emprunt?

Je vous retrouve pour cette 3ème partie de mon achat immobilier d’un T4 à Bordeaux, autofinancé.
Devez vous achetez de l’immobilier cash ou par emprunt ?
Nous verrons d’abord quel est l’intérêt de s’endetter, les risques et comment vous devez l’adapter à votre situation.
C’est d’ailleurs une question que m’a posé ma fille de 11 ans ce week-end. Alors que je signais l’offre de prêt, elle m’a demandé pourquoi je n’achetais pas cet appartement avec mon argent au lieu de demander à une banque. Vous allez lire ce que je lui ai répondu.

Quel est l’intérêt de s’endetter?

Tout l’intérêt est d’utiliser l’argent de la banque pour acheter un bien qui sera loué et dont le loyer couvrira les mensualités de prêt de la banque et les charges
Prenons le cas de M. Cash et de M .Emprunt que nous simplifierons volontairement.
M. Cash et M. Emprunt achètent tous 2 un T4 à Bordeaux, pour une valeur tout compris (travaux, frais de notaire,..) de 200,000€
M. Cash paye comptant son acquisition Il perçoit donc chaque mois la totalité des revenus locatifs moins les charges. Mais sans rien devoir à la banque.
Au bout de 20 ans, il possède toujours ce bien qui vaut 300,000€. Il a également collecté chaque mois des loyers. Disons 1000€ net par mois soit 12,000€ par an. Soit 240,000€ de loyers net sur 20 ans. Pour un investissement de 200,000€, il a gagné 540,000€.
M. Emprunt finance les 200,000€ par la banque. Au bout de 20 ans, il a remboursé son crédit. Il possède un bien qui vaut 300,000€. Tous les loyers qu’il a touché ont servi à payer le remboursement de l’emprunt et les charges. Pour un investissement de 0, il a gagné 300,000€.
Qui a gagné le plus?
Pour comparer, il faut savoir ce que M. Emprunt aura fait des 200,000€ de départ qu’il n’a pas utilisé pour acheter le bien. S’il l’a placé judicieusement en actions à 7% par an, il aura quadruplé son capital au bout de 20 ans et transformé ainsi 200,000€ en 800,000€. Au bout de 20 ans, pour un investissement de 200,000€ et un emprunt de 200,000€, il a gagné 1.100,000€. Soit 2 fois plus que M. Cash
Que s’est il passé?
  • La banque a permis de faire un effet de levier: l’investissement a été permis sans immobiliser de capital de départ
  • Le rendement immobilier a été suffisant pour auto-financer le bien
  • Le capital ainsi libéré a été investi à long terme sur un placement rémunérateur permettant un enrichissement plus rapide

Bien sûr, s’endetter comporte des risques

L’effet de levier peut être négatif s’il est utilisé pour acheter un bien qui in fine perdra de sa valeur, car par exemple situé dans un zone en déroute économique. De  plus, un emprunt vous engage et doit être remboursé. Les propriétaires bailleurs Airbnb qui ont vécu la crise du coronavirus de plein fouet peuvent en témoigner. Acculés par les traites certains ont du revendre leur bien.
L’effet de levier est très puissant, mais il est nécessaire d’être raisonnable.

Il est donc essentiel d’adapter l’effet de levier à votre situation.

Si par exemple, vous avez fait le choix d’être principalement investi en fonds euros, vous n’aurez bien sûr pas le même intérêt à vous endetter, que si vous investissez sur des placements plus rémunérateurs comme la bourse ou l’immobilier.
S’endetter à 1% et placer son capital disponible sur du fonds euros à 1% n’est pas intéressant. Il pourra être moins risqué d’utiliser votre capital.
De même, si vous avez une somme d’argent à investir. Au lieu d’investir en fonds euros, vous pouvez choisir rembourser par anticipation le crédit de votre résidence principale. Pourquoi investir à 1% si vous pouvez rembourser un prêt à 1% ?
Il est donc essentiel de savoir ce que vous rapporte votre épargne, pour mesurer l’intérêt de l’effet de levier.
Maintenant que vous avez compris l’intérêt de s’endetter pour financer des investissements immobiliers rentables, nous allons aborder dans la prochaine vidéo la question de la recherche du financement. Je vous donnerai les 5 éléments essentiels à définir.

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